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ÉBOULIS, subst. masc.
A.− Rare. Chute de ce qui s'éboule (cf. éboulement A).Dans les couloirs où des éboulis se produisaient, la petite taupe (...) ne songeait plus lorsqu'elle passait à transporter à la galerie centrale la terre qui encombrait ses chemins (Pergaud, De Goupil,1910, p. 78).
Rem. En géogr., éboulement dénote la chute brusque d'une masse importante de matériaux, tandis que éboulis dénote la chute de pierres tombant une à une (d'apr. Plais.-Caill. 1958).
B.− P. méton. Amas de matériaux éboulés (généralement naturels). Éboulis de roches, de terres. L'église n'est qu'un éboulis de gravats (Tharaud, Relève,1919, p. 155):
1. Faire une jolie fosse, bien d'équerre, sans éboulis, les pans filant droit d'un coup jusqu'au fond, ce n'est pas tout le monde qui peut. Aymé, La Vouivre,1943, p. 61.
P. métaph. Tirant ton plaisir des grands éboulis des légumes de couleur, des pyramides de mandarines bien installées à la façon de capitales dans la province de leur odeur (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 886).
Spéc., GÉOGR. Ensemble de débris rocheux détachés d'un abrupt, et formant un talus incliné plan ou conique, à fortes pentes (d'apr. Plais.-Caill. 1958). Le Mont-Blanc, avec les névés, les moraines, les éboulis, les cascades (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 56):
2. Entre le Tanargue et l'Aigoual, le versant exposé aux violents orages d'automne et aux affouillements énergiques des torrents méditerranéens, est constitué par des schistes ardoisés, très friables. Leurs flancs ruisselants d'éboulis luisent au soleil, dans les intervalles que ne couvre pas l'ombre des châtaigniers. Vidal de La Blache, Tabl. de la géogr. de la France,1908, p. 285.
SYNT. Pied, cône, talus d'éboulis; éboulis calcaire, consolidé, meuble, stratifié, structural.
Prononc. et Orth. : [ebuli]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1680 (Archives historiques de la Gironde, 38, 263 ds R. Ling. rom. t. 20, p. 81 : Pour éviter les esboulis). Dér. du rad. de ébouler*; suff. -is*. Fréq. abs. littér. : 58.