Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VENDEUR, -EUSE/-ERESSE, adj. et subst.
A. − DR. CIVIL. [Fém. venderesse] (Personne) qui cède un bien contre de l'argent, contre paiement. Anton. acheteur, acquéreur.Vendeur de bonne foi. H. Bricolin (...) avait (...) remis à la dame venderesse le portefeuille qui contenait deux cent cinquante mille francs (Sand, Meunier d'Angib., 1845, p. 350).La France redevenue le troisième pays vendeur du monde, avec une balance excédentaire dès 1925 (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p. 423).
P. ext. (Personne) qui est disposé(e) à céder un bien contre de l'argent, contre paiement. Alors, Monsieur César, puisque vous vendez ce grain...Qui vous dit que je suis vendeur? Et qui vous dit que j'ai du grain? (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 72).V. acheteur ex. 9 et 11.
B. − Subst. [Fém. vendeuse] Personne dont le métier est de faire commerce de quelque chose (pour son compte ou pour le compte de quelqu'un d'autre). Synon. marchand.Vendeur de journaux; vendeur au détail, en gros; vendeur à la sauvette. Cette veuve avait un état, elle faisait des chaussons de lisière pour les vendeurs ambulants (Balzac, Initié, 1848, p. 361).S'il faut, pour être vendeur d'objets quelconques, être doué d'une certaine psychologie et de connaissances techniques relatives aux objets que l'on vend, il faut, à un véritable vendeur de livres (...) bien d'autres qualités (Civilis. écr., 1939, p. 18-1).
Vendeur d'onguents, d'orviétan (vieilli, péj). Charlatan. Elle s'est passionnée pour l'esprit, pour le génie, pour l'âme de ce marchand de stances, de ce vendeur d'orviétan littéraire (Balzac, Modeste Mignon, 1844, p. 201).Aussi devint-il [le Pont-Neuf] bientôt le rendez-vous de tous les oisifs parisiens (...) de tous les jongleurs, vendeurs d'onguents et filous (Nerval, Nouv. et fantais., 1855, p. 191).
Vendeurs du Temple (vieilli, péj.). Synon. de marchands du Temple (v. marchand I B 1 e).[Le curé de St Martin] faisait (...) la guerre aux vendeurs du temple qui tuaient Jésus une seconde fois (...) ce qui n'empêchait pas les Capucins (...) de conquérir Maillebois et de le changer en un lieu saint, à coups de miracles (Zola, Vérité, 1902, p. 48).
Vendeuse d'amour, de plaisir. Prostituée. En ai-je assez vu de ces vendeuses de plaisir errer dans Paris et dans Londres par les nuits d'étoiles ou de brouillard (...)? (Bourget, Ét. angl., 1888, p. 222).
En partic. Employé(e) chargé(e) de vendre dans un magasin. Vendeur d'électro-ménager; vendeuse dans un grand magasin. Vendeuse expérim.[entée] pour magasins nouveautés femmes et enfants (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 4, col. 4).
P. anal. Personne qui fait accepter à quelqu'un d'autre une chose non vénale. Vendeur de rêves. Telle est la force d'illusion de la jeunesse (...) qu'à chaque promesse nouvelle d'un nouveau vendeur d'espérance, il se laissait reprendre (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1531).
Prononc. et Orth.: [vɑ ̃dœ:ʀ], fém. [-ø:z], [-dʀ εs]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1erquart xiiies. vendeour, venderesse (Reclus de Molliens, Charité, éd. A. G. van Hamel, CLVI, 5, p. 84), la forme fém. venderesse subsiste comme terme de dr., aux côtés de la forme vendeuse utilisée dans le voc. gén. (attestée dep. 1552, Est., s.v. venditrix). Dér. de vendre*; suff. -eur2, -euse -(er)esse2*; cf. le lat. venditor, -oris « id. », formé sur le supin vinditum de vendere, (vendre*). Fréq. abs. littér.: 769. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 802, b) 555; xxes.: a) 2 452, b) 812. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 8 (s.v. venderesse). − Quem. DDL t. 16. − Thomas (A.). Nouv. Essais 1904, p. 70 (s.v. venderesse).