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VÉNÉRABLE, adj. et subst.
I. − Adjectif
A. − Qui est l'objet d'un sentiment, d'un culte religieux rempli de respect. Vénérable bienheureux. La personne très-vénérable du Souverain Pontife (Claudel, Corresp. [avec Gide], 1913, p. 214).Le vénérable curé d'Ars (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 98).
B. −
1. [En parlant d'une pers.] Qui est l'objet d'un attachement respectueux en raison de ses qualités, de son âge. Synon. estimable, honorable, respectable.Vénérable vieillard; vénérable maître. La vieille et vénérable famille des Bourbons (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 31).Le vénérable inventeur de l'imprimerie (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 136).
P. plaisant. Vénérable matrone. La cuisse restée légère de la vénérable gambadeuse (Proust, Sodome, 1922, p. 700).
P. méton. Qui est propre, qui appartient à une telle personne. Âge, air, aspect, barbe, tête vénérable. M. d'Andilly (...) devint ainsi par sa vieillesse prolongée et sereine, sous sa vénérable couronne de cheveux blancs, le vrai patriarche et comme le père de famille de Port-Royal (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 248).
2. [En parlant d'une chose] Qui inspire le respect en raison de son âge. Arbre, bouteille vénérable. Un magnifique et vénérable exemplaire de l'édition princeps (A. France, Bonnard, 1881, p. 442).Jacques Thiriet (...) rapporta triomphalement de la cave une bouteille de vin vieux. C'était un vin vénérable, récolté dans les temps anciens, et qu'on gardait pour les grandes occasions (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 184).
II. − Subst. Personne qui est l'objet d'un attachement respectueux en raison de ses qualités, de son âge. Voici nos vénérables qui arrivent en corps pour fermer les portes de la guerre (Giraudoux, Guerre Troie, 1935, II, 2, p. 98).
En partic.
RELIG. CATH. ,,Serviteur de Dieu dont la cause de béatification est introduite à Rome`` (Foi t. 1 1968). S'il y a lieu (...), le Vénérable est béatifié, puis canonisé (Marcel1938).
Subst. masc. Président d'une loge maçonnique, d'une société secrète. Le vénérable Beauquier du Doubs, vénérable de la Loge (Barrès, Cahiers, t. 2, 1907, p. 188).V. vente E 2 ex. de Chateaubriand.
REM.
Vénérablement, adv.,p. plaisant. [Corresp. à supra I B 2] D'une manière qui inspire le respect; avec dignité. Une armée de valets (...) parés de livrées centenaires, galonnés d'armoiries sur toutes les coutures, avec tout le luxe vénérablement fané de la dernière des cours sacerdotales (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p. 94).
Prononc. et Orth.: [veneʀabl̥]. Ac. 1694, 1718: venerable; dep. 1740: vénérable. Étymol. et Hist. 1. a) xiiies. adj. « digne de respect, de vénération » (Règle du Temple, éd. H. de Curzon, p. 21: venerables freres); b) 1548 subst. désignant un prêtre (N. du Fail, Baliverneries, éd. G. Milin, p. 20, 240 [l'éd. de 1549 remplace ce terme par prebstre]); 2. 1829 titre de franc-maçonnerie (Boiste). Empr. au lat.venerabilis « digne de respect ». Fréq. abs. littér.: 1 093. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 222, b) 1 571; xxes.: a) 1 576, b) 961.