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USURPER, verbe trans.
A. − [Le suj. désigne une pers.] S'approprier par ruse, fraude ou violence une chose à laquelle on n'a pas droit. Un grand parent: (...) il ne s'appelait pas Napoléon (...). Il s'appelait Nicolas (...). L'abbé: C'est celui d'un grand saint. Labredèche: Eh bien il avait usurpé le nom de votre grand saint; cet homme-là ne respectait rien (Dumas père, Napoléon, 1835, V, 18etabl., 1, p. 129).Sous le Grand Roi, les satrapes disséminés dans les provinces d'un immense Empire se font accorder ou bien usurpent le droit de monnayage (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 368).
Empl. abs. Le roi usurpe. La pairie empiète. L'hérédité contient de l'incorruptibilité; de là l'insubordination des lords (Hugo, Homme qui rit, t. 3, 1869, p. 123).
Au fig. S'attribuer ou obtenir quelque chose de façon illégitime, sans y avoir droit. Sa réputation n'est pas usurpée comme tant d'autres (Mérimée, Théâtre Cl. Gazul, 1825, p. 399).C'était Cécile (...) qui semblait avoir usurpé l'empire dans ce ménage. Elle s'était dérobée à la maîtrise intellectuelle et morale de son mari (Feuillet, Journal femme, 1878, p. 244).
B. − [Le suj. désigne une chose] Usurper la place de qqc. Prendre indûment la place de quelque chose. La sous-dominante (...) [a] tendance à effacer, dès qu'elle est entendue avec persistance, le sentiment du ton principal, dont elle usurpe la place (D'Indy, Compos. mus., t. 2, 1, 1897-1900, p. 52).L'herbe est pour lui l'ennemie, le parasite qui usurpe la place des cultures nourricières (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 299).
Empl. trans. indir. Usurper sur.Empiéter sur. Si l'architecture et les plans de villa dignes de Palladio semblaient parfois usurper un peu magnifiquement sur ses rêves [de Manzoni], l'agriculture et ses charmes innocents remplissaient plus à souhait et plus sûrement ses loisirs (Sainte-Beuve, Portr. contemp., t. 4, 1845, p. 213).Il n'y a pas là cette unité, cette physionomie particulière et spéciale qui se détache en pleine lumière, qui plane au-dessus de tous et qui est la cause de tous; qui exprime les sentiments et les idées de tous, et qui, cependant, n'usurpe sur personne (Gambetta, 1878ds Fondateurs 3eRépubl., p. 164).
Prononc. et Orth.: [yzyʀpe], (il) usurpe [yzyʀp]. Att. ds Ac. 1694 et dep. 1740. Étymol. et Hist. 1340 (Traité entre Hug. de Montfauc. et la bourg. de Montbél., A. N. K 2224 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat.usurpare « id. », d'abord « faire usage de », comp. de usu abl. de usus, -us « usage » et rapere « enlever », d'abord « entraîner avec soi ». Fréq. abs. littér.: 367. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 865, b) 459; xxes.: a) 317, b) 382.