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TRÉBUCHANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst. masc.
I. − Part. prés. de trébucher*.
II. − Adjectif
A. − [En parlant d'une pers., de sa façon de marcher] Qui trébuche. Synon. chancelant, vacillant.Ivrogne trébuchant; démarche trébuchante. Il retomba assis sans mouvement sur un banc de pierre. « Voilà un vieux monsieur qui a l'air de se trouver mal », dit une des laveuses qui avait remarqué la marche trébuchante du professeur (Champfl., Souffr. profess. Delteil, 1853, p. 147).Aux quatre coins [du corbillard], volaient de longs rubans de moire blanche, que tenaient quatre petites filles, Sophie et Marguerite, une demoiselle Levasseur et la petite Guiraud, celle-ci si mignonne, si trébuchante, que sa mère l'accompagnait (Zola, Page amour, 1878, p. 1079).
B. − Au fig.
1. Hésitant, peu sûr de soi. Le vizir eut un frisson dans le dos. Pharaon l'amenait au terrain pointilleux des fournitures où il se sentait trébuchant et vulnérable (Arnoux, Rêv. policier amat., 1945, p. 17).
2. Dont le cours ou le débit est marqué par des hésitations, des arrêts, des difficultés. Synon. hésitant, heurté, saccadé.Écriture, science trébuchante. Le second motif [du Prélude du 1eracte de Pelléas] est d'un rythme incertain et comme trébuchant (Emmanuel, Pelléas, 1929, p. 145).Madame, fis-je d'une voix trébuchante, est-ce bien ici qu'habite Monsieur Pasquier? (Duhamel, Jard. bêtes sauv., 1934, p. 78).
C. −
1. Vx. [En parlant d'une pièce de monnaie] Qui trébuche, qui a le poids requis. Les armes de Satan c'est l'écu trébuchant, Le propos alléchant (Péguy, Tapisserie Ste Geneviève et J. d'Arc, 1913, p. 83).
2. Loc. Espèces, pièces sonnantes et trébuchantes. Monnaie métallique, argent liquide. Car les pieux errants emportent peu de provisions; ils ont dans la poche ce qu'ils ont pu recueillir avant de partir comme espèces sonnantes et trébuchantes et pourvoient ainsi à leur entretien (P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p. 68).
[P. méton.] Quatre millions sonnants et trébuchants (Arnoux, Double chance, 1958, p. 183).
III. − Subst. masc. Excès de poids qu'on donnait autrefois aux pièces de monnaie en prévision de leur usure. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [tʀebyʃ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. du xiies. haie trubuchanz « clôture qui s'écroule » (Psautier Cambridge, LXI, 3 ds T.-L.), empl. isolé; 2. a) 1538 « (personne) qui trébuche, qui fait un faux pas » (Est. d'apr. FEW t. 15, 2, p. 5b); b) 1853 « (démarche, allure) d'une personne qui trébuche » (Champfl., loc. cit.); c) 1922 « marqué par des hésitations » (Martin du G., Thib., Cah. gr., p. 668: voix trébuchante); 3. a) 1552 « (monnaie) dont le poids est conforme à la réglementation » (Rabelais, Quart livre, éd. R. Marichal, Prol., 178, p. 19); b) 1680 subst. « excès de poids que l'on donne aux pièces de monnaie pour compenser l'usure » (Rich.); c) 1854 (monnaie, espèces) sonnante(s) et trébuchante(s) (Du Camp, Nil, p. 150). Part. prés. adj. et subst. de trébucher*. Fréq. abs. littér.: 175.