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TORRÉFIER, verbe trans.
A. −
1. Exposer à une chaleur intense jusqu'à atteindre un début de carbonisation. Synon. griller1.Torréfier des grains de café vert; torréfier les amandes, les fèves de cacao, les fruits, le malt, la chicorée. On torréfie le tabac pour le dessécher et pour exalter les propriétés de la nicotine qu'il renferme (Bailly (R.)1946).
Part. passé en empl. adj. Remplacer le café par de l'orge torréfiée. Le thé est constitué par des mélanges de jeunes feuilles de théier, roulées, séchées et légèrement torréfiées (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 103).
P. métaph. Placide s'était un peu calmé (...)J'ai besoin d'un climat plus tempéré que le tien; tu torréfies, et moi il faut que je mitonne (Morand, Homme pressé, 1941, p. 113).Les personnalités puissantes torréfient, désatomisent celles qui tournent autour d'elle (La Varende, Amour sacré, 1959, p. 67).
2. Vieilli ou littér., part. passé en empl. adj. Synon. de grillé1.Galettes torréfiées. [Il] retourne vers ses pommes sautées presque, maintenant, torréfiées (Queneau, Pierrot, 1942, p. 110).Viens et embaume l'air!Fume et parfume, amer chocolat qui rêves de biscottes torréfiées! (Valéry, Tel quel II, 1943, p. 26).
B. − P. anal., littér. Soumettre à une chaleur atmosphérique intense. Synon. brûler, dessécher.Le soleil torréfie les champs. On est en pleine Rome; on va par la ville, sur les ponts sans ombre, à travers les places abandonnées que torréfie une pluie de feu (Sainte-Beuve, Volupté, t. 2, 1834, p. 166).Une écrasante lumière torréfiait l'horizon, rissolait les légumes du jardin, arrosait de feu les salades (H. Bazin, Bur. mariages, 1951, p. 213).
REM.
Torréfiant, -ante, part. prés. en empl. adj.Qui torréfie, qui grille. L'action torréfiante d'un four (Quillet 1965). P. métaph. Cette Croix, qui me dépasse de tous les côtés, pour exprimer, dans sa Folie, les adorables exagérations de votre Rachat, Elle va dilater sur toute la terre ses Bras torréfiants. Les montagnes et les vallées se liquéfieront comme la cire (Bloy, Désesp., 1886, p. 303).
Prononc. et Orth.: [tɔ ʀefje], (il) torréfie [-fi]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1520 « soumettre à un feu intense de manière à produire un début de carbonisation » (J. C œurot, Entretenement de vie, 30 rods Delb. Notes mss). Empr. au lat.torrefacere « torréfier, dessécher », comp. de torrere « sécher » et facere « faire ». Fréq. abs. littér.: 20.
DÉR.
Torréfacteur, subst. masc.a) Appareil de torréfaction. Torréfacteur mécanique; torréfacteur à cacao, à café. À sa sortie du torréfacteur, le tabac, parfaitement sec, est propre à la consommation (Guérin1892).b) Commerçant qui vend du café qu'il torréfie lui-même. (Dict. xxes.). [tɔ ʀefaktœ:ʀ]. 1reattest. 1856 (E. Rolland, Mémoire sur le torréfacteur mécanique ds C.r. de l'Ac. des sc. t. 43, p. 1150); dér. sav. de torréfier.