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TILT, subst. masc.
A. − JEUX. Dispositif dont sont munis les billards électriques et qui interrompt la partie dès que le joueur secoue trop l'appareil pour améliorer son score; signal lumineux indiquant par le mot tilt que la partie est interrompue. Il faut avoir la possibilité de tricher en secouant l'appareil. Le tilt n'indique qu'une limite à ne pas dépasser. C'est une menace délicieuse, un risque supplémentaire, une sorte de second jeu greffé sur le premier (Jeux et sports, 1967, p. 1127).Un peu de douceur, un peu de violence, pas trop, sous peine de déclencher le « tilt », l'arrêt de l'appareil, le néant, la mort (Le Nouvel Observateur, 2 avr. 1973, p. 53, col. 1).
B. − Loc. verb. Faire tilt
1.
a) [Le suj. désigne un billard électrique ou le joueur qui l'actionne] Interrompre la partie à la suite de manœuvres trop brusques. Comme les machines à sous que l'on actionne pour en tirer un maximum de bénéfices avant qu'elles ne fassent « tilt » (Le Monde aujourd'hui, 7-8 oct. 1984, p. III).
b) P. anal. Échouer dans une entreprise. L'enseignant débutant arrive parmi 40 élèves du même âge (...). Alors, ou ça fait tilt ou ça colle (Le Monde, 22 juill. 1973ds Gilb. 1980).
2. Au fig.
a) Frapper l'esprit, l'attention de quelqu'un; produire un effet plutôt favorable. Un sourire qui fait « tilt », une voix agréable (Elle, 14 févr. 1964, p. 11 ds Höfler Anglic. 1982).Il est douteux qu'aucun des spécialistes de l'inquisition télévisée la mène jamais là où M. Béart, chanteur de son état, la mena ce soir-là, devant un plateau silencieux. Sans question indiscrète, sans provocation. Avec des mots qui ont fait « tilt » simplement (L'Express, 18-24 juill. 1966, p. 33, col. 1).
b) Faire comprendre subitement (quelque chose à quelqu'un), éveiller des souvenirs, susciter des réflexions ou des initiatives, donner des idées. Cette remarque fit tilt en me mettant profondément en question (G. Rimbault, Médecins d'enfants, 1973ds Gilb. 1980).Les catalogues et les lettres de relance, tout le monde en faisait autant [dans la vente par correspondance]. Personne n'y prêtait attention. J'ai tout à coup introduit des paroles d'homme en colère une forme de communication authentique. Cela a fait « tilt » et le dialogue s'est établi (L'Express, 9 août 1976, p. 64, col. 2).
Prononc. et Orth.: [tilt]. Au plur. des tilts. Étymol. et Hist. 1. 1957 faire « Tilt » (en parlant d'un billard électrique) « allumer le mot tilt et stopper le jeu » (H. Joubrel, Mauvais Garçons de bonnes familles. Causes, effets, remèdes de l'inadaptation des jeunes à la société, 94 ds Höfler Anglic.); 2. 1964 id. « frapper l'attention, produire soudainement beaucoup d'effet » (Elle, loc. cit.). Empr. au mot angl.tilt inscrit sur les appareils à sous du type des billards électriques (anglo-amér. pinball machine) et qui s'allume lorsqu'on secoue trop fort l'appareil, du verbe to tilt « renverser, faire basculer » issu d'un vieil angl. *tyltan (NED). Bbg. Jonhson Mots angl. 1986, pp. 481-482. − Quem. DDL t. 40.