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* Dans l'article "STENDHALIEN, -IENNE,, adj. et subst."
STENDHALIEN, -IENNE, adj. et subst.
Littéraire
A. −
1. Adj. Qui est propre à Stendhal, à sa sensibilité, à son style ou qui le concerne. Il le comparait (...) à Stendhal (...) ceci assez proche de mes anciennes notes sur la densité stendhalienne (Du Bos, Journal, 1923, p. 345).Personne ne s'étonne de la présence, à Rouen, d'un fonds Flaubert; à Grenoble, d'un fonds stendhalien (Masson, Salvan, Bibl., 1961, p. 82).
2. Subst. ou, plus rare, adj. (Personne, érudit spécialiste) qui étudie, admire l'œuvre de Stendhal. Ce qui frappe le plus dans une page de Stendhal, (...) c'est le ton. (...) il fait l'homme si présent qu'il excuse aux yeux des stendhaliens (...) les négligences (Valéry, Variété II, 1929, p. 102).Le beyliste est l'érudit qui s'intéresse aux détails de l'existence de Beyle-Stendhal, et qui en recherche patiemment la trace écrite (...). Un stendhalien est un homme qui pense que Stendhal-Beyle a compris admirablement comment il faut vivre, et qui (...) agit, écrit d'une manière qui participe (...) à la sienne (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p. 255).
B. − Adj. Qui évoque Stendhal, son esprit, ses ouvrages, ses personnages. Dès que je vis la princesse, que j'aurais été jusque-là convaincu être au moins la Sanseverina, une seconde opération commença (...) et qui consista (...) à expulser toute huile essentielle de violettes et tout parfum stendhalien du nom de la princesse (Proust, Guermantes 2, 1921, p. 427).La nudité de son cou (...) me troublait (...). J'imaginais des défis stendhaliens et me donnais jusqu'au soir pour lui adresser la parole (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 42).
REM.
Stendhaliser, verbe.a) Empl. intrans. Écrire, se comporter à la manière de Stendhal. Henriot (...) l'accuse [Arbelet] de nous peindre Stendhal « sournois, morbide (...) » (...). M. Arbelet n'en stendhalise que mieux. Stendhal, avec le Rouge, s'est donné, de son temps, le plaisir de déplaire aussi (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p. 262).b) Empl. pronom. réfl., hapax. [Sans doute p. plaisant. et jeu de mots avec scandaliser] Je vous jure que le plus illibéral d'ici vaut cent fois mieux qu'Appo. (...). Vous allez encore vous Stendhaliser, mais je vous assure que je suis froid et vrai (Stendhal, Corresp., t. 2, 1818, p. 49).
Prononc.: [stε ̃daljε ̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. 1. Adj. a) 1890 « qui concerne la personne, l'œuvre de Stendhal, les idées, les sentiments exprimés dans celle-ci » (Bourget, Essais psychol., append., p. 251); b) 1904 « qui est dans la manière de Stendhal; qui évoque cet auteur ou le contenu de ses œuvres » manière stendhalienne (Nouv. Lar. ill.); 2. subst. a) 1891 « celui qui admire et imite l'œuvre de Stendhal » (Hermant, let., 22 mai, in J. Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, p. 264 ds Quem. DDL t. 9); b) 1936 « critique spécialiste de Stendhal » (Thibaudet, loc. cit.). Du n. de l'écrivain fr. Henri Beyle dit Stendhal [1783-1842]; suff. -ien*. Fréq. abs. littér.: 40.