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SOUQUENILLE, subst. fém.
A. − HIST. DU COST.
1. Longue blouse de grosse toile que revêtent sur leurs habits les paysans, les valets, en particulier les palefreniers et les cochers pour panser les chevaux. Les autres, secs, maigres, bruns, grelottaient dans leurs longues souquenilles, rien qu'à voir la neige sur les toits (Erckm.-Chatr., Conscrit 1813, 1864, p. 59).De part et d'autre de la nouvelle route on voit deux espèces de colosses faits de fagots, avec une collerette et une souquenille de toile blanche (Claudel, Annonce, 1912, III, 1, p. 64).
2. Synon. de lévite (v. lévite2B).Je revois encore un pieux pèlerin, vêtu de la souquenille des juifs polonais: il déchiffrait les inscriptions hébraïques (Vogüé, Morts, 1899, p. 155).
3. Blouse flottante de clown. Florissac, en jeune pitre, un papillon balancé à un fil de fer lui dansant devant le nez, le feutre posé à la Jeannot, la souquenille de paillasse au dos, ressemblait à l'Antinoüs dans une toile à matelas (Goncourt, Ch. Demailly, 1860, p. 58).
B. − P. ext., vieilli. Vêtement en piteux état, usé ou sale. Le mendiant, tendant ses deux mains décharnées, Montra sa souquenille immonde aux Pyrénées (Hugo, Légende, t. 1, 1859, p. 234).Un gueux déguenillé [dans los Borrachos de Velasquez] et dont la souquenille laisse voir une poitrine sans linge, contemple la scène avec extase (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 273).
Prononc. et Orth.: [suk(ə)nij]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1680 « espèce de grande veste de toile que les palefreniers et les cochers mettent pour conserver leurs habits propres lorsqu'ils travaillent » (Rich.). Autre forme de chiquenille « id. » (1622, Sorel, Hist. comique de Francion, éd. E. Roy, t. 3, p. 57), siquenille « id. » (1668, Molière, L'Avare, III, 1), var. de sequenye « id. » 1534, Rabelais, Gargantua, 47, éd. R. Calder, M. A. Screech et V.-L. Saulnier, p. 270), var. de souquenie « id. » (xvies. ds Hug.). En a. fr., le mot est att. sous les formes soganie (av. 1188, Partenopeus de Blois, éd. J. Gildea, 8045), soucanie, souscanie, sosquenie, sorquenie, etc. (v. T.-L., s.v. soscanie) et désigne une robe longue, ajustée à la poitrine et très élégante. Il est empr. au m. h. all. sukenie « sorte de jaquette », d'orig. slave, cf. polon. suknia « robe, vêtement ». Fréq. abs. littér.: 44.