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SOUPENTE, subst. fém.
I.
A. − BÂT. Réduit de planches ou de maçonnerie légère aménagé dans la partie haute d'une pièce recoupée par un plancher, pour servir de grenier ou de logement, de chambre de domestique; p. ext., réduit en planches aménagé sous un escalier, sous la pente d'un toit. Une cuisine attenante à la salle à manger, avec soupente où il y avait un lit de sangle (Hugo,Misér., t. 2, 1862, p. 385).Leur loge, c'est un trou noir. Pour se coucher, ils montent, avec une échelle (...), dans une soupente divisée en deux parties: dans l'une couchent le père et la mère, dans l'autre les quatre enfants (Renard,Journal, 1902, p. 757).
SYNT. Soupente étroite, misérable; soupente de la cuisine, du galetas, du grenier; soupente au charbon; grimper, loger dans une soupente; pièce coupée en deux par une soupente.
En soupente (loc. adj.). En pente. De mon lit, je touchais avec ma tête le plafond en soupente (Sand,Hist. vie, t. 3, 1855, p. 175).
B. − TECHNOLOGIE
1. Vieilli. Assemblage de larges et fortes courroies qui soutiennent le corps d'un carrosse, d'une voiture sur leur train. Un ressort en spirale, qui, placé entre les courroies des soupentes des voitures, en adoucit singulièrement les secousses (Say,Écon. pol., 1832, p. 199).C'est elle qu'il faudrait promener, l'été, dans un landau verni, à quatre chevaux, doucement bercée par des soupentes élastiques (Flaub.,1reÉduc. sent., 1845, p. 75).
MARÉCHALERIE. Larges bandes de cuir qui maintiennent le cheval dans l'appareil appelé travail. (Dict. xixeet xxes.).
2. Vx. ,,Lien ou barre de fer servant à soutenir la hotte ou faux-manteau d'une cheminée de cuisine`` (Jossier 1881).
II. − NAV. FLUVIALE. Bateau de navigation fluviale remorqué pour le transport de matériaux. (Dict. xxes.).
REM.
Soupenté, -ée, adj.,rare. En forme de soupente, à toit incliné. Synon. mansardé.J'ai revu, dans le fond, sous la partie soupentée, au pied du lit, la place où était la vieille commode de Marie (Léautaud,Journal littér., 3, 1911, p. 54).
Prononc. et Orth.: [supɑ ̃:t]. Ac. 1694, 1718: sous-, dep. 1740: sou-. Étymol. et Hist. A. 1338 souspente « partie en saillie d'une maison » (Actes norm. de la Chambre des comptes, éd. L. Delisle, p. 173); 1549 id. et souspendue, soubpendue (Est.). B. 1. 1504 « pièce de charpente servant pour la construction d'une cheminée » (Comptes du Château de Gaillon, éd. A. Deville, p. 141: pour avoir fait une soubzpente et anchevestrure pour chevrons et coyaulx de la cheminée); 1676 « bande de fer maintenant le manteau d'une cheminée » (Félibien); 2. 1690 « courroie servant à soutenir le corps d'un carrosse » (Fur.); cf. 1694 (La Bruyère, Caractères, De la ville, 15 ds Œuvres, éd. J. Benda, Paris, 1962, p. 211); 3. 1765 sous-pente « bandes entrecroisées servant à maintenir un cheval dans le travail » (Encyclop. t. 15, p. 419b). C. 1621 « réduit pratiqué dans la hauteur d'une pièce » (C. Oudin, Seconde partie du Thresor des 2 lang. esp. et fr., Paris, P. Bilaine, s.v. soupendue, soupente: sopalco [entresuelo]). Issu du verbe so(u)spendre, suspendre*, d'apr. pente*; au sens B 2, cf. 1576 surpante [d'un char], R. Belleau, Amours et Nouveaux eschanges des pierres precieuses, l'Amethyste ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 2, p. 171). Fréq. abs. littér.: 140. Bbg. Archit. 1972, p. 229.