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SOULAGEMENT, subst. masc.
A. − Action ou manière de soulager.
1. [Le soulagement concerne une pers.] Délivrance totale ou partielle de souffrances physiques ou morales. Apporter, procurer un soulagement; soulagement d'esprit. « (...) Nous appliquâmes cinq cent mille livres au soulagement des pauvres vieillards qui mouraient de faim parce que leurs fils étaient à l'armée, et le reste à l'exécution des réquisitions en retard ». Ce n'était pas assez (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 276).Le docteur était un homme court, à la grosse tête ronde, dont le collier de barbe et les cheveux grisonnaient. Son visage coloré s'était durci, pareil à ceux des paysans, dans sa continuelle vie au grand air, toujours en marche pour le soulagement de quelque souffrance (Zola,Débâcle, 1892, p. 484).
De soulagement.Le capitaine eut un geste de soulagement, comme si beaucoup de bravoure lui était venue enfin (Zola,Débâcle, 1892, p. 307).La Mère Agnès: Vous êtes ma nièce, ma chère fille, et je voudrais vous donner, plus qu'à pas une autre, une parole de soulagement. Mais il n'appartient pas à une créature de donner du soulagement dans une affliction (Montherl.,Port-Royal, 1954, p. 1003).
2. [Le soulagement concerne une chose concr. ou abstr.] Allègement d'une charge. Les contributions mises sur les pays que vous avez conquis ont nourri, entretenu, soldé l'armée pendant toute la campagne; vous avez en outre envoyé trente millions au ministre des finances, pour le soulagement du trésor public (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 415).
Pop. Vol. Il avait deux cordes à son arc (...) un faux et le soulagement de la caisse du banquezingue (...) peut-être cent mille francs (Sue,Myst. Paris, t. 8, 1843, p. 139).
B. − État, sentiment d'une personne qui se trouve soulagée. Regard de soulagement. Sénécal, offensé peut-être de cette approbation silencieuse, s'en alla. Frédéric en ressentit un immense soulagement (Flaub.,Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 252).Si, demain, tous les messieurs disparaissaient, il est bien permis de supposer que rien n'en irait plus mal, et qu'au contraire l'humanité pousserait un immense soupir de soulagement... et pourtant, nous ne désirons la disparition de personne (R. Bazin,Blé, 1907, p. 109).
Empl. exclam. Quel soulagement! Ah! si je pouvais m'en aller de ce monde, quel soulagement! Je vous embrasse avec ce qui me reste de forces (Flaub.,Corresp., 1875, p. 203).
Prononc. et Orth.: [sulaʒmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1384 soubzlegement « allègement d'une souffrance (physique ou morale) » (A. N. JJ 126, f o38 v ods Gdf. Compl.); ca 1485 soullagement (Mystère Vieil Testament, éd. J. de Rothschild, 4096); 2. 1843 arg. soulagement de la caisse (Sue, loc. cit.). Dér. de soulager*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 962. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 807, b) 1 349; xxes.: a) 1 745, b) 1 629.