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SOUDOYER, verbe trans.
A. − Vx. Verser une solde à des soldats engagés comme mercenaires. Soudoyer une armée, des gens de guerre, des soldats. Il fallait une seconde armée (...); on n'apercevait nul moyen de la lever (...) il n'y avait pas dans le trésor de quoi soudoyer seulement vingt mille hommes (Constant, Wallstein, 1809, notes hist., p. 185).
B. − P. ext., péj. Payer quelqu'un pour qu'il fasse quelque chose de peu honorable, de malhonnête. Synon. acheter, corrompre, stipendier.Soudoyer un concierge, un domestique, un gardien, une servante, un témoin, un valet; soudoyer un assassin, un complice, un espion; être soudoyé par un pays étranger. Des bandes soudoyées pour menacer les défenseurs, hurler des cris de mort jusque dans l'enceinte du palais, par les soins de du Paty de Clam (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 322).Les grandes usines de guerre, − Anzin, Krupp, Armstrong et toute la clique, − qui soudoyaient la grande presse d'Europe, pour réussir leur coup (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 204).
[P. méton. de l'obj.; le compl. désigne la chose peu honorable, malhonnête pour laquelle on paye qqn] Le ministère anglais avait soudoyé les troubles révolutionnaires (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 260).La commune opinion veut que tout crime ait été soudoyé (Renan, Drames philos., Prêtre Némi, 1885, V, 1, p. 595).
Prononc. et Orth.: [sudwaje], (il) soudoie [sudwa]. Land. 1834, Littré [-dɔje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1465 soudoyer « verser une solde » (doc. du 17 juin ds Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., t. 10, p. 511); 2. 1732 « s'assurer les services de quelqu'un avec de l'argent » ici, d'une femme entretenue (Lesage, Aventures du chevalier de Beauchêne, p. 81); 1753 (Voltaire, Le Siècle de Louis XIV, éd. L. Moland, t. 14, p. 248: Louis soudoya l'archevêque de Cologne [...] comme il soudoyait le roi d'Angleterre Charles II). Dér. de so(u)lde (solde1*), suff. -oyer*, formé sur le modèle de l'a. et m. fr. soldeier « payer, récompenser » (dep. 2emoit. xiies., Adgar, Gracial, éd. P. Kuntsmann, 30, 113), soudoier « servir en qualité de soldat mercenaire » (fin xiies., Béroul, Tristan, éd. A. Ewert, 2178), dér. de l'a. et m. fr. souz, solz, sout « solde », propr. « sou » (v. sou et FEW t. 12, pp. 50-51a et 59b, note 82). Fréq. abs. littér.: 80.