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SCANSION, subst. fém.
A. − VERSIF. Action de scander des vers; résultat de cette action. Songeant à quelques autres vers et les choisissant parmi les plus célèbres, je remarque que, dans leur scansion, trois éléments entrent et gardent une égale importance: force (intensité du son), longueur (arrêt plus ou moins prolongé sur la syllabe), hauteur du son (Gide,Journal, 1934, p. 1201).
B. − Fait de rythmer, de marquer fortement la cadence, d'un air, d'un chant, d'un mouvement, etc. Chez les Sakai, enfin, hommes et femmes dansent, mais toujours séparément; toutefois la séparation ne va pas jusqu'à défendre aux femmes d'accompagner la danse des hommes par leurs chants et par la scansion de la mesure (comme chez les Jakun et les Semang, elle est marquée en frappant sur le sol deux entre-nœuds de bambou) (Cuisinier,Danse sacrée, 1951, p. 33).
C. − Au fig. Toute expression (de la pensée, des sentiments, etc.) où les temps forts sont régulièrement et fortement marqués. Il désigna la porte par où les jérémiades prenaient cette scansion de la douleur qui est la même à Sérianne ou au Kamtchatka: « Fais d'abord taire ta femme, s'il te plaît », dit-il avec un calme intolérable (Aragon,Beaux quart., 1936, p. 298).S'il est un autre romantique auquel Moritz puisse faire penser, c'est, plus encore que Jean-Paul, Maurice de Guérin, chez qui ce même rythme, allant de l'expansion au retour en soi, de la communion mystique à l'impuissante volonté d'agir, est une scansion fondamentale (Béguin,Âme romant., 1939, p. 26).
D. − PATHOL. ,,Trouble de la prononciation qui consiste à détacher les syllabes de chaque mot comme l'on fait en scandant un vers`` (Garnier-Del. 1972).
Prononc. et Orth.: [skɑ ̃sjɔ ̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1741 « action ou manière de scander des vers » (Simon Pelloutier, Hist. des Celtes, pp. 361-362 ds Mél. Frank (I.), p. 16); 2. 1933 « trouble de la prononciation dans lequel les syllabes de chaque mot sont détachées » (Lar. 20e). Empr. au lat. des grammairiensscansio « échelle ascendante des sons, gamme ».