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* Dans l'article "SANGLOTER,, verbe intrans."
SANGLOTER, verbe intrans.
A. − Pleurer avec des sanglots. Faire sangloter qqn; sangloter dans les bras de qqn; sangloter tout bas; sangloter de désespoir, de joie, de jalousie, de pitié, de rage; sangloter éperdument, convulsivement, abondamment, doucement; se mettre à sangloter. La tête dans le bras, appuyé à un tronc d'arbre, il se prend à sangloter amèrement (Alain-Fournier, Meaulnes, 1913, p. 284).Elle avait sangloté de bonheur en apercevant à la portière du train le visage de sa mère (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 303).
P. méton. Dire avec des sanglots. Je veux leur dire, leur montrer, leur sangloter (...) ce que c'est que la douleur! (Dumas père, Intrigue et amour, 1847, III, 6etabl., 3, p. 263).Je vous jure, sanglota Chérubin, que je ne le sais pas! (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 271).
B. − P. anal., littér. Émettre des sons comparables à des sanglots. La brise sanglotait parmi les arbres noirs (Moréas, Syrtes, 1884, p. 37).L'archet final sanglote sur la mineure (Samain, Chariot, 1900, p. 142).
REM.
Sanglotant, -ante, part. prés. en empl. adj.Qui sanglote. La pensée n'est pas si prompte, la flèche ne fend pas l'air si vite, que de l'autre côté de la mer je ne serais cette épouse riante et sanglotante entre ses bras! (Claudel, Soulier, 1944, 2epart., 4, p. 1054).Lucile résiste un moment, toute raide, et puis soudain elle tombe sanglotante sur le lit (Anouilh, Répét., 1950, IV, p. 110).[P. méton.] Tout à coup s'élève une plainte sanglotante de femme (Goncourt, Journal, 1886, p. 554).Le peintre montrait ce visage terrorisé de l'homme qui, chaque soir, affronte dans la chaleur du lit quelque chuchotante et sanglotante scène de ménage (Duhamel, Désert Bièvres, 1937, p. 198).P. métaph. Et tu fis la blancheur sanglotante des lys Qui roulant sur des mers de soupirs qu'elle effleure À travers l'encens bleu des horizons pâlis Monte rêveusement vers la lune qui pleure! (Mallarmé, Poés., 1898, p. 34).
Prononc. et Orth.: [sɑ ̃glɔte], (il) sanglote [-glɔt]. Ac. 1694: sanglotter; 1718: -oter; 1740: -otter; dep. 1762: -oter. V. -oter. Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 sangloutir (Roman de Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 9809) 1160-74 sangloter (Wace, Roman de Rou, Appendice, 590, éd. A. J. Holden, II, 327); 2. 1836 p. anal. (Lamart., Jocelyn, p. 588: L'eau que j'écoutais sangloter dans sa fuite). Du lat. pop. *singluttare, altér. à partir de gluttire « avaler » de singultare « avoir des hoquets », « entrecouper (de sanglots) ». Fréq. abs. littér.: Sangloter: 981. Sanglotant: 360. Fréq. rel. littér.: Sangloter: xixes.: a) 472, b) 1 793; xxes.: a) 2 678, b) 1 195. Sanglotant: xixes.: a) 284, b) 730; xxes.: a) 925, b) 340.
DÉR.
Sanglotement, subst. masc.Le fait de sangloter; bruit des sanglots. Le reste de la phrase se perdit en un sanglotement désespéré, presque silencieux, qui dégénéra en une quinte de toux (Martin du G., Thib., Sorell., 1928, p. 1154).P. métaph. Le hymnes grandioses, le sanglotement désespéré du Dies irae, dont la magnificence liturgique plane très haut au-dessus de l'écroulement des misères humaines (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 288). [sɑ ̃glɔtmɑ ̃]. 1reattest. 1erquart xiies. sanglutement (Lapidaires anglo-normands, I, 294, éd. P. Studer et J. Evans, p. 39); de sangloter, suff. -ment1*.