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ROULADE, subst. fém.
A. − GYMN. Tour complet sur soi-même que l'on exécute en pliant les jambes, en posant la nuque à terre et en roulant sur le dos arrondi pour se retrouver sur ses pieds, ou par le mouvement inverse. Roulade avant, arrière. (Ds Petiot 1982).
B. − CUIS. Tranche de viande farcie et roulée sur elle-même. La roulade de veau se fait également avec une tranche de noix ou de poitrine fendue en poche, garnie d'une farce mélangée à un salpicon, roulée en galantine, enveloppée dans un linge, ficelée et pochée dans un fond blanc (CourtineGastr.1984).
C. − CHANT, MUS. Formule d'ornementation consistant en une suite de notes de passage diatoniques rapides, montante ou descendante, destinée à relier deux notes disjointes de la mélodie (d'apr. Mus. 1976). Dans l'exécution (...) des roulades et des trilles, [le cornet à pistons] rivalise presque de légèreté et de prestesse avec la clarinette et la flûte (Gevaert, Instrument., 1885, p. 284).[Wagner fait] table rase des fioritures, des roulades, des trilles, que l'école italienne considérait comme l'embellissement du style vocal (Lavignac, Voy. artist. Bayreuth, 1897, p. 271).V. gruppetto ex. de Sand.
P. anal. [À propos de certains oiseaux] Ne me parlez pas de votre classique rossignol (...) qui toujours vise à l'effet dans ses pompeuses cavatines avec trilles et roulades (Berlioz, Grotesques mus., 1859, p. 144).Aucune lueur ne révélait que ce fût l'aube, mais seulement ce trille interrompu de merle, une roulade encore endormie (Mauriac, Trois récits, 1929, p. 39).[À propos d'autres animaux, de choses émettant des sons continus] Pendant ce temps, le canon chantait, lui aussi, mêlant sa basse profonde aux roulades des mitrailleuses (A. Daudet, Contes lundi, 1873, p. 176).Et les rainettes même, lasses de lutter, leurs roulades étant vaines, vont prudemment céder au silence (Renard, Lanterne sourde, 1893, p. 187).
Prononc. et Orth.: [ʀulad]. Att. ds Ac. 1694 et dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1622 « vocalise formée de trilles, de notes légères et rapides » ici fig. (Le P. Garasse, Rech. des rech. ds Delb. Notes mss); 1690 en partic. en parlant du chant des oiseaux (Fur.); 2. a) 1762 « action de rouler de haut en bas » (Ac.); b) 1778 « tranche de veau ou de porc roulée » (Menon, Les Soupers de la cour [rééd.], t. I, p. 378); c) 1933 « pâtisserie » (Lar. 20e). Dér. de rouler*; suff. -ade*. Fréq. abs. littér.: 60.
DÉR.
Roulader, verbe intrans.,chant, mus. Exécuter des roulades. La petite Bachellery mène le branle, tourbillonne, soupe, roulade, mais ne perd pas la tête un instant (A. Daudet, N. Roumestan, 1881, p. 141).Empl. trans. Roulader des chants. Il composait lui-même des mélodies, exécutait des pastorales avec le bénin cassis qui lui faisait roulader, dans la gorge, des chants emperlés de rossignol (Huysmans, À rebours, 1884, p. 64). [ʀulade]. 1reattest. 1881 (A. Daudet, loc. cit.); de roulade, étymol. 1, dés. -er.