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RELÂCHEMENT, subst. masc.
A. −
1. État d'une chose qui se relâche, qui devient moins tendue qu'elle n'était, qui a perdu de son ressort. Relâchement des cordes d'un violon (Ac.1835-1935).
2. En partic.
a) MÉDECINE
Diminution de la consistance, de la tonicité ou de l'élasticité des tissus. Synon. flaccidité, laxité.Relâchement des sphincters, de l'utérus, du ventre. Un relâchement et un affaissement des parties souples qui les rend plus molles et plus flasques que dans l'état vivant (Lamarck, Philos. zool., t. 2, 1809, p. 26).
Phase de l'activité musculaire qui succède à la contraction et au cours de laquelle le muscle retrouve sa longueur et sa tension normale. Synon. décontraction, relaxation. (Ds Méd. Biol. t. 3 1972).Les oiseaux ont, pour l'ordinaire, un nombre plus ou moins grand de muscles qui peuvent raccourcir cette membrane, ou l'allonger dans le sens de sa hauteur, et la tendre ou la relâcher dans le sens transversal (...). Cet allongement et ce relâchement rendent le son plus grave; le raccourcissement et la tension le rendent plus aigu (Cuvier, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 456).
Fam. État des voies intestinales occasionnant la fréquence des selles et leur liquidité. Anton. constipation.Les pruneaux causent du relâchement (Ac.1835, 1878).Voici 15 jours que j'ai une petite maladie (...) elle attaque les intestins. Est-ce une inflammation? Est-ce un relâchement, voilà ce que je vous demande? (Balzac, Corresp., 1840, p. 144).
b) Vieilli. [À propos du temps] Disposition à l'adoucissement. Lorsqu'il neige, on a d'ordinaire quelque relâchement dans le froid (Ac.1798-1878).
B. − Au fig.
1. Diminution d'énergie, d'ardeur. Relâchement de l'amitié, de l'attention, de la discipline, des liens de famille, de la solidarité, du zèle; travailler sans aucun relâchement. J'ai perdu (...) tout goût pour le travail, et j'ai pu constater à nouveau que le relâchement du ressort intérieur est pour moi (...) le désastre (Du Bos, Journal, 1923, p. 247).Il était fatal que le relâchement de l'entente favorisât le redressement de cette menace (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 566).
En partic. Synon. de délassement, détente.Nous faire sentir le besoin et le plaisir du relâchement et des distractions qui alternent avec les heures de contention etc..., voilà une condition nécessaire de la vie heureuse (Maine de Biran, Journal, 1820, p. 267).Synon. de tension, d'effort psychologique en baisse.D'où viennent cette pitié, cette tendresse, ce relâchement de toutes les fibres de l'âme et cette envie de pleurer? (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1036).
2. Laisser-aller dans l'accomplissement des devoirs. Les plaintes universelles sur le relâchement des clercs et des ordres religieux [au XIIes.] dévoilaient un mal dangereux au sein même de l'Église (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. ix).Mieux vaut dix mille fois le jansénisme le plus strict que le relâchement du monde (Green, Journal, 1954, p. 267).
En partic. Relâchement des mœurs. Synon. de débauche, dévergondage.Le relâchement des mœurs, l'enthousiasme des choses nouvelles, l'envie des petits et la corruption des grands (...), tout seconda l'influence de l'esprit philosophique, et jeta la France dans une révolution républicaine (Chateaubr.,Essai Révol., t. 2, 1797, p. 281).Murmurant les immortelles et enivrantes paroles de la Valse Bleue, des adolescents et des vieillards tournoyaient, enlaçant les pures jeunes filles que le relâchement des mœurs européennes abandonnait à leur passagère étreinte (Miomandre,Écrit sur eau, 1908, p. 51).
Prononc. et Orth.: [ʀ əlɑ ʃmɑ ̃]. Ac. 1694, 1718: -lasche-; dep. 1740: -lâche-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 relaschement « interruption, repos » (Benoît de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 8611); 2. a) 1590 « état de ce qui est relâché » (A. Paré, Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, XXIII, 5, t. 3, p. 291: relaschement de tous les nerfs); b) 1656 au fig. (Pascal, 5eProvinciale ds Œuvres, éd. L. Lafuma, p. 388: le relâchement de leur morale [des Jésuites]). Dér. de relâcher*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 193.