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RÉVOQUER, verbe trans.
A. − [Le compl. d'obj. désigne un fonctionnaire civil ou militaire] Retirer à quelqu'un ses fonctions ou sa charge. Synon. casser, destituer, relever de ses fonctions (v. fonction I A 3 b α).Tous les fonctionnaires publics sont ses mandataires [du peuple français]: il peut les révoquer de la même manière qu'il les a choisis (Robesp.,Discours, Constit., t. 9, 1793, p. 509).Nommant et révoquant les commissaires, disposant du pouvoir réglementaire et pratiquement du pouvoir législatif, représentant la France libre au regard des nations alliées, le général de Gaulle exerce en fait une dictature (Vedel,Dr. constit., 1949, p. 269).
En partic. Retirer son emploi à un agent de la fonction publique au titre d'une sanction disciplinaire. On licencie un employé du secteur privé, on révoque un fonctionnaire (Favr.-Vettr.1981).V. blâme B 2 ex. de France.
B. − [Le compl. d'obj. désigne une chose]
1. Annuler. Synon. abroger, rapporter.Révoquer un décret, un édit, un ordre. Le duc ne faisait autre chose que faire révoquer les excommunications prononcées contre lui, ou les sentences de l'évêché contre maître Jean Petit (Barante,Hist. ducs Bourg., t. 4, 1821-24, p. 194).Elle révoquait les termes de sa dernière lettre (A. France,Vie fleur, 1922, p. 453).
DR. Annuler un acte juridique au moyen de formalités déterminées. Révoquer un legs, une procuration, un testament. La donation entre-vifs ne pourra être révoquée pour cause d'ingratitude que dans les cas suivans (...) si le donataire a attenté à la vie du donateur (Code civil, 1804, art. 955, p. 173).[P. méton. du suj.] Il est déshérité. Un second testament révoque le premier (Picard,Marionn., t. 5, 1806, p. 333).Empl. pronom. passif. Si le testament (...) se révoquait, ces économies pouvaient du moins être sauvées en les faisant mettre au nom de mademoiselle Brazier (Balzac,Rabouill., 1842, p. 389).
2. Rare. Nier l'existence de quelque chose. Synon. contester, douter de.Le front de Bénédict (...) était toujours devant ses yeux comme le sceau d'un terrible serment dont elle ne pouvait révoquer la sincérité (Sand,Valentine, 1832, p. 227).La carrière infinie du temps nous est donnée pour faire autre chose, faire mieux, démentir, réparer, mais nous ne pouvons annuler ce temps en le révoquant (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 211).
Révoquer en doute*.
Prononc. et Orth.: [ʀevɔke], (il) révoque [-vɔk]. Ac. 1694-1740: re-; dep. 1762: ré-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 revochier « faire revenir, rappeler » (Dialogue Grégoire, éd. W Foerster, p. 148, 17: lur anrmes de repons sont revochies a la char); ca 1355 revoquer (Bersuire, Tite Live, BN 20312 ter, f o114b ds Gdf.: Camillus fut révoqué de exil); 2. 1261 « annuler, déclarer nul » (Chartes et doc. poit. du XIIIes., éd. M. S. La Du, n o215, 50: que tout fust revoqué e aneenté); 3. 1404-06 « destituer (quelqu'un) » (E. Deschamps, Ballade, 1248, 9 ds Œuvres compl., éd. de Queux de Saint-Hilaire, t. 6, p. 261: Revoquez fu); 4. ca 1500 revoquer en doubte (A. de La Vigne, Voyage de Naples, éd. A. Slerca, 3383). Empr. au lat.revocare « rappeler, faire revenir; ramener à la vie; retirer, rétracter », dér. de vocare « appeler », préf. re- marquant ici le mouvement en arrière. Bbg. Diekamp (C.). Neue Daten zu date... Z. fr. Spr. Lit. 1974, t. 84, p. 344.