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RÉSILLE, subst. fém.
A. − Filet qui sert à envelopper les cheveux. [Sténio] examina et posséda Claudia tout entière, depuis sa riche chevelure enfermée dans une résille de perles, jusqu'à son petit pied serré dans le satin (Sand,Lélia,1833, p. 258).Sur la chevelure de la princesse, et s'abaissant jusqu'à ses sourcils, puis reprise plus bas à la hauteur de sa gorge, s'étendait une résille faite de ces coquillages blancs qu'on pêche dans certaines mers australes et qui étaient mêlés à des perles (Proust,Guermantes 1,1920, p. 41).
P. ext. Ouvrage à mailles plus ou moins serrées, destiné à différents usages. Des plumes décorent colliers et harnais rendus sonores par une profusion de grelots. On jette sur les reins des bêtes des résilles ou des couvertures blanches à longs effilés pour les caparaçonner (Menon, Lecotté,Vill. Fr., 1, 1954, p. 25).
En appos., inv. Bas résille. Il semble hypnotisé par une paire de longues jambes féminines gainées de bas résille noirs (J.-P. Dionnet, Ph. Manoeuvre, Vive la France!1986, p. 18).
B. − Spécialement
1. ARCHIT. ,,Ensemble des tiges de plomb à rainure qui servent à tenir en place les fragments d'un vitrail`` (Noël 1968). Croisées à résilles de plomb ouvertes sur de verts paysages (Huysmans,Oblat, t. 2, 1903, p. 95).Les vitraux poussiéreux qui grelottent dans leur résille de plomb (Bernanos,Soleil Satan,1926, p. 296).
2. CONSTR. ,,Nappe constituée par un réseau modulé de barres (ronds pleins, tubes) fixées entre elles à chaque nœud, et sollicitées particulièrement à la traction ou à la compression`` (Constr. métall. 1975). Des résilles de câbles à courbures inverses, dont la rigidité est obtenue en leur imprimant une pré-tension nécessaire (Siegel,Formes struct. archit.,1965, p. 279).
C. − P. anal., littér. Ensemble des lignes constituant ou évoquant par leur entrecroisement un réseau. Il riait doucement, les yeux plissés, une résille de rides en éventail aux tempes (Arnoux,Gentilsh. ceinture,1928, p. 25).[Rroû] s'en approchait [de la maison] assez pour distinguer sur le crépi du mur la résille sinueuse des sarments (Genevoix,Rroû,1931, p. 186).
REM.
Résiller, verbe trans.,rare et littér. Couvrir comme d'une résille. V. bryone, ex. de Huysmans.
Prononc. et Orth.: [ʀezij]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. a) 1775 mode, masc. rescille (Beaumarchais, Le Barbier de Séville, Les personnages, éd. G. de Bonneville, p. 56: Figaro [...] en habit de majo espagnol. La tête couverte d'un rescille ou filet); b) 1785 fém. résille (Id., Le Mariage de Figaro, Les personnages, éd. P. Gaillard, p. 54). Empr. à l'esp.redecilla, att. dep. le xviiies. au sens de « résille », d'abord « filet » (dep. le xviies., v. Al.), dér. dimin. de red « filet », du lat. rete, -is « filet » (cf. rets). La forme b a subi l'infl. de réseau*. Fréq. abs. littér.: 62. Bbg. Gohin 1903, p. 326. − Quem. DDL t. 16, 26 (s.v. résiller).