Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
RÉPLIQUE, subst. fém.
A. −
1. Action de répliquer; résultat de cette action. Synon. repartie, rétorsion, riposte.
a) Dans une discussion, réponse à ce qui vient d'être répondu. Réplique prompte, vive, péremptoire. Ils discutèrent, nez rapprochés, à répliques basses et rapides (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 37).
DR. Réponse du demandeur aux arguments de la défense. Conclusions en réplique. L'avocat d'Apolline, avec un rare talent, s'acquitta de sa défense (...) le tribunal resta froid; et l'accusateur commença sa sauvage réplique (Borel, Champavert, 1833, p. 35).
b) Réponse prompte, vive, spirituelle ou impertinente; protestation. Être prompt à la réplique; échanger des répliques; qui n'admet pas, ne souffre pas de réplique. Une réplique victorieuse qui change le cours de la conversation (Stendhal, Chartreuse, 1839, p. 117).
Sans réplique. Argument(s), preuve(s), raison(s), raisonnement, mot, ton, voix sans réplique; écouter qqn, obéir (à qqn) sans réplique; prouver sans réplique; c'est, cela est sans réplique. L'architecture, quoiqu'elle n'eût rien de sinistre, présentait un caractère de force inéluctable, de volonté sans réplique, de persistance éternelle (Gautier, Rom. momie, 1858, p. 306).Les grands de ce monde savent congédier sans réplique d'un geste, d'un regard, de moins encore (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1117).
2. THÉÂTRE
a) Dans un dialogue, partie de son rôle que chaque comédien prononce. Répliques d'un rôle; chercher, sentir venir sa réplique. Avec autant de désintéressement qu'un acteur qui arrive à sa réplique, obéissant au scénario divin, ils entrent dans le tombeau (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 485).L'actrice: (...) Je lis ma réplique d'avance dans les yeux de mon partenaire (Claudel, Soulier, 1929, 4ejournée, 6, p. 886).
Loc. verb. Donner la réplique (à qqn). Jouer le rôle du partenaire dans un dialogue, en lisant ou en récitant le texte. Il donne la réplique à Suzanne quand elle répète ses pièces, et seulement dans les rôles d'amoureux (Duhamel, Maîtres, 1937, p. 120).
P. ext. Répliquer vivement, promptement, avec à propos, à quelqu'un. Elle bavardait comme une pie: il lui donna la réplique avec entrain (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 516).Empl. pronom. réciproque. Caïphe et Busiris se donnent la réplique. Quel est le faux? Quel est le vrai? Qui donc a tort? (Hugo, Légende, t. 6, 1883, p. 114).
b) Derniers mots que prononce un partenaire et qui indiquent qu'un autre doit parler. Simonne, ayant cru entendre sa réplique, fit trop tôt son entrée (Zola, Nana, 1880, p. 1327).
3. Au fig. Riposte en acte à une attaque. Je pouvais compter chaque assaut et chaque réplique. Puis le canon tonna (Sand, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 116).Quant à moi, pour la première fois, je me rebiffai. Folcoche reçut dans les tibias quelques répliques du talon (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 71).
B. −
1.
a) BEAUX-ARTS. ,,Copie d'une œuvre originale qui n'est pas un faux`` (Rey Sémiot. 1979). Synon. reproduction.P. ext. Œuvre semblable à une autre. Réplique d'un tableau, d'un portrait. La place Royale fut la réplique de la place Dauphine. C'est le même système d'architecture (Balzac, Splend. et mis., 1846, p. 367).
b) P. ext. Œuvre, pièce qui est semblable à l'original. Synon. copie, double.Réplique exacte. Sur le palier, étroit et long, s'ouvraient deux portes dont l'une portait une réplique de la plaque du portail (Duhamel, Combat ombres, 1939, p. 32).
2. P. anal. Personne ou chose qui ressemble beaucoup à une autre. Synon. double, jumeau, sosie.Réplique exacte, vivante de qqn/de qqc. L'ordonnateur en chef était d'ailleurs, en homme, une réplique d'Adeline en femme (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 23).
3. MUS. ,,Dans un intervalle, répétition d'une des notes de cet intervalle à une autre octave`` (Rougnon 1935, p. 98). Le retard du son fondamental n'affecte pas ordinairement la fondamentale au grave, mais sa réplique, son octave aiguë (Gevaert, Harm., 1885, p. 256).
Prononc. et Orth.: [ʀeplik]. Ac. 1694-1740: re-; dep. 1762: ré-. Étymol. et Hist. 1. a) 1306 « explication, action de répondre » (Guillaume Guiart, Royaux lignages, éd. Wailly et Delisle, 39); b) fin xves. « objection » (Jean Molinet, Débat du loup et du mouton, 15, Faictz et dictz, éd. N. Dupire, t. 2, p. 656); c) 1598-1600 réplique brusque « réponse faite avec humeur » (D'Aubigné, Confession du sieur de Sancy, éd. Réaume et Caussade, t. 2, p. 350); 2. 1703 mus. (Brossard: Replique ou Repetition. Ce mot signifie aussi le Doublement, le Triplement ... d'un intervalle). Déverbal de répliquer*. Fréq. abs. littér.: 781. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 642, b) 1 111; xxes.: a) 1 258, b) 1 416.