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RÉJOUIR, verbe trans.
A. − Empl. trans.
1. Vieilli. Procurer du divertissement, de l'amusement. Synon. amuser, divertir, égayer.Pendant trois semaines entières il réjouit les moissonneurs, hommes et femmes par ses farces (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, 25 francs, 1888, p. 252).Il était si bel à voir, et il s'en tirait si habilement, qu'on se pressait (...) dans les châteaux où il était mandé par les seigneurs désireux de réjouir leur compagnie (Adam,Enf. Aust., 1902, p. 31).
2. Procurer de la joie, du plaisir, de la satisfaction. Synon. faire plaisir*, enchanter, ravir; anton. attrister, désoler, chagriner, peiner.
[Le suj. désigne une pers.] Ta lettre (...) était trop courte; tu aurais dû réjouir ton pauvre vieil oncle par quelque chose de plus abondant (Flaub.,Corresp., 1862, p. 6).Tu m'as réjoui en chantant (Barrès,Cahiers, t. 3, 1903, p. 144).
Réjouir qqn de qqc.Synon. régaler.Je me fais l'effet d'une ménagère qui (...) médite sur les plats dont elle réjouira les siens (Saint-Exup.,Pilote guerre, 1942, p. 352).
[Le suj. désigne un inanimé] L'heure de l'apéritif réjouissait les aubergistes, heureux de l'entrée de tout ce monde (Hamp,Champagne, 1909, p. 128).
[P. méton.] Réjouir le cœur de qqn. Je me suis rappelé une phrase de Mahomet: « Il y a deux choses que j'aime, les femmes et les parfums; mais ce qui réjouit mon cœur plus que tout, c'est la prière » (Barrès,Greco, 1911, p. 146).
3. [Le compl. désigne un organe des sens] Procurer une sensation agréable. Réjouir l'œil. Un vin qui réjouit la lèvre qui le boit (Lamart.,Harm., 1830, p. 417).Il possédait des chiens bleus de Gascogne, renommés pour leur gorge sonore, qui réjouissaient son oreille de leur musique ardente (Pesquidoux,Livre raison, 1925, p. 111).
B. − Empl. pronom.
1. Vieilli
a) Se divertir, s'amuser. Se réjouir aux dépens de qqn. Le duc avait réuni à cette occasion les chevaliers des environs, pour se réjouir avec eux, et leur donner des fêtes pendant plusieurs jours (Montalembert,Ste Élisabeth, 1936, p. 69).
b) JEUX (jeu de la bête). ,,Changer la retourne qui fait l'atout, lorsque tous les joueurs sont passés, ce qui peut avoir lieu jusqu'à trois fois`` (Ac. 1835, 1878).
2. Éprouver de la joie, du plaisir, de la satisfaction. Nous devons nous réjouir, ma mère: il y a de bonnes nouvelles (A. France,Dieux ont soif, 1912, p. 228).
P. métaph. Des brises tièdes passaient dans l'air, les bourgeons se réjouissaient sur les arbres; la nature était en fête (Du Camp,Mém. suic., 1853, p. 36).
[Avec un compl. introd. par]
[à + subst.] Berthe se réjouissait à l'idée de retrouver son amie d'enfance (Chardonne,Épithal., 1921, p. 342).
[à + inf.] Nous rencontrâmes cinq camarades qui (...) se réjouissaient à citer le nom familial de tel commerçant de la localité (Barrès,Homme libre, 1889, p. 7).
[de + subst.] Je vous apporte des fleurs, voisin, − disait-il, − nous sommes des hommes, mais pourquoi interdire aux hommes de se réjouir des fleurs? (Triolet,Prem. accroc, 1945, p. 205).
[de + inf.] Je me réjouis de vous avoir rencontrée (A. France,Lys rouge, 1894, p. 196).
Se réjouir de ce que + ind.Yves se réjouit de ce que Jean-Louis protestait vivement (Mauriac,Myst. Frontenac, 1933, p. 115).
Se réjouir que + subj.Chaque année je me réjouis que la source du bois (...) ne soit pas encore captée (Barrès,Cahiers, t. 9, 1912, p. 296).
REM.
Réjouissement, subst. masc.Joie, satisfaction. Synon. réjouissance (v. ce mot I A).Ces fêtes sont un véritable réjouissement (Gyp,Cœur Ariane, 1895, p. 112).Cette joie stupide sur son vilain visage, la justice dans son cœur, ce réjouissement sur sa face! (Claudel,Soulier, 1944, 1repart., 1rejournée, 9, p. 977).
Prononc. et Orth.: [ʀeʒwi:ʀ], (il) réjouit [-ʒwi]. Ac. 1694: resjouïr; 1718: rejouir; dep. 1740: réjouir. Étymol. et Hist. Ca 1170 trans. resjoïr (Chrétien de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 4178); 1176-81 réfl. (Id., Chevalier au lion, éd. M. Roques, 4854). Dér., à l'aide du préf. re-*, de l'a. fr. esjoïr, fr. mod. éjouir*. Fréq. abs. littér.: 1 780. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 347, b) 2 849; xxes.: a) 2 919, b) 2 284.