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RÉCIDIVE, subst. fém.
I. − MÉD. Réapparition d'une affection (surtout infectieuse) plus ou moins longtemps après sa guérison. Récidive du cancer, d'une phlébite, d'une tumeur, de la variole; craindre, redouter une récidive. Il n'était pas guéri, et les fièvres intermittentes sont sujettes à de fréquentes et dangereuses récidives (Verne,Île myst., 1874, p. 510).À l'opposé de la rechute, la récidive est due à un nouveau contact infectieux. Cette distinction ne s'applique qu'aux processus microbiens. Dans les cas de tumeurs malignes les récidives sont de nouvelles manifestations du même processus initial (Méd.1966).
II.
A. − DR. PÉNAL. Fait de commettre, après une condamnation définitive, une nouvelle infraction; état d'un délinquant qui a commis une nouvelle infraction. Cas de récidive; il y a récidive. Treize mois de prison pour coups et blessures, avec récidive (Mille,Barnavaux, 1908, p. 134):
La récidive est générale ou spéciale, c'est-à-dire qu'elle existe pour deux infractions différentes ou seulement pour deux infractions semblables; elle est perpétuelle ou temporaire, c'est-à-dire qu'elle existe quel que soit le délai qui sépare les deux infractions, ou seulement si la seconde infraction est commise dans un certain délai qui court depuis l'expiration de la première peine. Jur.1981.
Être en récidive. Heureusement, pour toi, je ne dresserai pas de procès-verbal, tu serais en récidive, et tu n'as pas de port d'armes! (Balzac,Méd. camp., 1833, p. 136).
Récidive correctionnelle. ,,Récidive dans laquelle la seconde infraction est passible d'une peine d'emprisonnement correctionnel et dont le premier terme est une condamnation qui dépasse (grande récidive correctionnelle (...)) ou ne dépasse pas (petite récidive correctionnelle (...)) une année d'emprisonnement`` (Cap. 1936). Récidive de contravention. ,,Récidive dans laquelle n'entrent en jeu que des contraventions de simple police`` (Cap. 1936). Récidive criminelle. ,,Récidive qui consiste, pour un individu ayant encouru déjà une condamnation à une peine criminelle, à commettre une nouvelle infraction pour laquelle il encourt encore une peine criminelle`` (Cap. 1936).
B. − Courant
1. Fait de retomber dans la même faute, la même erreur. Synon. rechute.Une faute n'est pas le vice (...) mais, après de constantes récidives, le vice fut visible (Balzac,Rabouill., 1842, p. 322).Par mainte et mainte récidive Vous l'avez forcé [Dieu] de punir (Pommier,Enfer, 1853, p. 48).
2. P. ext.
a) Fait de faire de nouveau ce qu'on a déjà fait. Édouard (...) prit de nouveau l'accord (...). Son oreille n'étant pas encore satisfaite, il (...) exposa une seconde fois les fragments de sa flûte à la chaleur du foyer. Cette malheureuse récidive fit naître dans l'assistance un sourd murmure (Feuillet,Mariage monde, 1875, pp. 5-6).
b) Répétition. Ses yeux retombèrent sur le miroir, et il revit la vision. Les quatre lignes s'y dessinaient avec une netteté inexorable. Cette fois ce n'était pas un mirage. La récidive d'une vision est une réalité (Hugo,Misér., t. 2, 1862, p. 388).
REM.
Récidivisme, subst. masc.Tendance à la récidive. a) Dr. [Corresp. à supra II A] Le récidivisme (...) pose le problème de la persistance dans l'adoption d'un comportement antisocial (...) [et] celui de l'inefficacité des mesures prises lors de la première infraction (Yam.-Kell.1970).V. infra dér. récidivité b ex.b) [Corresp. à supra II B 1] [Les perversions] rayonnent toujours autour de l'inadaptabilité sociale, greffée sur l'anarchie des instincts. L'irréductibilité des tendances perverses se traduit par le récidivisme incessant de la faute, l'incorrigibilité en apparence absolue (Mounier,Traité caract., 1946, p. 727).
Prononc. et Orth.: [ʀesidi:v]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. 1561 terme de méd. « réapparition d'une maladie » (A. Paré, Des tumeurs en particulier, éd. J. Fr. Malgaigne, VI, 15, t. 1, p. 408); 2. 1593 « action de retomber dans le même crime » (Archives municipales de Bayonne, Registres Français, 2, 543 cité par K. Baldinger ds R. Ling. rom. t. 20, p. 84). Empr. au lat. médiév.recidiva « reprise » (1190 ds Nierm. et Du Cange), fém. subst. de l'adj. lat. class. recidivus « qui retombe, qui revient », dér. de recidere « retomber ». Fréq. abs. littér.: 56.
DÉR.
Récidivité, subst. fém.a) Méd. [Corresp. à supra I] ,,S'est dit en parlant de certaines tumeurs pour désigner le fait de leur récidive, considéré comme une qualité qui leur serait inhérente`` (Littré-Robbin 1865). b) Dr. [Corresp. à supra II A] Les législations modernes ont envisagé le problème [de la récidive] sous l'angle de la récidivité, c'est-à-dire de la tendance à délinquer en tant qu'elle entraîne un danger social particulier, et du récidivisme, c'est-à-dire de cette même tendance en tant qu'elle correspond à certaines caractéristiques de l'homme délinquant contre lesquelles il convient d'agir (Yam.-Kell.1970). [ʀesidivite]. 1resattest. a) 1858 terme de méd. « tendance qu'ont certaines tumeurs à réapparaître » (Littré-Robin Add.), b) 1864 « tendance à tomber en récidive, en parlant des criminels » (Journal de médecine mentale, t. 4, p. 52 ds Littré 1869); dér. sav. de récidive, suff. -ité, v. -té.