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RÉCEPTION, subst. fém.
A. − Action de recevoir quelque chose; résultat de cette action.
1. [P. oppos. à envoi B 2 et à expédition C 1] Fait, pour un destinataire, de recevoir quelque chose. Souhaiter à qqn bonne réception de qqc. Réception d'un paquet, d'une lettre (Ac.).
a) ADMIN., DR., INFORM. Acte administratif qui consiste à recevoir effectivement un document; p. ext., ,,action d'accepter`` (Favr.-Vettr. 1981). Le Conseil, dont le programme dépend avant tout de la réception des projets et des propositions de loi de l'Assemblée, (...) n'a pas adopté les amendements (Lidderdale,Parlement fr.,1954, p. 273):
1. Validité et annulation des délibérations: expédition de toute délibération est adressée, dans la huitaine, par le maire, au sous-préfet qui en constate la réception sur un registre et en donne immédiatement récépissé (article 41 du code municipal). Fonteneau,Cons. munic.,1965, p. 111.
Loc. Accuser réception (d'un envoi, d'une lettre, d'un paquet). V. accuser2I B ex. 7 et envoi ex. 1.Accusé de réception. V. accusé2III ex. 7, 8, 9.Avis de réception. V. avis B 2 a.
b) COMM. ,,Fait de recevoir de la marchandise`` (Wellhoff Comm. 1977). Bureau de réception, réception des marchandises.
P. méton. Bureau, local où on reçoit de la marchandise. La réception, surtout en grandes surfaces, est un lieu toujours embouteillé, où la marchandise doit seulement transiter (WellhoffComm.1977).
c) BÂT., DR. Réception de travaux, p. ell., réception. ,,Acte par lequel le maître de l'ouvrage reconnaît l'exécution correcte et satisfaisante des travaux accomplis pour lui par un entrepreneur`` (Cap. 1936). La réception constitue une approbation et suppose ou du moins fait présumer en principe une vérification préalable (Cap.1936).
Réception définitive. (Ds Barb.-Cad. 1963). Réception provisoire (Ds Barb.-Cad. 1963). Procès verbal de réception. (Ds Favr.-Vettr. 1981).
d) ARTS DU SPECTACLE. Acceptation d'une pièce de théâtre par la direction ou par le comité de lecture pour être montée. Jamais je n'aurais été capable de monter une pièce comme celle que Supervielle a tirée de cet énorme sujet. Du reste, il ne songera aux ajouts que lorsque la réception de la pièce au Théâtre-Français sera chose accomplie (Larbaud,Journal,1934, p. 301).
2. SCIENCES
a) PHYS., ÉLECTR., ACOUST., TÉLÉCOMM. Action de recevoir des ondes; résultat de cette action. Réception sonore; réception des ondes, des signaux, des sons; réception locale; bonne, mauvaise réception; réception défectueuse; antenne de réception; appareils de transmission et de réception. Actuellement toutes les lampes de réception [radioélectrique] sont à oxydes (J. Mercier, Radio-électr., t. 1, 1937, p. 118).V. émettre C 1 ex. de Hist. gén. sc. et émission C 1 ex. de Matras:
2. La réussite des expériences de transmission sans fil est liée non seulement à la qualité du matériel utilisé à l'émission et à la réception, mais aussi aux conditions de propagation des ondes. Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 273.
b) PHYSIOL. ,,Action exercée sur un être vivant par un stimulus sensoriel: lumière, contact, etc.`` (Lal. 1968). Réception auditive, gustative, sensorielle, sonore, tactile, thermique, visuelle. L'apport des cônes à réception chromatique élective au système transmetteur de la brillance (Piéron,Sensation,1945, p. 165).
P. anal., CYBERN. Les organes de réception des automates sont l'équivalent des organes sensoriels (Ruyer,Cybern.,1954, p. 196).
c) LING. ,,Action de recevoir un message`` (Ling. 1972). V. hypoacousie s.v. hypo-.
[En théorie de la commun.] Cette théorie étudie les problèmes posés par l'émission, la transmission et la réception des informations sélectives (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 104).
3. SC. DE LA TERRE, GÉOMORPHOL. Partie supérieure d'un torrent (v. bassin1III A 1). Bassin de réception (George1970).
P. anal. [Pour un glacier] Ce réservoir est donc, pour le glacier qu'il alimente, un bassin de réception des neiges, équivalent du bassin de réception des torrents (Lapparent,Abr. géol.,1886, p. 45).
B. − Action de recevoir, d'accueillir des personnes; résultat de cette action.
1. Réunion de personnes invitées, souvent à caractère mondain. Réception officielle; donner une réception; se rendre à une réception; une grande réception; une réception somptueuse. Tu continues à embellir les soirées de M. le Préfet, chose qui ne me paraît pas difficile si toutes ses réceptions ressemblent à celles que j'ai vues (Flaub.,Corresp.,1867, p. 291).
Pièces, salons, salles de réception. Pièces, salles où l'on donne des réceptions. Les bureaux sont chauffés, mais les appartements de réception ne le sont pas (Goncourt,Journal,1896, p. 920):
3. Ces congrès [de physique] se tiennent dans les plus grands hôtels des plus grandes villes (...). Ceux-ci offrent de vastes salles assez nombreuses (ce sont les salles de bal et de réception de ces palaces) pour mener en parallèle plusieurs séries d'exposés et de discussions... Leprince-Ringuet,Atomes et hommes,1957, p. 85.
Réception + compl. de lieu.Il me conta sa réception chez M. Nicolle (Michelet,Journal,1821, p. 138).La réception à la cour, la revue de la flotte des cuirassés, le défilé des troupes (Cendrars,Bourlinguer,1948, p. 240).
2. [Dans un cadre prof.]
a) Heure, jour de réception. Heure, jour déterminé pour recevoir des clients, des visiteurs. J'ai déjà dit et répété que je ne voulais pas qu'on vienne me déranger ici − surtout à cette heure; j'ai mes jours et mes heures de réception au Palais (Gide,Faux-monn.,1925, p. 943).
b) P. méton. Le service, les personnes chargées de la réception des clients; le lieu qui y est affecté. Adressez-vous à la réception; la réception d'un hôtel. Chef de réception (Hôtellerie) (Nomencl. des métiers et des activités individuelles, Paris, Impr. Nat., 1954, p. 29).
3. Manière dont on reçoit; accueil que l'on réserve à quelqu'un. Bonne, excellente, froide, mauvaise réception. Tu m'as l'air étranger et suspect. (...) Dis-nous qui tu es, d'où tu viens, ou prépare-toi à une réception fâcheuse (Crèvecœur,Voyage, t. 2, 1801, p. 3).Cette réception fraternelle des habitants d'Orchères fut la dernière joie des insurgés. Ils passèrent la journée dans une confiance rayonnante, dans un espoir sans bornes (Zola,Fortune Rougon,1871, p. 210).
4. Cérémonie.
a) Cérémonie officielle par laquelle quelqu'un est reçu dans une compagnie, une société, ou dans une charge. Cérémonial de réception; réception à l'Institut, au Palais; la réception d'un officier (Ac.1878).Discours de réception à l'Académie. V. discours B 1 ex. 4.
b) RELIG. Administration, obtention d'un rite religieux. La réception du baptême, des sacrements. L'unique joie qu'elle connaisse, la réception de l'Eucharistie (Bremond,Hist. sent. relig., t. 3, 1921, p. 613).Les sacrements ne causent la grâce qu'en tant qu'ils disposent l'âme à la réception de la grâce (Théol. cath.t. 14, 11939, p. 580).
c) FR.-MAÇONN. ,,Introduction d'un profane dans une loge`` (Laurens Fr.-maç. 1805).
C. − SPORTS
1. JEUX DE BALLON. ,,Action de recevoir le ballon en le contrôlant du pied ou de la main`` (Petiot 1982).
2. ATHL. ,,Action pour l'homme de se recevoir en équilibre à la fin d'un saut`` (Petiot 1982). La chute intervient alors, l'athlète atterrissant sur l'une des deux jambes qui se fléchit pour amortir la réception au sol (R. Vuillemin, Éduc. phys.,1941, p. 139).
3. SKI. Piste de réception. ,,Piste qui prolonge la piste d'élan concave et le plateau d'envol`` (Petiot 1982).
REM.
-réception, élém. de compos. entrant dans la constr. de subst.a)
Accueil-réception, subst. masc.Un service hôtelier signé Novotel. Ménage quotidien dans votre appartement, draps et linge de toilette, accueil-réception dans la résidence (Le Point,29 août 1977, p. 22, col. 1).
b)
Non-réception, subst. fém.Le rapport Khrouchtchev et sa non-réception par le P.C.F. (Le Nouvel Observateur,12 août 1978, p. 52, col. 1).
Prononc. et Orth.: [ʀesεpsjɔ ̃], [-se-]. Ac. 1694: re-; dep. 1718: ré-. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200 « accueil des voyageurs, dans une abbaye de Bénédictins » (Nicole, Regle de S. Ben., 2901 ds Gdf. Compl.); b) 1418 « cérémonie par laquelle une personne est accueillie officiellement » (Arch. Nord, B 10375, f o29 v o: le entree et recheption de Mon dit seigneur de Brabant en son pays de Haynnau); c) 1559 « action de recevoir des visiteurs » (Amyot, Sylla, 8 ds Littré); d) 1610 « manière de recevoir une personne » (H. d'Urfé, Astrée, éd. H. Vaganay, t. 1, p. 147); e) 1883 « service, bureau chargé de prendre livraison de marchandises » (Zola, Bonh. dames, p. 422); 1918 « service chargé de l'accueil de personnes » (Proust, J. filles en fleurs, p. 663); 2. a) 1234 « action de recevoir quelque chose » (Charte, ap. Aug. Thierry, Mon. du Tiers Etat, 1V, 710 ds Gdf. Compl.); b) 1637 « accueil réservé à quelque chose » (Corneille, Cid, Epître dédicatoire ds Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 77); c) 1791 accuser la réception de (Staël, Lettres jeun., p. 467); 1823 subst. accusé de réception (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, p. 441); d) 1845 « approbation, par le maître d'ouvrage, des travaux accomplis par l'entrepreneur » (Besch.); e) 1913 jeux de ballon (Vie au grand air, 20 nov. ds Petiot); f) 1939 athl. (Féd. Fr. Athlétisme, Cahiers, ibid.). Empr. au lat.receptio « action de recevoir » pour servir de subst. à recevoir* dont il a suivi l'évol. sémantique. Fréq. abs. littér.: 882. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 156, b) 1 341; xxes.: a) 1 569, b) 1 101.
DÉR.
Réceptionniste, subst.[Dans un hôtel, une entreprise, un organisme] Personne chargée de la réception de la clientèle. 8 h 30. Le colonel se bat avec la réceptionniste de l'hôtel Vaugirard: « Mademoiselle, passez-moi Suffren 51-18, c'est urgent. » La standardiste ne veut rien entendre. Enfin le téléphone sonne (Fr. Caviglioli, J.-M. Pontaut, La Grande cible, Paris, Mercure de France, 1972, p. 164). [ʀesεpsjɔnist], [-se-]. 1reattest. 1964 (Lar. encyclop.); de réception, suff. -iste*; l'angl. receptionnist est att. dès 1905 (v. NED Suppl.2).
BBG.Quem. DDL t. 10.