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PROSCRIPTION, subst. fém.
Action de proscrire.
A. −
1. ANTIQ. ROMAINE. Condamnation à mort ou à l'exil, sans forme judiciaire, pour des motifs politiques. Proscriptions de Sylla, de Marius; sanglantes proscriptions; tables de proscription; frapper qqn de proscription. Au milieu des proscriptions, (...) un ami de Cicéron s'efforçait de le consoler de la perte de sa fille (Sénac de Meilhan,Émigré, 1797, p.1836):
. Cicéron ne risquait donc rien; mais ce fut pour lui un honneur infini d'avoir le premier fait entendre une voix humaine après le silence des proscriptions. Michelet,Hist. romaine, t.2, 1831, p.207.
2. P. ext. Mesures répressives souvent arbitraires telles que le bannissement, l'exil, la déportation, en période de troubles civils ou sous une dictature. Proscriptions civiles, religieuses; listes, lois de proscription. Après vingt années de proscription (1320), blanchi par l'âge, entouré de la double majesté de la renommée et du malheur, on le voit soutenant dans l'église Sainte-Hélène à Vérone (...) une thèse de duobus elementis aquae et terrae (Ozanam,Philos. Dante, 1838, p.72).J'ai échappé à la mort (...); je sais que, grâce au ciel, tu as échappé à la proscription (Sand,Lélia, 1839, p.425).Les arrestations, les proscriptions, les persécutions recommencèrent sous l'influence des Jacobins (Bainville,Hist. Fr., t.2, 1924, p.93).
3. DR. CIVIL. Proscription de biens. ,,Partage ou vente des biens d'un débiteur en fuite au profit de ses créanciers`` (Littré).
B. − Au fig. Action d'interdire formellement, de condamner, de rejeter quelque chose; p.méton., résultat de cette action. Proscription d'un mot, d'un usage. De là, la proscription du syllogisme, proscription aveugle et injuste; car les connaissances déductives sont bien des connaissances réelles (Cousin,Hist. philos. XVIIIes., t.2, 1829, p.468).Quoi de plus capricieux que la proscription de l'hiatus? Quoi de plus subtil que la justification des avantages de la rime? (Valéry,Variété IV, 1938, p.251).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔskʀipsjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1418 (Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., t.8, p.600); 1486 [éd.] (Raoul de Presles, Cité de Dieu, III, expos. sur le ch. 29 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. proscriptio, -onis «id.», proprement «affichage pour une vente», formé sur le supin proscriptum de proscribere «proscrire». Fréq. abs. littér.: 239. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 697, b) 428; xxes.: a) 91, b) 136.