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PRALINE, subst. fém.
A. − CONFIS. Bonbon fait d'une amande rissolée dans du sucre, lequel en refroidissant plusieurs fois, forme un enrobage de caramel durci et irrégulier qui peut être parfumé ou coloré dans les préparations commerciales. Croquer des pralines. L'enfant reçut de Paris une belle lyre en bois dont la base contenait des pralines: car le parrain honorait le savoir, généreusement. Les pralines mangées, l'instrument demeura, prétexte de danses et de postures gracieuses (Adam,Enf. Aust., 1902, p.113).Maman concassait des pralines dans un mortier, elle mélangeait à une crème jaune la poudre grenue; le rose des bonbons se dégradait en nuances exquises (Beauvoir,Mém. j. fille, 1958, p.11):
. Les pralines se fabriquent comme les dragées, mais avec des turbines cylindriques dont la rotation est fréquemment interrompue en cours de travail: c'est l'irrégularité de mouvement qui produit les irrégularités d'épaisseur dans la couche sucrée... Brunerie,Industr. alim., 1949, p.32.
En partic.
Vieilli. Bonbon de sucre ou de chocolat formé d'une préparation à base de pralines pilées. Il m'apporte des bonbons, des pralines! Oh! Que c'est bon, le chocolat praliné!... Je fais tout ce qu'il veut pour un sac de chocolat! (Balzac,Cous. Bette, 1846, p.408).Un mot, un geste, un seul (...) et les pralines de chocolat à la crème vont emplir votre giron (Colette,Cl. Paris, 1901, pp.232-233).
Région. (Belgique). Crotte de chocolat généralement fourrée (d'apr. Hanse 1949, Baet. 1971).
Empl. adj. inv. Qui est de la couleur rose ou beige des pralines du commerce. Les cris, les meurtres, les tortures, les pillages, tout s'est endormi maintenant sous la tranquillité d'une petite ville castillane à maisons praline, à portails bleu pâle, pistache (Morand,Air indien, 1932, p.158).En appos. C'est tout un monde de jeunes femmes exsangues, vêtues de blanc, de gris-perle, de bleu-matinal, de rose-praline qui minaudent, jouent de la guitare, offrent des fleurs avec des gestes mous (Arts et litt., 1936, p.18-13).
B. −
1. Arg., pop. Balle d'arme à feu, éclat d'obus. Les six dragées y étaient [dans le magasin du Colt] (...). Le Nantais venait de loger une praline dans le canon (Le Breton,Razzia, 1954, p.115).
2. Fam., loc. adj. Cucul la praline, p.ell., la praline. [En parlant d'une pers. ou d'une chose] Niais, nigaud; bébête, ridicule. Tiens, tout à l'heure, chez Levélan, son petit topo sur les stoïciens, tu sais: «supporte et abstiens-toi». De loin, ça paraît un peu la praline, mais il y a du fond (Aymé,Mais. basse, 1934, p.190).Il faut dire que les beaux poèmes de la langue française qu'il réclame [le père d'élève] ce brave homme ému c'est de fameuses conneries le plus souvent. C'est du François Coppée cucul-la-praline qu'il entend le bougre (Cl. Duneton, Je suis comme une truie qui doute, 1976, p.96).
Prononc. et Orth.: [pʀalin]. Littré, DG [ɑ]; Barbeau-Rodhe 1930, Warn. 1968 [ɑ] ou [a]; Martinet-Walter 1973: 13/17 [a], 4/17 [ɑ]. Att. ds Ac. dep. 1718. V. pralin. Étymol. et Hist. 1662 [date d'éd.] prasline de citron, prasline de violette (Le Confiturier fr., pp.24-26 ds Fonds Barbier; cf. La Varenne, Le Parfait confiturier, éd. 1667, pp.88-89); 1667 amande à la prasline (La Varenne, op. cit., p.87); 1679 praline (Rich.). Du nom du maréchal du Plessis-Praslin [1598-1675], dont le cuisinier inventa cette confiserie. Fréq. abs. littér.: 45. Bbg. Migl. Nome propr. 1968 [1927], p.179, 334. _Quem. DDL t.16, 27.