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POTÉE, subst. fém.
A. −
1. Peu usuel. Contenu d'un pot. Ce qui lui arrivait le plus souvent, c'était une grande potée d'eau froide sur la tête (A. Daudet, Tartarin de T.,1872, p. 83).J'aurais (...) aimé savoir si vous consentiriez à me vendre quelques potées de ces fleurs que vous cultivez (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 235).
2. P. anal. ou au fig., fam., vieilli. Potée de.Grande quantité de, grand nombre. Potée d'injures. Mougil Bey a dû partir ce matin avec sa femme et sa potée d'enfants pour la Nubie (Flaub., Corresp.,1850, p. 78).Un grand garçon, assis (...) brassant avec un sien ami une potée de dominos gras (Huysmans, Soeurs Vatard,1879, p. 28).
Loc. fam. Éveillé comme une potée de souris. Très éveillé, très vif, très gai. Le dortoir, d'un bout à l'autre éveillé comme une potée de souris, riait haut, se mitraillait à coups de bonnet de coton (Courteline, Femme d'amis,Tante Henriette, 1894, p. 63).
3. ART CULIN. Plat régional chaud composé de viande (de boeuf et/ou de porc) bouillie, accompagnée de lard, de saucisses et de légumes variés. Potée de choux, au chou et au lard; potée auvergnate, champenoise, lorraine. La tournure des filles craonnaises, que les potées et le lard froid engraissent trop tôt (H. Bazin, Vipère,1948, p. 246).
B. − Spécialement
1. CÉRAM. Potée (des potiers). Mélange à base d'ocre rouge servant à plomber la poterie lors du vernissage. (Dict. xixeet xxes.).
2. INDUSTR. CHIM., MÉTALL. Potée (d'étain). ,,Poudre d'oxyde d'étain qui sert à polir. La potée d'étain s'emploie pour le lustrage`` (Noël 1968). Le polissage s'effectue sur la même table, mais les moellons sont remplacés par des disques garnis de feutre épais et dur continuellement imbibés de «potée» ou colcotar ou rouge d'Angleterre, c'est-à-dire l'oxyde de fer (Cl. Duval, Verre,1966, p. 73).
3. FOND., MÉTALL. Potée (d'émeri). Mélange à base d'argile entrant dans la fabrication des moules de fonderie. V. émeri ex. de A. Leclerc.Moule de potée (vx). ,,Moule de fondeur fait d'argile, de bourre et de crotte de cheval`` (Duval 1959).
Prononc. et Orth.: [pɔte], [po-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1200 «contenu d'un pot» (La Naissance du Chevalier au Cygne, Elioxe, 2440, éd. J. Mickel, p. 54); 2. xves. [éd.] cuis. (Taillevent, Viandier, éd. J. Pichon et G. Vicaire, p. 66: pour faire une potée de langue de beuf et de tetyne de vache, soyent cuytes, et soient prins le bouillon où seront cuytes, et soient copées les langues et tetines par menus morceaux, comme fèves, et frisés au lart, et de l'ognon qui soit tranché menu); 3. 1640 fig. il est esveillé comme une potée de souris (Oudin Curiositez). B. a) 1562 «produit de calcination de certains métaux ou alliages» (Du Pinet, Hist. du monde de C. Pline Second d'apr. FEW t. 9, p. 267a); b) 1676 «poudre d'oxyde d'étain pour polir les métaux» (Félibien, p. 708). Dér. de pot1*; suff. -ée, v. -é. Fréq. abs. littér.: 35.