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PORC-ÉPIC, subst. masc.
ZOOL. Petit mammifère rongeur, vivant dans les contrées chaudes, dont l'arrière du corps et les flancs sont couverts de longs piquants qu'il dresse pour se défendre. C'était Top qui avait fourni ces pointes, en rapportant un porc-épic, assez médiocre comme gibier, mais d'une incontestable valeur, grâce aux piquants dont il était hérissé (Verne,Île myst., 1874, p.117).Les élucubrations de compositeurs médiocres, au seul nom desquels Christophe se hérissait en boule, comme un porc-épic (Rolland,J.-Chr., Révolte, 1907, p.577).
P. anal., fam. Personne difficile à vivre, peu sociable. Je comprends très bien qu'on aime une femme qui est en même temps une jolie maîtresse, une vraie artiste et un bon camarade. Si j'avais rencontré cela dans ma vie, je ne serais point le porc-épic que je suis devenu (Sand,MlleMerquem, 1868, p.232).Le marchand de marrons, qui ne le reconnaissait plus, déclarait que ce sacré père Crainquebille était un vrai porc-épic. On ne peut le nier: il devenait incongru, mauvais coucheur, mal embouché, fort en gueule (A. France,Crainquebille, 1904, p.46).
Prononc. et Orth.: [pɔ ʀkepik]. Ac. 1694, 1718: porc-espic; dep. 1740: porc-épic. Plur. des porcs-épics [pɔ ʀkepik]. V. porc. Étymol. et Hist.I. a) Ca 1230 zool. porc espi (Villard de Honnecourt, Album, éd. H. R. Hahnloser, 48b) −1637, Crespin d'apr. FEW t.9, p.191a; b) ca 1270 porch espin (Couronnement Renart, éd. A. Foulet, 3068); 1298 plur. porches spin (Marco Polo, éd. L. F. Benedetto, p.36, 18). II. 1408 porc espic (Arch. nat. KK 268, fol 47 vods Gay: Ung grant porc espic d'or à une salliere de coquille); 1515 Porc apic surnom de Louis XII (Gringore, Sotye nouvelle des Croniqueurs ds Rec. gén. des Sotties, éd. E. Picot, t.2, p.230); 1550 plur. pors espicqz (Inventaire des meubles du château de Gaillon, 31 août ds Comptes de dépenses du château de Gaillon, éd. A. Deville, p.546: ung aultre lict de camp neuf, faict à pors espicqz. Toutes les aultres couches et couchetes sont de façon commune, sans toille). I empr. à l'ital. porcospino «porc épic» (dep. 1346-67, Fazio Degli Uberti ds Tomm.-Bell., mais prob. plus anc.: cf. Marco Polo 1298 supra et FEW t.9, p.191b), d'un lat. vulg. *porcospinus, calque du gr. α ̓ κ α ν θ ο ́ χ ο ι ρ ο ς comp. de α ́ κ α ν θ ο ς «épine» et χ ο ι ̃ ρ ο ς «porc» (Hésidius); la forme a) a été empr. par l'intermédiaire de l'a. prov. porc espi (xives., Elucidari de las proprietatz ds Rayn.). II issu de I avec infl. de piquer*. Fréq. abs. littér.: 108. Bbg. Lew. 1968, p.52, 182. _Quem. DDL t.19, 20.