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POINTE, subst. fém.
I.− [Ce qui pique, perce, grave, trace]
A.−
1. Extrémité amincie et aiguë d'un objet de forme allongée, mince et rigide, pouvant piquer, percer. Pointe d'un clou, d'une épine, d'une épingle, d'un hameçon, d'un pieu; pointe cassée, émoussée. Ne regardons pas l'aiguille à secondes, dont la pointe frémissante comme la flamme, dévore le temps avec une joie farouche (Amiel, Journal,1866, p. 292).V. aiguille ex. 2.
Au fig., littér. Pointe d'aiguille, d'épingle. Chose d'importance mineure. Je vous dirai que je n'aime pas beaucoup la petite bête et m'égarer dans des pointes d'aiguille (Proust, Swann,1913, p. 213).Une explosion atomique, toute puissante qu'elle soit, ne représente qu'une pointe d'épingle par rapport aux immenses forces qui régissent les phénomènes de l'atmosphère à l'échelle mondiale (Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 192).
Dispute sur la pointe d'une aiguille, d'une épingle. Dispute portant sur un point de détail. Ces querelles sur la pointe d'une aiguille sont incompréhensibles pour la plus grande partie du public, mais elles ont les conséquences les plus tristes (Mérimée, Lettres Ctessede Montijo,1850, p. 344).
2. Synon. de épine, piquant.Partout les araignées d'automne ont tendu leurs hamacs sur les mille pointes des buissons (Hugo, Rhin,1842, p. 382).P. métaph. Il y eut bien encore de petites épines dans cette joie, quelques pointes cachées que plus tard les jésuites, revenus du coup, se sont efforcés de faire sentir (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 284).
P. anal. Un collier à pointes. Le bâtiment scolaire (...) dont le mur hérissé de pointes longeait l'avenue (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 53).
3.
a) Clou cylindrique, à tête de faible dimension ou sans tête, utilisé surtout pour l'assemblage des pièces de bois. [Planter] au centre de chaque tampon une petite pointe sans tête qui traversera le papier sans dommage (Bonnel-Tassan1966, p. 152).
Pointe à damas. ,,Petit clou à tête ronde, utilisé pour fixer les tentures`` (GDEL).
b) Crampon en acier garnissant la semelle des chaussures de coureur à pied. La chaussure à pointes destinée à mordre dans la cendrée (G. Rozet, 1911ds Petiot 1982).
Pointes (pour chaussures à pointes). Il se relève, il repart en courant, pieds nus, ses pointes à la main (Montherl., Olymp.,1924, p. 269).
4. P. ext. Extrémité amincie et effilée (d'un objet quelconque). [Les femmes] ne font attention à rien et vous plantent toujours en pleine figure les pointes de leurs ombrelles ou de leurs parapluies (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Protect., 1884, p. 441).V. paratonnerre ex. 1.
Casque à pointe. Casque naguère en usage dans l'armée allemande. P. méton. Soldat prussien. Tout! tout! (même la Commune) plutôt que les casques à pointes (Flaub., Corresp.,1871, p. 218).
B.−
1. Bout aminci et aigu (d'une lame, d'une arme de hast, d'une flèche, etc.). Quasimodo vit alors distinctement moutonner dans le Parvis un effrayant troupeau d'hommes et de femmes en haillons, armés de faulx, de piques, de serpes, de pertuisanes dont les mille pointes étincelaient (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 466):
1. Les flèches, de près d'un mètre, se composent d'une hampe de bambou, à laquelle sont ajustées deux plumes (...) et une lourde pointe de bois; celle-ci est aujourd'hui remplacée par une pointe de fer acérée et empoisonnée... Page, Dern. peuples primit.1941, p. 23.
[Dans des métaph. traduisant] :
[l'intensité du regard] Elle fixait sur Charles la pointe ardente de ses prunelles, comme deux flèches de feu prêtes à partir (Flaub., MmeBovary,t. 2, 1857, p. 23).
[une douleur très vive] Une souffrance atroce : malgré les planchettes, ses tibias fracturés lui entrent dans les chairs, des pointes rougies à blanc lui fouillent les moelles (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 757).Son cœur s'est affolé et tape de grands coups dans sa poitrine. À chaque coup, une pointe de feu lui vrille le crâne (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 232).
[une capacité de pénétration] L'exercice d'une certaine lucidité, de ce qu'à propos de Valéry (...) j'appelais « sa pointe, son pouvoir perforant » (Du Bos, Journal,1928, p. 193).[Une pensée qui] a gagné en profondeur et largeur ce qu'elle perdait en pointe et en élan (Gide, Journal,1930, p. 992).
2. En partic. Extrémité de la lame d'une arme blanche, par opposition au fil, au tranchant. Pointe d'un couteau, d'un poignard, d'un fleuret. Nos glaives de théâtre n'ont ni fil ni pointe, car ils ne doivent porter que de feintes blessures dont on se guérit subitement à la fin de la pièce (Gautier, Fracasse,1863, p. 97).
Assaut à pointes mouchetées. Assaut avec des armes dont la pointe est rendue inoffensive par une mouche. Au fig. Ceux qui ont (...) déserté les batailles authentiques pour les assauts à pointes mouchetées (J.-R. Bloch, Dest. du S.,1931, p. 109).
À la pointe de l'épée, des armes. Les armes à la main, en combattant. Demain, nous chercherons, à la pointe des armes, Pour le roi la couronne, et des tombeaux pour nous (Vigny, Poèmes ant. et mod.,1837, p. 207).Au fig. En luttant. Synon. de haute lutte*.Cette sérénité salutaire qu'il me fallait conquérir à la pointe de l'épée (Sand, Hist. vie,t. 4, 1855, p. 367).
Au fig. La pointe et le fil. Caractère incisif ou blessant (d'un propos, d'un jugement). Le ton, l'accent, ce je ne sais quoi qui donne à l'allusion perfide sa pointe et son fil, comme pour l'enfoncer dans le cœur (Bernanos, Imposture,1927, p. 410).Hélène était plus cultivée que Joseph, et beaucoup plus fine, au début. Cette finesse, petit à petit, a perdu la pointe et le fil (Duhamel, Nuit St-Jean,1935, p. 138).
Arg. [En parlant d'un homme] Être de la pointe. Être porté sur l'amour ou, dans des relations homosexuelles, être celui qui pénètre son partenaire (d'apr. Cellard-Rey 1980).
3. ESCR. Coup de pointe ou, absol., pointe. Coup porté avec la pointe. Fabrice, indigné, porte au hussard un coup de pointe à fond (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 67).Je me fendis et lui portai une pointe au nombril (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 174):
2. Gaspard soupesa le cosaque du regard. Les traits tendus, tout éveil et promptitude, il avait pris une garde basse assez déconcertante. Quelques coups de banderolle [sic] pour se tâter, puis on cherchait à placer les coups de pointe qui nettoient un homme. Pourrat, Gaspard,1925, p. 148.
Au fig. ou p. métaph. Il s'accrochait à son interlocuteur selon sa méthode primitive, répétant cent fois la même phrase (...), désarçonnant seulement l'adversaire, de temps en temps, par une pointe imprévue (Queffélec, Recteur,1944, p. 221).
4. Au fig. Parole, réflexion blessante. Synon. pique, raillerie.Christophe avait bien aussi décoché quelques pointes irrespectueuses contre l'idole sainte (Rolland, J.-Chr.,Révolte, 1907, p. 444).Elles se hasardèrent à attaquer par d'imperceptibles pointes Harriet absente (Maurois, Ariel,1923, p. 128).
5.
a) Vieilli. Pointe d'esprit ou simpl. pointe. Trait d'esprit. Les jeux de mots ont changé de noms à différentes époques : on les a appelés tantôt pointes, tantôt quolibets; on les appelle aujourd'hui calembourgs [sic] (Jouy, Hermite,t. 5, 1814, p. 229).
b) CRIT. LITTÉR. ,,Mot, phrase, thème d'une unité littéraire où se concentre l'effet que l'écrivain cherche à obtenir`` (Léon 1975). Sigognac était en sa chambre cherchant la pointe finale d'un sonnet à la louange de son aimée (Gautier, Fracasse,1863, p. 463).
C.−
1. Partie terminale dure et aiguë d'un instrument ou d'un outil qui sert à piquer, percer, tracer, graver. Pointe d'un crayon, d'un compas, d'un poinçon, d'un stylo; pointe émoussée; aiguiser la pointe d'un outil.
Pointe bille. Pointe de stylo comportant une bille; p. méton., ce type de stylo. Pointe feutre. Pointe de stylo comportant une tige de feutre; p. méton., ce type de stylo. Pour écrire en souplesse et en douceur : le [stylo] de Tempo Argenté, tracé. Pointe bille métal ultra dure (Le Point,10 mars 1980, p. 147, col. 2).
Pointe mousse. Pointe arrondie, de manière à ne pas percer. [Il] tracera tous les contours avec un poinçon d'ivoire à pointe mousse (Nosban, Manuel menuisier,t. 2, 1857, p. 146).
Compas à pointes sèches. Compas dont les deux branches se terminent par une extrémité effilée utilisé pour les reports de distance. (Dict. xixeet xxes.).
ÉLECTROACOUST. Pointe de lecture. ,,Partie de la tête de lecture qui se trouve en contact direct avec le sillon du disque`` (GDEL). Pour la lecture des anciens disques 78 tours, la pointe de lecture était une aiguille en acier (parfois iridié) ou en fibre. Aujourd'hui, on utilise des pointes soit saphir soit diamant (Pir.1964).
2. P. méton. [Désigne divers instruments servant à percer, graver, tracer] Pointe Bic (marque déposée). Je farfouille dans mon sac (...) à la recherche d'une pointe Bic (Le Monde,9 oct. 1986, p. 36, col. 6).
GRAV. Pointe à graver. Pointe montée sur manche et finement aiguisée soit en aiguille (pointe à tracer), soit en taille de crayon (pointe à facette), soit en taille de burin (pointe burin) (d'apr. Bég. Estampe 1977). Pointe(-)sèche*.
IMPR. Légère tige d'acier montée sur un manche qui sert à soulever les lettres à remplacer ou à retourner dans une ligne (d'apr. Littré, GDEL).
PRÉHIST. Outil en pierre présentant une extrémité aiguë. Dès avant l'acheuléen apparaissent les industries à éclat, la pointe triangulaire et le racloir détachés d'un nucléus ou rognon de silex et retouchés sur une face, l'autre face restant plane (S. Blanc, Init. préhist.,1932, p. 79).
RELIURE. ,,Outil formé d'une lame d'acier terminée en double biseau pour couper la peau, la toile, le papier ou le carton`` (GDEL).
SCULPT. ,,Tige d'acier de section carrée ou octogonale, terminée en pointe pyramidale à l'une de ses extrémités et utilisée à l'aide d'une masse pour ébaucher une sculpture`` (GDEL). Synon. poinçon.
3. Pointe de diamant
a) Pointe de diamant ou simpl. diamant. Diamant taillé en pointe qui sert à couper le verre. Ses paysages froids et fins gravés comme sur une vitre par une pointe de diamant (Faure, Hist. art,1914, p. 401).
b) GRAV. Pointe de diamant ou en diamant et simpl. pointe. ,,Pointe très fine en diamant taillé (ou en rubis, en saphir), montée sur manche, qui entaille légèrement mais d'une manière précise le métal ou le vernis`` (Bég. Estampe 1977). Il travaille sur le cuivre non recouvert, avec une pointe de diamant qui a un tournant sur le métal que n'a pas la pointe d'acier et avec lequel il se vante de pouvoir faire un 8 (Goncourt, Journal,1894, p. 501).
c) JOAILL. Pointe (de diamant). ,,Tige de cuivre à l'extrémité de laquelle est monté un diamant qui sert aux graveurs en pierres fines`` (Littré).
4. MÉDECINE
a) Vx. Pointe de feu. Instrument servant à cautériser. Synon. cautère. (Dict. xixeet xxes.).
b) P. méton., au plur. Petites brûlures faites avec un cautère. Ils ne savent plus où me faire leurs pointes de feu. Mon buste, une écumoire (Martin du G., Thib.,Épil., 1940, p. 994).
D.−
1.
a) Petite quantité d'un condiment à saveur piquante. Des cèpes, les premiers de la forêt, avec une pointe d'ail (Giraudoux, Simon,1926, p. 213).
b) Sensation provoquée par la présence dans un milieu ambiant, d'une odeur piquante, d'un air froid, etc. Le courant d'air de la porte grande ouverte mettait sa pointe fraîche au milieu de l'odeur chaude et renfermée du vin (Zola, Ventre Paris,1873, p. 620):
3. Il distinguait l'odeur des rideaux de cretonne, à laquelle se mêlait ce soir une pointe acide, qui lui parut peu agréable tant qu'il l'attribua à la fièvre, mais qu'il respira joyeusement dès qu'il eut aperçu le citron coupé dans une soucoupe sur la table de nuit. Martin du G., Thib.,Mort père, 1929, p. 1323.
2. Au fig. Présence infime, à peine perceptible d'un élément qui irrite, pimente, excite, provoque. Pointe d'accent, d'ironie, de jalousie, de malice, de moquerie. Elle parlait sur un ton plaisant, peut-être avec une pointe de coquetterie (Arland, Ordre,1929, p. 49).Il prononce film à l'anglaise, non sans une pointe de mépris (Green, Journal,1939, p. 206):
4. Un léger excès d'imparfait du subjonctif, une pointe de déclamation sorbonnarde me faisaient cependant tiquer. H. Bazin, Vipère,1948, p. 111.
3. Vieilli. Pointe de vin est simpl. pointe. Ivresse légère. La petite pointe de vin qui l'animait le servit à merveille, il fut spirituel et montra qu'il savait hurler avec les loups (Balzac, Illus. perdues,1839, p. 399).Khlestakof, en pointe de vin (...) fait l'aimable avec madame la gouvernante (Mérimée, Ét. litt. russe,1870, p. 35).
Avoir, être échauffé par, etc. une pointe (de vin). Être échauffé par le vin. Animé par une pointe de vin, il s'étendit, après le dîner, sur un divan (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 214).Ils étaient déjà soûls comme des tiques. Et les dames avaient leur pointe, oh! une culotte encore légère, le vin pur aux joues (Zola, Assommoir,1877, p. 580).
P. anal. Pointe de gaîté. Bonne humeur. Tu crois! J'étais donc gris? Quand je suis en pointe de gaîté, tous mes moindres coups sont mortels (Musset, Lorenzaccio,1834, ii, 6, p. 159).Dîné à Plainpalais, chez la cousine J. Brandt avec Eugène qui marchait comme un vieillard et Jul. B. qui était en pointe de gaieté (Amiel, Journal,1866, p. 92).
E.−
1. Sensation de piqûre, de picotement. Des pointes légères le brûlaient déjà aux jointures (Zola, Joie de vivre,1884, p. 1045).[Les eaux salées] piquaient mes yeux de pointes acides (Abellio, Pacifiques,1946, p. 14).
2. Sensation de douleur vive et très localisée. Synon. point1.Pointe au cœur. « C'est fini », souffla-t-elle. « Ça vient par crises, c'est des pointes au cœur. » (Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 848).Cet effort m'a coûté une nouvelle pointe au cœur. Décidément l'homme n'est pas bâti pour faire de la culture physique à dix mille mètres d'altitude (Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 305).
3. Au fig., littér. Synon. de atteinte, blessure, morsure.Je suppose que Giuditta, comme nous l'appelions en italien, lui prêtait quelques petites sommes pour le garantir des pointes les plus dures de cette pauvreté (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 92).L'amour, pour qui j'étais né, ne me faisait sentir que ses langueurs ou ses pointes sanglantes; le plaisir ne me laissait boire que sa lie (Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 216).
II.− Partie (d'une chose) terminée en angle aigu qui fait saillie par rapport aux contours de la masse principale.
A.−
1. Extrémité, sommet qui va en s'amincissant; partie la plus élevée d'une chose. Pointe d'un clocher, d'un minaret, d'une montagne. Les premiers rayons d'un rouge pourpre diaprèrent de leurs rubis les pointes écumeuses des vagues (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 45).Monter à la fine pointe du châtaignier et gauler les châtaignes (R. Bazin, Blé,1907, p. 51).Devant douze ouvertures crachant des flammes blanches aux fines pointes bleues, trente-six hommes maniaient des morceaux d'étoile (Hamp, Champagne,1909, p. 81):
5. D'ailleurs en cet instant le soleil parut, et un tel flot de lumière déborda par-dessus l'horizon qu'on eût dit que toutes les pointes de Paris, flèches, cheminées, pignons, prenaient feu à la fois. Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 562.
Pointes d'asperges. Extrémité de l'asperge, la plus tendre et la plus agréable au goût. Un légumier de pointes d'asperges au beurre, tenues bien vertes (Gdes heures cuis. fr.,A. Escoffier, 1935, p. 195).
2. Pointe de diamant
a) JOAILL. Pointe naïve. V. naïf I A.
b) ARCHIT., ÉBÉN., SCULPT. Motif décoratif en forme de pyramide très aplatie. Bossage à, pavage en pointes de diamants. Les armoires de chêne chevillé, dont les portes pleines sont taillées en pointe de diamant (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 146).V. diamant ex. 5.
3. TECHNOL. Saillie conique. Cet appareil comprend une coupelle métallique munie de trois petites saillies empêchant une bille d'acier de venir en contact trop complet avec la coupelle. Ces trois pointes déterminent l'épaisseur de la pellicule d'huile (Chartrou, Pétroles natur. et artif.,1931, p. 120).,,Cône en acier trempé et rectifié, servant à tenir les pièces à travailler sur les tours, machines à rectifier, fraiseuses, etc.`` (GDEL). La pointe fixe d'une des poupées du tour à pointe (Nosban, Manuel menuisier,t. 2, 1857, p. 118).
B.−
1. Partie terminale d'un élément anatomique. Synon. bout.
[Implique l'axe perspectif du corps] Pointe du nez. Et les bras nus, les épaules nues, la pointe des seins à l'air, dans son adorable jeunesse de blonde grasse, elle tenait toujours le rideau d'une main (Zola, Nana,1880, p. 1208).Je vois ton cou qui bat, Je suis une de tes veines avec la pointe du doigt : je ne peux pas me faire à ta vie (Montherl., Encore inst. bonh.,1934, p. 730):
6. Elle prononçait la première syllabe de jolies comme si elle s'écrivait « jau », et la seconde d'une façon très légère et à fleur de bouche, comme si la pointe de la langue venait placer l'i au milieu d'un baiser qu'envoyaient les lèvres. Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 79.
Fam. Être assis sur la pointe des fesses. N'être qu'à demi assis, sur le rebord d'un siège. [L'araignée] reste un instant suspendue, inquiète, pelotonnée. Poil de Carotte, sur la pointe des fesses, la guette, aspire au dénouement (Renard, Poil Carotte,1894, p. 175).
[Implique l'axe latéral du corps] Pointe des ailes. Fracture de la pointe de la hanche (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 152).
[Implique un point d'attache, une « racine »] Pointe d'une feuille, des cheveux. [Elle était] maquillée, poudrée jusqu'à la pointe des cils (Jouhandeau, M. Godeau,1926, p. 101).
2. Pointe du pied. Assise du pied la plus réduite, opposée au talon. Tout le corps participe à cette action [le direct du gauche] en l'appuyant de son poids qui se porte sur la jambe avant pendant que la jambe arrière se détend et s'élève sur la pointe du pied (R. Vuillemin, Éduc. phys.,1941, p. 166).V. chausson ex. 3, danseur ex. 1.
(Marcher, se déplacer) sur la pointe des pieds ou, plus rare, sur la pointe du pied. (Marcher, se déplacer) en évitant de faire du bruit. Elle posa son livre et se leva doucement pour sortir sur la pointe du pied (Mérimée, A. Guillot,1847, p. 119).J'avançai donc sur la pointe des pieds, comme un larron (Duhamel, Confess. min.,1920, p. 76).Au fig. Se montrer discret, prudent. (Dict. xxes.).
CHORÉGRAPHIE
Au plur. Déplacement de la danseuse dressée en équilibre sur l'extrémité de ses chaussons. Faire des pointes. Dans la soirée, nous allons tous ensemble voir les marionnettes de Holden. Ces gens de bois sont un peu inquiétants. Il y a une danseuse tournant sur ses pointes dans un clair de lune, de laquelle pourrait s'éprendre un personnage d'Hoffmann (Goncourt, Journal,1879, p. 15).
Pointe basse. ,,Position de la pointe du pied en extension maximale, les orteils serrés et dirigés vers le sol`` (GDEL).
Demi-pointe. Position dans laquelle le pied est soulevé, la phalange à plat. V. chausson ex. 3.
C.−
1. Partie terminale allant en s'amincissant ou formant un angle aigu (p. oppos. à la base, à la masse principale). Vous laisserez sortir de la cravate les pointes du col de votre chemise (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 12).Puis, d'un plat de main énergique, il appuya sur sa poitrine les deux pointes écarlates du gilet (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 45).
ANAT. Pointe du cœur. Partie inférieure du cœur. Synon. sommet.Un sillon longitudinal, passant à la droite de la pointe et occupé par l'artère coronaire, marque la séparation entre le ventricule droit et le ventricule gauche auquel la pointe du cœur appartient tout entière (Camefort, Gama, Sc. nat.,1960, p. 183).
COUT. Petite pièce de tissu en forme de triangle utilisée pour donner de l'ampleur à un vêtement. (Dict. xxes).
HÉRALD. Partie inférieure de l'écu. Pointe coupée d'or et d'azur, pointe chargée d'une tour d'argent (Ac.).
2. Pièce d'étoffe, notamment châle ou fichu, de forme triangulaire. V. fanchonnette ex. de Sainte-Beuve.
En partic. Couche de bébé en forme de triangle. (Dict. xxes.).
3. Mince et longue touffe de barbe qu'on laisse pousser en bas du visage. Elle voulut qu'il se vêtît tout en noir et se laissât pousser une pointe au menton, pour ressembler aux portraits de Louis XIII (Flaub., MmeBovary,t. 2, 1857, p. 127).Sa tête est une grosse boule avec une calvitie, une forte barbe courte, et une pointe au menton (Barrès, Homme libre,1889, p. 158).
4. Extrémité de l'archet d'un violon (p. oppos. au talon) (d'apr. Mus. 1976).
5. CHOREGR. Chausson de pointe ou pointe. Chausson dont le bout est renforcé pour faciliter l'exécution des pointes. (Dict. xixeet xxes.). Chausson de demi-pointe ou demi-pointe. ,,Chausson souple, sans apprêt ni renforcement au bout, utilisé dans la danse sur demi-pointes`` (GDEL).
D.−
1. GÉOGR. Portion de terrain qui va en se rétrécissant; en partic., bande de terre qui s'avance dans les eaux. Pointe d'un champ; pointe du Raz. Ils laissèrent tomber l'ancre près d'une des deux pointes ou caps qui forment l'entrée du port (Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 140).
2. Partie avancée d'un dispositif militaire. Les deux ou trois hommes qui forment la pointe du mouvement, tirent dans la direction de l'ouvrage, sans viser, presque sans rien voir (Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 70).Les Japonais durent leurs succès initiaux (...) à leurs divisions de porte-avions, sans cesse et victorieusement lancés en pointe d'attaque (Le Masson, Mar.,1951, p. 11).
Au fig. Partie la plus avancée (d'un domaine, d'une activité). Explorateur de l'extrême pointe de l'actuel, je m'attache à sonder l'opinion publique sur les grands problèmes de l'heure (M. Bloch, Apol. pour hist.,1944, p. 18).
(Être) à la pointe de. (Être) en avant de, à l'avant-garde de. Trouble, luttes, bouleversements? (...) Les progrès sont à ce prix même. Et ceux-là le savent, au rebours des vulgarisateurs, qui, sans se laisser atteindre par de passagères brutalités, œuvrent et créent, à l'extrême pointe du progrès humain (Civilis. écr.,1939, p. 24-10).Ce petit clan était à la pointe du combat, mais la liberté se respirait partout (Guéhenno, Jean-Jacques,1950, p. 76).
E.− En pointe (loc. adj. ou adv.), de pointe (loc. adj.)
1. En pointe. Qui est placé en avant, orienté vers l'avant.
a) Qui va en s'amincissant, qui a la forme d'un angle très aigu. Empiècement en pointe. Elle le voyait ainsi de profil avec sa fine moustache, en pointe aux coins des lèvres (Reider, MlleVallantin,1862, p. 114).
Empl. adv. Se tailler la barbe en pointe. Ses manches avaient pris le bouffant qui commençait à se faire voir, l'empiècement du corsage s'ouvrait en pointe : signes d'élégance cette année-là (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 54).
b) Qui est en position avancée. Synon. en avant.À un moment donné je me trouvais en pointe devant un mur de poitrines qui barraient la rue et je fonçais avec méthode la tête en avant (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 265).
Au fig. [En parlant d'un domaine d'activité] Les salariés et les patrons des secteurs en pointe (Le Monde,25 sept. 1968ds Gilb. 1971).
c) AVIRON. Bateau armé ou monté en pointe. De telle sorte que, sur chaque bordée, un rameur n'utilise qu'un aviron qu'il tient à deux mains (p. oppos. à armé, monté en couple). On rame en pointe dans : le deux sans barreur, le deux barré, le quatre sans barreur, le huit toujours barré (Encyclop. des sports,1961ds Petiot 1982).
2. De pointe
a) Qui est placé en avant, en avant-garde. Éclaireur de pointe. (Dict. xixeet xxes.).
b) Au fig.
[En parlant d'un secteur d'activité, d'une recherche, d'une technique] Qui est à l'avant-garde du progrès. Plusieurs industries de pointe connaissent un développement vertigineux, en particulier l'électronique et les engins spatiaux (Le Monde,2 sept. 1964ds Gilb. 1971).
[En parlant d'une pers.] Qui est à l'avant-garde dans sa spécialité ou qui a des idées jugées avancées. Tentation permanente pour les chrétiens « de pointe » de placer la hiérarchie devant le fait accompli (Le Monde,15 juin 1968ds Gilb. 1971).L'ensemble de nos entraîneurs (de football) de « pointe » passe pour percevoir des émoluments élevés (Le Monde,3 déc. 1968ds Gilb. 1971).
c) AVIRON. Aviron de pointe. Monté en pointe. La course à deux avirons de pointe a été vivement disputée (Le Sport,23 juin 1858ds Petiot 1982).
III.
A.− Augmentation brusque et temporaire d'intensité. Pointe de consommation d'électricité; pointe de circulation. Il faut donc établir pour les divers ateliers un plan de travail permettant d'avoir un diagramme de consommation qui ne comporte pas de pointes excessives (Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 179).C'est le rôle du financement international à court terme de combler les pointes saisonnières, accidentelles ou cycliques, des déficits des balances de paiement (Univ. écon. et soc.,1960, p. 18-15).
Pointe de vitesse. Vitesse élevée obtenue par une accélération brusque. Il faut bien distinguer la vitesse moyenne commerciale et la vitesse pure appelée communément pointe de vitesse (Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 124).
PHYS., TECHNOL. Pointe thermique. ,,Échauffement local intense. Synon. surchauffe`` (GDEL).
Heure, période de pointe. Heure, période où un phénomène atteint son intensité maximale. Apparemment, rien n'était changé. Les tramways étaient toujours pleins aux heures de pointe, vides et sales dans la journée (Camus, Peste,1947, p. 1266).
Vitesse de pointe. Vitesse maximale d'un coureur, d'un engin. (Ds Petiot 1982).
B.− Accès, poussée. Elle refusa de répondre, et, de ses bras croisés, pressa le livre contre sa poitrine. Ils se défièrent avec une pointe subite de plaisir (Martin du G., Thib.,Belle sais., 1923, p. 908).Et puis, brusquement, j'eus une pointe d'humeur (Gracq, Beau tén.,1945, p. 110).
C.− Au fig. Sommet atteint par quelque chose qui croît en intensité. Un long cri qui vient par trois fois, toujours plus aigu, puis casse à sa plus fine pointe comme un roseau dans un coup de vent (Ramuz, Derborence,1934, p. 89).
La fine pointe (de l'âme, de l'esprit). Le sommet, la quintessence. V. acumen A 2.Considérons à présent ce qui, dans l'âme, engendre ainsi sa propre connaissance. C'est toujours ce qu'il y a en elle de plus haut, cet apex mentis, ou cime de l'âme, comme disent les augustiniens : sa « fine pointe », dira plus tard saint François de Sales (Gilson, Espr. philos. médiév.,1932, p. 18).
IV.− [Corresp. à pointer2]
A.−
1. Faire (la) pointe. S'élever ou descendre à la verticale. Synon. pointer.L'oiseau fit la pointe et fondit tout d'un coup sur la perdrix (Ac.).
2. ÉQUIT. [En parlant d'un cheval] Se dresser sur les pattes de derrière. Synon. pointer.Que son cheval fasse une pointe un peu sèche, et il est par terre (Stendhal, L. Leuwen, t. 1, 1835, p. 91).
B.−
1. Attaque militaire loin en avant des lignes, de la base. Synon. incursion.Avant-hier, il semblait que Mulhouse fût repris; ce n'était qu'une pointe hardie qui sans doute va coûter la vie à mainte famille de la ville (Gide, Journal,1914, p. 461).Les troupes qu'il parviendra, en l'espace de trois semaines, à faire passer en Corse, réussiront, avec l'aide de la résistance, à protéger la plus grande partie de l'île contre les pointes offensives des Allemands (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 144).
Au fig. Faire, pousser, poursuivre sa pointe. Développer à fond une argumentation. Ce fut encore une tirade terrible. Je le laissai dire, car il ne faut jamais arrêter un Français qui fait sa pointe (J. de Maistre, Corresp.,1807, p. 512).Jean, comme toujours, m'a d'abord laissé pousser jusqu'au bout ma pointe; et, comme il advient presque toujours, je me suis laissé convaincre aussitôt ensuite par l'argument restrictif (Gide, Journal,1912, p. 367).Mener un assaut galant. Alors, Monseigneur, j'étais parvenu à m'introduire dans la maison de mon ange et je poussais ma pointe tout en douceur (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 182).
2. Voyage, promenade hors de l'itinéraire habituel ou dans un endroit où l'on va rarement. Je comptais séjourner à Aïn-Chems, afin de faire quelques pointes dans le désert, mais le mauvais temps m'en chassa (Du Camp, Nil,1854, p. 53).Vous voudrez peut-être faire un tour. Il m'est revenu que, ces derniers temps, vous poussiez des pointes dans les quartiers excentriques (Hermant, M. de Courpière,1907, I, 8, p. 8).Mais je ne veux pas entraîner les compagnons de mon itinéraire dans une pointe aussi longue, qui nous a menés jusqu'à Teruel et sa tour arabe (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 37).
V.− [Corresp. à pointer4A]
A.− Pointe de l'aube, du jour. Moment où la lumière du jour devient perceptible. Synon. point* du jour (v. point1).À la pointe du jour, ils se glissaient furtivement, chacun de son côté, hors du logis (Theuriet, Mais. deux barbeaux,1879, p. 50).L'annonciateur, qui se dressait dans le silence du désert dès la pointe d'aube, et criait vers les quatre horizons pour dissiper la nuit (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 132).
À pointe d'aube. Un matin, à pointe d'aube, il découvrit en lisière d'un fourré une charogne étalée dans l'herbe (Genevoix, Raboliot,1925, p. 321).
B.− Pointe de feu, de lumière. Éclat lumineux. Et partout des piques et des hallebardes au bout desquelles la lumière des chandelles mettait des pointes de feu (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 351).
P. métaph. Les yeux nus livrent nos pensées; du moins nous le croyons et l'autre aussi le croit, guettant toujours cette pointe lumineuse de l'œil (Alain, Propos,1923, p. 520).Et, dans le regard de l'homme, Jacques a surpris au passage cette lueur fugitive, qui est comme le langage chiffré de tous les hors-la-loi : échange intime, mystérieux, à l'extrémité des antennes visuelles; pointe d'interrogation, brève comme l'éclair (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 712).
REM. 1.
Pointeux, -euse, adj. et subst.,région. (Canada). (Personne) qui raille, qui envoie des piques, des pointes. Phonsine! lui reprocha le Survenant, vas-tu te mêler d'être pointeuse, la petite mère? (Guèvremont, Survenant,1945, p. 130).A change pas! conclut le métis. Puis il ajouta − Toujours aimable et douce, pas pointeuse, et passe son temps à vanter son mari (H. Bernard, Les jours...,1951, p. 165 ds Richesses Québec 1982, p. 1854).
2.
Pointerie, subst. fém.Atelier où l'on fabrique des pointes. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth. : [pwε ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1140 « extrémité pointue d'un objet » (Pélerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 544); 1636 à la pointe des armes (Corneille, Le Cid, II, 7); 1668 fig. à la pointe de l'épée (La Fontaine, Fables, I, 5); 2. a) 1306 « portion de terrain qui se rétrécit de plus en plus » (Joinville, St Louis, éd. N. L. Corbett, 147); b) 1452 « extrémité d'un objet (ici d'un soulier) » (J. de Bueil, Le Jouvencel, éd. L. Lecestre, I, 55); c) 1585 en pointe (N. Du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, 107); 3. 1554 « partie de l'aile d'une armée » (Amyot, Histoires de Diodore, XII, 21 ds Hug.); 4. 1669 marcher sur la pointe des pieds (Widerhold Fr.-all.); 1842 avoir des pointes « pour un danseur se tenir sur la pointe des pieds » (Ac. Compl.); 1898 faire des pointes (DG). B. 1. 1174-76 puinte del jur (Guernes de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 6046); 2. 1225-30 « douleur piquante, cuisante » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2315); 1604 « remarque blessante, trait d'ironie » (Montchrestien, Hector, éd. Petit de Julleville, 30); 1740-55 faire une pointe « chercher querelle » (St Simon, Mémoires, éd. A. de Boislisle, VIII, 345); 3. 1580 « trait d'esprit, jeu de mots » (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, I, 307); 4. a) 1570 « petite quantité d'un assaisonnement » (Maison rustique, 207 ds FEW t. 9, p. 575a); 1671 pointe de vin (Pomey); b) 1657-62 « qui a une finesse extrême, minuscule » (Pascal, Pensées, éd. Brunschvicg, II, 13). C. 1. 1155 puingte « charge de cavalerie » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 11943); 1835 « opération de commando » (Ac.); 2. ca 1225 faire sa pointe « aller de l'avant » (Reclus de Molliens, Charité, 23, 11 ds T.-L.); 1623 poursuivre sa pointe (dans une intention galante) (Sorel, Francion, éd. Colombey, 459); 1798 faire une pointe « aller dans un endroit qui n'était pas prévu au départ » (Ac.). D. 1. 1538 « outil dont l'extrémité est employée pour faire des trous » (Est.); 1549 pointe de diamant (ibid.); 1680 « clou long, sans tête » (Rich.); 2. 1562 « piquants du hérisson » (Du Pinet, Hist. du monde, LXXX, chap. 4, p. 475); 1911 chaussures à pointes (G. Rozet, Deffense et illustration de la race française ds Petiot 1982); d'où 1924 pointes (Montherlant, Le Paradis à l'ombre des épées, ibid.); 3. 1520 « morceau d'étoffe triangulaire sur un vêtement » (Palsgr., p. 226); 1657-92 « fichu en forme de pointe » (Tallemant des Reaux, Historiettes, éd. Mongrédien, I, 100). Du b. lat. puncta « estocade », issu du part. passé de pungere « poindre ». Fréq. abs. littér. : 4 483. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 6 423, b) 7 279; xxes. : a) 5 930, b) 6 121. Bbg. Gall. 1955, p. 121, 484. − Gohin 1903, p. 373. − Quem. DDL t. 4, 21.