Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
PIÉTISTE, subst. et adj.
HIST. DES RELIG.
I. − Subst. Adepte du piétisme. Luther affirme que le baptême des petits enfants est un vrai sacrement. Le luthéranisme est en opposition avec les idées de Calvin, de Zwingle et des piétistes de tout genre (sectes d'Angleterre et d'Amérique) jusqu'à nos jours et a toujours professé, dit Harnack, une doctrine sacramentaire rapprochée de la conception catholique (Théol. cath.t.14, 11939, p.560).V. meeting B 1 ex. de Daudet:
. ... certains éléments (anabaptistes, spiritualistes) brutalement éliminés par les réformateurs, pour des raisons souvent accidentelles, ne se sont pas éloignés du protestantisme, mais l'ont au contraire réintégré et c'est de leur famille spirituelle que sont nés les baptistes, les piétistes, qui ont donné naissance au puritanisme anglo-saxon, aussi bien que les Frères Moraves, les méthodistes, et les églises libres qui ont animé au xixesiècle la mission protestante. Philos., Relig., 1957, p.50-4.
En appos., p. anal. [En parlant des juifs talmudistes d'Europe de l'Est] Lutte entre les rationalistes disciples d'Aristote et les talmudistes piétistes, hostiles aux sciences étrangères (Weill, Judaïsme, 1931, p.229).
II. − Adj. Relatif, propre au piétisme. L'esprit piétiste. Le christianisme de l'État prussien consiste; 1 À favoriser, dans le protestantisme, les tendances piétistes (Block, 1869ds Doc. hist. contemp., p.136).En Allemagne, le mouvement piétiste, (...) en même temps qu'influencé par le christianisme pourtant abhorré, renforce des tendances ascétiques parallèles à celles (influence cathare?) de l'ésotérisme languedocien (Philos., Relig., 1957, p.48-12).Le mysticisme piétiste conserva de profondes racines (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p.77).
Prononc. et Orth.: [pjetist]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1699 adj. (Bayle, Lettre à Janiçon, 8 oct. ds Ritter, p.480: la Société philadelphique, ou Fraternité piétiste); 1702 subst. «adepte du piétisme» (Mémoires de Trévoux, sept., p.170); 2. 1845 «membre d'une secte de juifs talmudistes d'Europe de l'Est» (Besch.). Empr. à l'all. Pietist (dep. ca 1674 ds Kluge20), att. au sens 1 (dér. du lat. pietas «piété»), nom donné aux membres du mouvement religieux protestant fondé à la fin du xviies. par le pasteur Ph. J. Spener. Fréq. abs. littér.: 31.