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PHILHELLÈNE, subst. et adj.
I. − Substantif
A. − Le plus souvent au plur., HIST.
1. Personnes qui, en Europe, furent à l'origine du mouvement d'aide morale, matérielle et militaire aux Grecs durant la guerre d'Indépendance qu'ils firent contre les Turcs de 1821 à 1829 (d'apr. M. Mourre, Dict. encyclop. d'hist., 1978, p.3519). Le premier et le plus glorieux des philhellènes, il [Byron] se montra, dans le court espace de temps qu'il lui fut donné de vivre encore et d'être à l'oeuvre, homme d'action et homme pratique (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.6, 1863, p.316).
2. Volontaires étrangers engagés au côté des Grecs pendant cette même guerre. Le colonel Touret (...), ancien philhellène qui a fait la guerre de l'Indépendance avec le général Fabvier (Flaub., Corresp., 1850, p.283).On se souvient à peine que, pendant la guerre de l'Indépendance, la jeunesse la plus ardente de l'Europe courut à la défense de la Grèce. Ces amis des Grecs, ou ces philhellènes, auront été les derniers chevaliers errants (About, Grèce, 1854, p.80).V. phil(o)- B ex. de Tharaud.
B. − Ami de la Grèce. Le titre de philhellène est celui que vont le plus rechercher les souverains de l'Asie citérieure (Renan, Hist. peuple Isr., t.4, 1892, p.201).[Le] groupe des «philhellènes». C'était tiré d'Homère, ce surnom, s'il vous plaît (Daniel-Rops, Mort, 1934, p.107).
En partic. Admirateur des arts et de la civilisation des anciens Grecs. (Dict. xixeet xxes.).
Empl. adj. Le platonisme (...) par sa tendance idéaliste, est, pour ces chrétiens philhellènes, l'objet d'une faveur marquée (Renan, Marc-Aurèle, 1881, p.108).Les Français sont traditionnellement philhellènes (Rob.).
II. − Adj., HIST. Qui était favorable ou qui oeuvrait pour l'indépendance grecque. Comités, mouvements philhellènes. Les Grecs s'étaient révoltés contre la domination ottomane et nous avons peine à comprendre aujourd'hui l'enthousiasme philhellène de la France d'alors (Bainville, Hist. Fr., t.2, 1924, p.159).
Prononc.: [filεl(l)εn], [-elεn]. Étymol. et Hist.1. 1823 adj. et subst. «(personne ou association) amie des Grecs et favorable à la reconquête de leur indépendance» (Boiste); 2. 1842 «volontaire étranger engagé contre les Turcs aux côtés des Grecs lors de la guerre de l'Indépendance» (Ac. Compl.); 3. 1869 «admirateur des anciens Grecs, des arts et de la civilisation des Grecs» (Littré). Empr. au gr. φ ι λ ε ́ λ λ η ν «ami des Grecs, de leur langue, de leur littérature», comp. de φ ι λ - (de φ ι ́ λ ο ς «ami») et de Ε λ λ η ν «grec», Ε λ λ η ν ε ς «Grecs». Fréq. abs. littér.: 22.
DÉR.
Philhellénisme, subst. masc.a) Hist. Intérêt porté à la cause de l'Indépendance grecque au déb. du xixes.; soutien apporté à la guerre d'Indépendance. La puérile utopie de l'école de l'art pour l'art (...) était nécessairement stérile (...). Sans doute, des littérateurs très-ingénieux (...) furent mêlés à ce mouvement (...). Navarin attira leurs yeux vers l'Orient, et le philhellénisme engendra un livre éclatant comme un mouchoir ou un châle de l'Inde (Baudel., Art romant., P. Dupont, 1851, p.404).b) Amitié, amour pour les Grecs. La dernière pièce de cette trilogie est Zimiscès, l'empereur arménien, pour lequel il est tout feu et passion, et probablement son imagination lui fait retrouver en Tigrane l'énergie et le philhellénisme de ce Jean Zimiscès (Barrès, Voy. Sparte, 1906, p.115). [filεl(l)enism̭], [-ele-]. Att. ds Ac. 1935. 1reattest. 1842 (Ac. Compl.); de philhellène, suff. -isme*.