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PHARMACOPÉE, subst. fém.
A. − Recueil officiel, légal et obligatoire dans toutes les pharmacies d'un pays déterminé, contenant une description des médicaments d'usage courant en médecine et notamment: la formule de constitution, la composition analytique, les constantes physiques, les principales propriétés chimiques pouvant être utilisées pour leur identification et dans le cas des médicaments composés, la formule et le mode de préparation (d'apr. Méd. Biol. t.3 1972). Les proportions de sucre indiquées par la pharmacopée prussienne, pour la préparation des conserves, paraissent être bien inférieures à celles prescrites par le Codex français (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t.1, 1821, p.215).Les médicaments officinaux figurent aux pharmacopées. Celles-ci, qui étaient à l'origine de simples recueils de formules, précisent actuellement les normes auxquelles doivent répondre les différents produits (Encyclop. univ.t.101971, p.705).Les drogues des anciennes pharmacopées étaient des produits bruts d'origines animale, végétale ou minérale (Encyclop. Sc. Techn.t.71972, p.674).V. codex ex.
Pharmacopée française. [Jusqu'au décret du 6 août 1963 qui a supprimé officiellement la dénomination de Codex] Ensemble des éditions successives de Codex; [depuis le décret du 9 mars 1973] ensemble constitué par la dernière édition ayant fait l'objet d'un arrêté ministériel et par les éditions précédentes maintenues en vigueur par ledit arrêté (d'apr. R. Lemay ds Extrait du B. de l'Ordre des Pharmaciens, janv. 1979, no218).
Pharmacopée internationale. Recueil de spécifications préparées par l'Organisation mondiale de la Santé et proposées pour le contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques, en tant que référence permettant à tout pays d'établir des spécifications nationales sur une base commune, mais dépourvu de statut légal (d'apr. Méd. Biol. t.3 1972).
B. − P. méton.
1. Au sing., coll. Ensemble des médicaments utilisés. Pharmacopée animale, minérale. Les valeurs curatives de la pharmacopée indigène sont imparfaitement connues (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.363).La lutte contre les ennemis du vignoble s'étend actuellement à un grand nombre de parasites végétaux et animaux et recourt à une pharmacopée complexe et à un appareillage coûteux (Levadoux, Vigne, 1961, p.72).V. philtre p.ext. ex. de Péladan:
. L'étude de la pharmacopée traditionnelle africaine a été longtemps négligée: les ethnologues s'intéressaient surtout aux aspects magiques de la médecine, faute de disposer des connaissances techniques nécessaires pour étudier l'action physiologique des drogues employées (...) La pharmacopée végétale est la plus fournie. Bal.-Maq.1968.
Au plur., rare. Médicaments. Bon nombre d'amoureux sont des malades imaginaires qui dépensent beaucoup en pharmacopées (...) sans avoir les plaisirs et les privilèges d'une maladie sincère (Baudel., Max. consol., 1867, p.324).
2. Science des médicaments. Synon. pharmacie (v. ce mot A), pharmacologie.La médecine et la pharmacopée ont, de tous temps, cherché à fournir au sang appauvri les composés métalliques propres à sa reconstitution (Fulcanelli, Demeures philosophales, t.2, 1929, p.134).Elle connaît la vertu des simples et toutes les traditions de la pharmacopée populaire (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 1, 1954, p.79).Il semble que les tribus indiennes les aient utilisés [les vertébrés fossiles] comme «remèdes», de la même manière que la pharmacopée chinoise utilise les «dents de dragon» (Hist. gén. sc., t.3, vol. 1, 1961, p.513).
REM.
Pharmacopiste, subst.,rare. Synon. de apothicaire.Que l'on ne permette point aux marchands droguistes les fonctions des pharmacopistes, et que l'on veille à ce que les apothicaires connaissent bien la mixtion des remèdes (Baudry des Loz., Voy. Louisiane, 1802, p.320).
Prononc. et Orth.: [faʀmakɔpe]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist.1. 1571 [éd.] «art de préparer les médicaments» experimenté en la pharmacopee et en l'art de distiller (J. Besson, L'art et le moyen parfaict de tirer huyles et eaux, fo17 rods Gdf. Compl.), attest. isolée; à nouv. au xixes. 1832 (Raymond), peu att. en ce sens; 2. 1680 «livre qui traite de l'art de préparer les médicaments» (Rich.); 3. 1802 «ensemble des médicaments et autres produits pharmaceutiques» (Baudry des Loz., loc. cit.: la pharmacopée est, pour ainsi dire, la main de la médecine et de la chirurgie). Empr. au gr. φ α ρ μ α κ ο π ο ι ́ α «confection de drogues», comp. de φ α ́ ρ μ α κ ο ν «remède, médicament» et de π ο ι ε ι ̃ ν «faire, fabriquer». Fréq. abs. littér.: 13.