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PERDREAU, subst. masc.
Jeune perdrix de l'année. Couvée, compagnie de perdreaux; lever, chasser les perdreaux; perdreau rôti (sur canapé); pâté de perdreaux. Il méditait sournoisement d'exiger de Véronique un plat défendu, un perdreau truffé par exemple, ce qu'il ne mangeait jamais sans être certain d'une crise (Zola, Joie de vivre,1884, p. 1041).Le faisan, dont les instincts de défense sont sérieux, si l'on en juge en particulier par les ruses des vieux coqs, ne possède pas toutefois la richesse de moyens du perdreau (Vidron, Chasse,1945, p. 38).
P. anal., fam. Très jeune fille. Ce ne serait pas déplaisant à voir trotter sur le pont de la Belle-Arsène un joli petit perdreau de fillette dans ce goût-là! (A. Daudet, Arlésienne,1872, II, 3etabl., 3, p. 405).Un vrai perdreau : rose et brune, toute petite et à petites frisettes, mais la moitié d'un diable (Pourrat, Gaspard,1930, p. 95).
Arg. Policier. Synon. poulet.Cinq lascars l'occupaient [cette traction à antenne] (...) : les perdreaux d'une territoriale (Le Breton, Rififi,1953, p. 55).Un perdreau qui drague dans un coin, c'est déjà pas bon signe; si t'en vois deux, c'est pour emballer (Pt Simonin ill.,1957, p. 218).
Prononc. et Orth. : [pε ʀdʀo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1376 perdrïaux plur. (Modus et Ratio, 118, 53, p. 235 ds T.-L.); 1377 perdrïel sing. (Gace de La Buigne, éd. Å. Blomqvist, 8555, ibid.); 1532 perdreaux plur. ([J. Le Févre], Fleurs et antiquitez des Gaules, XXII chapitre ds Anc. poésies fr., VIII, 219); 1574 perdreau sing. (Jodelle, Eugene, I, 1 ds Hug.). Issu d'un type perdrix + gallus (lat. perdix « perdrix* » et gallus « coq* » v. Millardet, Ling. et dial. romanes, 1923, p. 59), composition parallèle à l'a. prov. perdigal « id. » (Bertrand de Born, S'ieus fos ds Rayn., t. IV, p. 515a), dont le sens a sans doute été à l'orig. « sujet mâle de la race des perdrix », l'objet de la chasse étant plutôt le coq que la femelle, v. FEW t. 8, 228b, note 17; il n'est pas sûr que l'a. fr. perdrial « sorte d'engin de guerre avec lequel on jette des pierres » (à rapprocher du lat. médiév. perdiceta, perticheta « id. » att. en 1191, v. Du Cange) soit le même mot, même si FEW t. 8, p. 229a, note 18 le range sous perdix, p. anal. avec la forme de la perdrix qui s'aplatit pour s'envoler; perdreau a éliminé des formes comme perdizel (1119, Philippe de Thaon, Bestiaire, 1995, ds T.-L., s.v. perdricel), pertrïel (xiiies., Bestiaire d'Amour, éd. A. Thordstein, 2594), perdrïet (1284 [ms.], Brunet Latin, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, 167, p. 151, ligne 9, var. ms. Bibl. impér., 198 suppl. fr.). Fréq. abs. littér. : 135. Bbg. Arveiller (R.). Fr. mod. 1976, t. 44, p. 169. − Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse, Bruxelles, 1977, passim.