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PERCHOIR, subst. masc.
A.−
1. Endroit où viennent se percher les oiseaux. Pauvre manoir délabré (...), nid à rats, perchoir de hiboux, hospice d'araignées (Gautier, Fracasse,1863, p. 90).
2. Petite barre de bois ou bâton muni de barres transversales disposées en échelle, où l'on fait percher les oiseaux, en particulier les oiseaux de basse-cour. Le perroquet de Madame Laroque se dandinait sur son perchoir en chantant des couplets grivois et patriotiques (A. France, Pt Pierre,1918, p. 41).Les coqs et les poules, puis les dindons, puis les pintades se pressent de rentrer. Ils gagnent leur perchoir et s'y installent par étages (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 3).
En perchoir. J'allai chercher mon lit par un escalier en perchoir, et saluai mes nouveaux pénates (Nerval, Nouv. et fantais.,1855, p. 158).
B.− Familier
1. Endroit élevé. Des tonnelets en verre tendaient leurs robinets d'étain où il tira du « scotch whisky » pour deux femmes hissées sur le perchoir des tabourets (Hamp, Champagne,1909, p. 214).
En partic. Place surélevée occupée par le président de l'Assemblée nationale; p. méton., la présidence de cette assemblée. Mais alors s'est présenté le problème de la présidence de l'Assemblée nationale. Grave affaire! Edgar Faure, très bien réélu dans le Doubs, ne voit pas pourquoi il devrait abandonner le « perchoir » (Le Nouvel Observateur,27 mars 1978, p. 35, col. 3):
Alors, se retournant avec la plus furieuse vivacité, l'Accusateur, bras et visage levés, apostropha l'homme aux bajoues pâlies [le président], demeuré court, dans son noble perchoir... Barrès, Leurs fig.,1901, p. 119.
2. Logement situé à un étage élevé; p. ext., maison, endroit où l'on habite habituellement. Pauv'petit bonhomme, elle en a assez d'être trimballée, elle retourne à son petit perchoir de Paris (Colette, Entrave,1913, p. 128).Je ne saurais te dire avec quelle ivresse j'ai monté, dans ce perchoir où me voici, mon lit, ma table et ma chaise (Duhamel, Terre promise,1934, p. 240).
Prononc. et Orth. : [pε ʀ ʃwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1584 « bâton sur lequel on fait percher les oiseaux » (E. du Monin, L'Uranologie, 22b cité par H. Vaganay ds Fr. mod. t. 6, p. 173); 2. 1834 « endroit élevé » (Sand, Jacques, p. 314). Dér. de percher*; suff. -oir*. Fréq. abs. littér. : 101.