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PARANOÏA, subst. fém.
PSYCH. Psychose chronique développée à partir du caractère paranoïaque, caractérisée par un délire systématisé et cohérent, à prédominance interprétative (délire de persécution, de grandeur, de jalousie), ne s'accompagnant pas d'affaiblissement intellectuel, évoluant lentement sans aboutir à la démence. D'après leur contenu, les formes de la paranoïa sont décrites comme manie des grandeurs, manie des persécutions, érotomanie, manie de la jalousie, etc. (Freud,Introd. psychanal.,trad. par S. Jankélévitch, 1959 [1922], p.453).Le caractère paranoïaque, défini par l'égocentrisme, l'orgueil, la méfiance et la fausseté de jugement qu'entraînent ces déviations affectives, est un type prémorbide qui trouve son développement dans la paranoïa délirante ou folie raisonnante (Delay,Psychol. méd.,1953, p.148):
. Freud assimile le paranoïaque à son «type d'exception» qui, sa vie durant, réclame une compensation à une injustice ressentie dans l'enfance (...). Klages et Prinzhorn dénoncent de leur côté une affirmation orgueilleuse du moi portant sur un fond de grande pauvreté organique (...). D'autres ont voulu voir le noyau de la paranoïa dans une tendance à déformer et à grossir les faits (Arnaud), dans «une vision inexacte de l'humanité» (Séglas), dans un antagonisme du moi avec les obstacles extérieurs (Delmas et Boll), dans un sentiment de culpabilité d'origine infantile déjeté sur autrui. Mounier,Traité caract.,1946, p.548.
Paranoïa sensitive. Ensemble des ,,interprétations délirantes constituées à partir de conflits, de déceptions, de circonstances pénibles chez des sujets hyperémotifs, sensibles, impressionnables, vulnérables, et s'accompagnant souvent de réactions dépressives et hyposthéniques. À distinguer de la paranoïa. Syn.: Délire sensitif de relation`` (March. 1970).
Prononc. et Orth.: [paʀanɔja]. Plur. des paranoïas. Étymol. et Hist. 1822 (Nouv. Dict. de méd. ds Fr. mod. t.37, 38). Empr. au gr. π α ρ α ́ ν ο ι α «trouble de la raison, folie», terme créé en all. en 1772 par Vogel (v. Lal. 1968). Fréq. abs. littér.: 10.