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PÈLERINE, subst. fém.
I.
A. − COSTUME
1. Collet de laine, de dentelle ou d'autre matière, porté par les femmes, ne couvrant que les épaules et la poitrine. La pèlerine [de mousseline blanche d'Ursule] (...) laissait apercevoir la beauté de son corsage (Balzac, U. Mirouët, 1841, p.50).Elle avait passé la journée à (...) se faire une pèlerine de dentelle, pour cacher ses épaules (Zola, Pot-Bouille, 1882, p.46).Sur les décolletés bateaux on met des pèlerines se terminant en pans, que l'on passe sous la ceinture de la robe (Villard, Hist. cost., 1956, p.94).
2. Vêtement généralement muni d'une capuche, à l'usage des enfants. La duchesse parlait d'une voix douce, et remettait en ordre ma pèlerine de pensionnaire (Balzac, Mém. jeunes mariées,1842, p.159).
3. Manteau ample, sans manches, généralement muni d'un capuchon servant à se protéger du froid ou de la pluie. Pèlerine des gardiens de la paix. Outre les manteaux chargés de passementeries, dans la vie courante, on porte des pélerines courtes ou longues, fourrées en hiver (Villard, Hist. cost.,1956,p.102).On porte de grandes pélerines, ou manteaux à l'espagnole, dans lesquels on se drape, une autre pélerine simple, à col, que l'on pose simplement sur les épaules (Villard, Hist. cost.,1956, p.91).
4. Cape, parfois amovible, taillée en forme, de longueur variable, portée indifféremment par les hommes et les femmes. L'hiver, c'est d'un manteau à triple ou quadruple pèlerine qu'il se drape, comme en 1830, pour subjuguer le sexe aimable (Verlaine, Souv. et fantais.,1896, p.210).
B. − Loc. En pèlerine. [En parlant d'un bâtiment] Dont la forme fait penser à une pèlerine. Du bois coupé, luisant de résine, était entassé près d'un chalet au large toit en pélerine (Maurois, Climats, 1928, p.200).
II. − CONCHYLIOL. Peigne commun. On sait que les pèlerines, les huîtres, vivent par deux mille mètres d'eau (Verne, Vingt mille lieues, t.2, 1870, p.127):
. À l'égard des peignes ou pélerines, qui sont un manger délicat, nous les avons constamment ramassés avec la drague... Freycinet, Voy. terres austr., 1815, p.43.
Prononc. et Orth.: [pεlʀin], [pe-]. Att. ds Ac. dep.1835. Supra Maurois, Freycinet et Villard: pélerine. Étymol. et Hist.1. 1765 «fichu d'étoffe légère servant à masquer le décolleté des robes» (Encyclop.); 2. 1806 «collet de femme ne couvrant que les épaules et la poitrine» (Journ. des dames, Modes, p.20 ds Brunot t.10, p.896); 1830 (Balzac, Bal Sceaux, p.134); id. (Stendhal, Rouge et Noir, p.42); 3. 1846 «manteau sans manche pourvu d'un capuchon, porté par les hommes et les garçons» (Baudel., Salon, p.157); 4. 1851 «collet amovible porté par les hommes et les femmes» paletot à pèlerine (Murger, Scènes vie boh., p.32). Étant donné qu'il est relevé dans le 2etiers du xviiies. en angl. (1744, NED), en ital. (pellegrina 1754, pelegrina 1759, FEW t.8, p.235a, note 10) et en fr. (attest. lexicogr.), il est difficile de déterminer dans laquelle de ces trois lang. s'est formé ce terme de mode. La morphol. du mot ferait pencher vers une orig. française. Fréq. abs. littér.: 33. Bbg. Greimas Mode 1948, p.90. −Quem. DDL t.27.