Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ORBE2, subst. masc.
A. − ASTRON., vieilli. Espace circonscrit par l'orbite d'un corps céleste et en particulier d'une planète. (Dict. xixeet xxes.).
P. méton. Trajectoire décrite par un corps céleste. Synon. orbite.Orbe lent de la lune. On y entendra [dans ce ciel antique] toujours la musique des mondes sous l'embrassement de Dieu, le bruit des sphères qui se meuvent, et le son infini de l'orbe des étoiles (Goncourt,Ch. Demailly, 1860, p.172):
1. Newton poursuit les courbes musicales de son architecture intellectuelle jusqu'aux confins d'un univers même invisible, où il les appuie indestructiblement sur les corps matériels des astres et les orbes réels qu'ils tracent dans le ciel. Faure,Espr. formes, 1927, p.147.
B. − Littér., vieilli
1. [En parlant d'un astre] Globe. Orbe du soleil. La lune (...) remplissant seule de son orbe démesuré tout le dôme céleste (Chateaubr.,Génie, t.1, 1803, p.160).L'immensité se dévoilera à nos yeux; nous essaierons de deviner, d'apprécier les douces harmonies des astres. Nous verrons la main du Créateur peupler ces orbes éclatants comme elle peupla notre monde (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p.341).
P. ext. Tout corps circulaire. J'ai lu que, pour franchir des routes difficiles, Un Automédon pétulant Enlevait les écrous des quatre orbes agiles Qui roulaient sous son char brillant (Chénier,Ïambes, 1794, p.274).
2. Orbe étoilé. Voûte du ciel. On croit voir planer un morceau d'une cime; Le haut d'une montagne a, sous l'orbe étoilé, Pris des ailes et s'est tout à coup envolé (Hugo,Légende, t.2, 1859, p.812).
3. Ligne, mouvement circulaire. Orbes d'un serpent; tracer des orbes dans le ciel. Le milan resserre peu à peu les orbes de son vol circulaire, et s'abat sur sa pointe [du clocher pointu] aiguë comme sur un pal d'armoiries (Nodier,Trilby, 1822, p.139).Vos taureaux sont bien enfants du soleil. Depuis l'aube jusqu'au crépuscule, à mesure qu'ils avancent en paissant, ils décrivent chaque jour le même orbe (Montherl.,Bestiaires, 1926, p.569):
2. ... les orbes concentriques de l'arbre ne sont que des «cercles grossiers». À l'inverse, la circonférence est qualifiée de parfaite quand elle est absolument régulière. Huyghe,Dialog. avec visible, 1955, p.170.
C. − Au fig. Zone d'influence. Synon. orbite.Copeau a toujours trouvé parfaitement naturel que, toutes affaires cessantes, ses amis entrent dans son orbe (Martin du G.,Souv. autobiogr., 1955, p.lxviii).
Prononc. et Orth. V. orbe1. Étymol. et Hist. Ca 1265 subst. masc. orbe «globe; espace dans lequel se meut un corps céleste» (Brunet Latin, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, 104, 1); 1273 «orbite» (Ibn Ezra, Commencement de sapience, éd. R. Levy et Fr. Cantera, 44d, p.96). Empr. au lat. orbis «cercle» et spéc. en astron. «cercle du zodiaque», et orbis terrae «disque de la terre»; cf. l'a. fr. horbe «cercle» (ca 1285, Vie de St Jehan Paulus, éd. L. Allen, 907 −xives., ibid.). Fréq. abs. littér.: 142.