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MATER2, verbe trans.
A. −
1.
a) Rendre mat un métal en lui donnant une patine spéciale, en lui enlevant son poli. (Dict. xixeet xxes.).
Rem. Surtout empl. en orfèvr. où son synon. matir est plus usité.
En partic. Passer une couche de colle à parchemin sur une dorure pour la protéger (Dict. xixeet xxes.).
b) Donner un aspect mat à une couleur, une peinture. Haro se sert, pour mater les tableaux, de cire dissoute dans l'essence rectifiée, avec légère addition de lavande (essence) (Delacroix, Journal, 1852, p.490).Étendue en couche mince sur la peinture à l'huile, elle [la cire] la mate et lui donne l'aspect d'une détrempe (Moreau-Vauthier, Peint.,1933, p.231).
2. Atténuer un éclat. Le brouillard sué par la carrière humide matait la lumière de l'orifice étroit (Hamp, Champagne, 1909, p.151).
B. −
1. Rendre épais, compact, dense.
ART CULIN. Mater la pâte. La rendre compacte (d'apr. Lar. encyclop.).
TECHNOL. Comprimer à froid un métal assez malléable par pression ou par des chocs répétés. Mater un rivet. Le boulon-rivet présente au-dessus du pont en tôle [d'un navire] une saillie qu'il est facile de mater par l'extérieur avant la mise en place du bordé en bois (Croneau, Constr. nav. guerre, t.1, 1892, p.366).La rivure doit ici [pour les chaudières à vapeur] être étanche (...) et il y a lieu de mater la tôle après rivure pour assurer l'étanchéité (Champly, Nouv. encyclop. prat., t.8, 1927, p.195):
. Fuite d'huile à la canalisation d'indicateur de pression. Mêmes dégâts que ci-dessus, sauf que l'oléomètre indique immédiatement la fuite, le remède consiste à couper franchement le tube, l'écraser, le retourner et le mater au marteau. Chapelain, Techn. automob., 1956, p.342.
Emploi pronom. [Le suj. désigne le métal] S'écraser, se tasser. Cette haveuse à percussion [à air comprimé Ingersol] était un perfectionnement de l'aiguille du carrier. On adopta pour elle le même métal que la lunette de crosse du canon de 75, métal très dur, alliage d'acier et de nickel, ne se matant pas (Lambertie, Industr. pierre et marbre, 1962, p.52).
En partic. Écraser, serrer une passe de soudure au moyen d'un matoir. (Dict. xixeet xxes.). Synon. matir.
2. Rendre opaque. Mater du verre (Littré).
Prononc.: [mate]. Étymol. et Hist. 1. 1752 matter orfèvr. «rendre mat (l'or ou l'argent)» (Trév. Suppl.); 2. 1783 mater «comprimer, refouler (un métal)» (Encyclop. méthod. Mécan. t.2, p.54). Dér. de mat2*; dés. -er. V. aussi matir.
DÉR. 1.
Matage, subst. masc.a) Action de mater; résultat de cette action. Matage de l'or, de l'argent; en partic., matage d'une dorure, d'une peinture. Le matage conserve l'or et l'empêche de s'écorcher (Chabatt.21876).P. méton. Produit utilisé pour mater une peinture. Pour ôter ce matage, il emploie de l'essence mêlée à de l'eau. Il faut battre beaucoup pour que le mélange se fasse (Delacroix, Journal, 1852, 490).b) Technol. Compression, refoulement d'un métal assez malléable. Lorsque la question d'étanchéité [dans une couture] est (...) prédominante le joint est rendu étanche au moyen du matage, opération qui consiste à refouler la matière suivant la ligne du joint (Croneau, Constr. nav. guerre, t.1, 1892, p.85).En partic. Serrage d'une soudure au moyen d'un matoir (d'apr. Forest. Métall. 1977). [mata:ʒ]. 1resattest. a) 1852 peint. (Delacroix, loc. cit.), b) 1873 «action de refouler une matière assez malléable» (Lar. 19e: le matage des chaudières de tôle), c) 1876 dorure «action de passer de la colle de parchemin sur une dorure» (Chabat); de mater2(cf. aussi matir), suff. -age*.
2.
Mateur1, subst. masc.Ouvrier qui mate le métal poli à l'aide du matoir. (Dict. xixeet xxes.). [matoe:ʀ]. 1reattest. 1845-46 (Besch.); de mater2, suff. -eur2*. L'attest. de 1727 (Fur.) fournie par FEW t.6, 1, p.520 b d'apr. Fr. mod., t.19, p.305 ne convient pas ici: il s'agit de mâteur «ouvrier qui fait des mâts de bateau».
BBG. − Sculpt. 1978, p.659.