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MANDRIN1, subst. masc.
TECHNOLOGIE
I.− Pièce qui se monte au moyen d'un pas de vis sur une machine-outil et servant à maintenir par serrage l'outil utilisé ou la pièce à façonner. Mandrin à pince, à virole, lisse, à serrage, à trois mors; mandrin de perceuse :
1. Il y a grand avantage à pouvoir rapidement centrer les pièces [à usiner sur les machines-outils] sur [les] (...) parties de révolution : on y parvient en faisant usage de mandrins concentriques ou de mandrins à expansion. Gorgeu, Machines-outils,1928, p. 66.
II.
A.− Pièce, outil le plus souvent de forme cylindrique. Il enroulait le fil préparé par sa femme autour d'un mandrin, une baguette d'acier très mince. Puis, il donna un léger coup de scie, qui tout le long du mandrin coupa le fil, dont chaque tour forma un maillon (Zola, Assommoir,1877, p. 426).
En partic.
1. SERR. Poinçon servant à percer le fer à chaud; outil employé pour agrandir et égaliser les trous forés dans une pièce de métal. (Dict. xixeet xxes.).
2. PYROTECHNIE. Cylindre de bois sur lequel on roule le papier pour les cartouches et les gargousses. Le diamètre des mandrins des gargousses est réglementairement établi (Bonn.-Paris1859) :
2. ... un sac qui contenait un moule à balles, un mandrin en bois à faire des cartouches, une sébille dans laquelle il y avait des grains de poudre de chasse, et une petite marmite en fonte dont l'intérieur offrait des traces évidentes de plomb fondu. Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 36.
3. PAPET. ,,Tube généralement en carton sur lequel s'enroule la bande de papier qui va constituer une bobine et dans lequel viendra s'insérer le cône d'entraînement de la rotative`` (Leygues 1979).
4. CHIR. ,,Tige métallique servant de conducteur pour la mise en place d'un cathéter`` (Méd. Biol. t. 2 1971). ,,Fil en acier inséré dans une aiguille à injection afin de maintenir sa perméabilité`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Aiguilles en acier avec mandrin, du Dr Victor Pauchet (Catal. instrum. chir. [Collin], 1935, p. 102).
B.− P. anal., arg. Sexe de l'homme. Gros pif possédait un mandrin comac [imposant, volumineux]! Au point que les putes osaient pas la grimper (Le Breton1960).
Avoir le mandrin. ,,Être en érection`` (Car. Argot 1977).
Prononc. et Orth. : [mɑ ̃dʀ ε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1676 « sorte de poinçon pour percer le fer » et « outil du tourneur » (Félibien). Empr. à l'occitan mandrin « tige de fer; poinçon du serrurier; instrument de tourneur », dér. de l'a. prov. mandre att. en 1389 au sens de « pivot, tourillon », en 1403 au sens de « outil pour percer », v. Pansier t. 3 et 5, Levy Prov. Mandre est d'orig. discutée. Selon REW3(no5278), hyp. la plus vraisemblable, mandre serait issu d'une forme lat. *mandar (osque *mamphar, *manfar dont le b. lat. mamphur « partie du tour du tourneur » paraît être une corruption, voir Ern.-Meillet; cf. aussi ital. manfano « partie du fléau à battre »). FEW (t. 6, 1, p. 136), s'appuyant sur une forme a. prov. mambre (att. en 1478 ds Pansier t. 5), rattache mandre au b. lat. mamphur et explique l'altération de mambre en mandre par l'infl. du got. *manduls (a. nord. mondull, m.h.all. mandel). Bbg. Bugge (S.) Étymol. fr. et rom. Romania 1874, t. 3, pp. 154-155. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 166; t. 3 1972 [1930], p. 207, 228.