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MANA, subst. masc.
SOCIOL. [Dans les sociétés primitives d'Océanie, en partic. polynésiennes et mélanésiennes] Force supérieure répandue dans la nature, habitant certains êtres et certaines choses auxquels elle confère le pouvoir de dominer les autres par leur grande puissance physique, leurs dons quasi surnaturels tenant à la fois du sacré et de la magie et pouvant être transmis à un autre membre du clan. Selon les uns, le « mana » serait un principe universel de vie et constituerait (...) la substance des âmes. Selon d'autres, ce serait plutôt une force qui viendrait par surcroît et que l'âme (...) pourrait capter (Bergson, Deux sources,1932, p. 140).Mon moi est à la fois dispersé et un, il est comme le mana du primitif tout entier en chaque point (Beauvoir, Pyrrhus,1944, p. 98):
Pour les Polynésiens, le mana était comme un fluide électrique qui pouvait changer personnes et choses et se transmettre de l'un à l'autre. Toute réussite était due au mana et tout échec à son absence. Aux Marquises, un jeune homme qui n'arrivait pas à mémoriser les traditions indigènes passait pour manquer de mana, et un récitant qui était défait dans un concours littéraire avait perdu son mana. Un guerrier absorbait le mana de tous les ennemis qu'il avait tués et accroissait par là le sien propre. Certains lieux étaient pénétrés de mana et un fugitif n'avait qu'à s'y réfugier pour s'y sentir en sécurité. Lowie, Anthropol. cult.,trad. par E. Métraux, 1936, p. 330.
Prononc. : [mana]. Étymol. et Hist. 1902-03 (H. Hubert et M. Mauss, Théorie générale de la Magie ds L'Année sociol. t. 7, p. 98). Mot maori, introduit prob. par l'intermédiaire de l'angl. (1843, E. Dieffenbach ds NED). Fréq. abs. littér. : 15.