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* Dans l'article "MALVENU, -UE,, adj. et subst."
MALVENU, -UE, adj. et subst.
I.− Adj. et subst.
A.− (Personne) qui ne s'est pas pleinement développé(e). Corps malvenu. C'est l'amélioration de la race, à laquelle il faut travailler, mais toute sélection implique la suppression des malvenus (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1197):
Ainsi de la mère qui aime ses fils. Et celui-là timide et tendre, et l'autre ardent à vivre. Et l'autre peut-être bossu, chétif et malvenu. Mais tous, dans leur diversité, émeuvent son cœur. Saint-Exup., Citad.,1944, p. 568.
B.− Au fig.
1. (Personne) qui n'a pas de motif, de raison, qui est peu qualifié(e), fondé(e) pour dire ou faire quelque chose. Je trouve la justice humaine malvenue à juger des crimes entre époux; elle y a tout droit comme police, mais elle n'y entend rien dans ses prétentions à l'équité (Balzac, Muse départ.,1844, p. 137).Qu'une société, hélas! a de peine à passer sans secousse d'un règne moral à l'autre, et que ceux qui essayent d'établir des pentes insensibles, des transitions graduelles, sont les malvenus (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 11, 1867, p. 153).D'autre part, monsieur Valarin en sa qualité d'innocent sera plutôt malvenu et n'aura pas d'intérêt à parler très haut (Aymé, Tête autres,1952, p. 223).
2. (Personne) qui vient au mauvais moment. Synon. indésirable, inopportun.Le laquais, annonçant : M. le duc d'Aumont, M. le chevalier d'Auvray. Le duc : Au diable les malvenus! (Dumas père, Mllede Belle-Isle,1839, i, 4, p. 15).
II.− Subst. fém., MÉTALL. Défaut d'une pièce de fonderie consécutif à des conditions de coulée défectueuses. Synon. malfaçon.Il s'agit de repérer sur les blocs cylindres de moteurs hydrauliques en fonte à graphite sphéroïdal les cavernes de malvenue en fonderie : en effet, si ces cavités n'apparaissent que lors de l'usinage, non seulement celui-ci a été effectué à perte mais il y a le plus souvent cassure de l'outil (La Technique,déc. 1976, no11/12, p. 60).
REM. 1.
Malvenant, -ante, adj.[En parlant d'une plante] Qui pousse mal. Les formations steppiques sont composées d'arbres malvenants sur un sol à peu près dépourvu d'herbe (Forêt fr.,1955, p. 38).
2.
Malvenir, verbe intrans. à valeur factitive,rare, à l'inf. Être mal considéré. Il me fallut donc adopter la méthode recommandée par saint Thomas d'Aquin, laquelle consiste à épuiser d'abord l'objection avant de conclure. Méthode excellente et d'une grande loyauté philosophique, mais qui me fit malvenir de ceux mêmes que je prétendais honorer comme nul chrétien ne l'a fait, je crois, depuis dix-neuf siècles (Bloy, Journal,1896, p. 224).
Prononc. et Orth. : [malvəny]. Ac. 1935 : malvenu ou mal venu. Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 « indésirable » (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1270); 2. 1808 « (d'un être vivant) qui n'a pas bien crû, pas bien poussé » (Mirbel ds Instit. Mém. scienc., p. 320 ds Littré s.v. venu). Comp. de mal2* adv. et de venu, part. passé de venir*.