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MACÉDONIEN, -IENNE, adj. et subst.
A. − HISTOIRE.
1. (Celui, celle) qui était originaire de la Macédoine ou qui habite la Macédoine, région située au sud des Balkans, au nord de l'ancienne Grèce, qui domina au temps d'Alexandre le Grand et fut réduite en province romaine en 146 avant Jésus-Christ. Alexandre a conquis l'Asie avec trente mille soldats grecs et macédoniens (Lamart.,Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 165).Pensez au jeune César, qui voit sa jeunesse s'écouler et pleure en lisant les exploits du Macédonien (Maurois,Disraëli, 1927, p. 30).
En partic., subst. masc. sing. Langue des Macédoniens dans l'Antiquité. Le macédonien est l'origine du dialecte alexandrin (Lar.19e-Nouv. Lar. ill.).
Phalange macédonienne. Formation de combat des Macédoniens, réputée pour sa cohésion et son efficacité à l'époque de Philippe II et d'Alexandre de Macédoine. Cléomène descend au galop les hauteurs de Sellasie où la phalange macédonienne vient d'enfoncer la suprême armée spartiate (Barrès,Voy. Sparte, 1906, p. 187).
P. anal. Groupe puissant par sa cohésion. Mais la situation se compliqua bien autrement lorsqu'au premier service [du banquet du comte] on vit arriver Achille Lefort à la tête d'une phalange macédonienne de petits républicains très farouches qu'il avait recrutés dans son voyage (Sand,Compagn. Tour de Fr., 1840, p. 305).Une goutte d'eau dans l'océan de la force allemande, − nous croyons que ce sera la goutte d'eau qui colorera l'océan. La phalange macédonienne enfoncera les massives armées de la plèbe européenne (Rolland,J.-Chr., Maison, 1909, p. 989).
2. [P. allus. à la campagne de Macédoine (1915-1918)] Cette attitude ne troubla d'ailleurs pas la sérénité de l'ennemi qui enleva successivement du théâtre macédonien la presque totalité des divisions allemandes qui s'y trouvaient (Joffre,Mém., t. 2, 1931, p. 290).
B. − Moderne
1. Habitant d'une des républiques de l'actuelle Fédération Yougoslave et dont la capitale est Skopje (d'apr. Lar. encyclop.).
2. Habitant d'une région du nord de la Grèce, dont la ville principale est Thessalonique (d'apr. Lar. encyclop.).
Prononc.: [masedɔnjε ̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. I. xiiies. «habitant de la Macédoine» (Extrait du ms. 20125, BN, fol. 227c cité par P. Meyer ds Alexandre le Grand dans la littérature française du Moyen-Âge, t. 2, p. 345). II. 1586 «hérétique qui niait la divinité du Saint-Esprit» (Le Loyer, Spectres, 2epart., p. 201). I dér. du lat. Macedonius «Macédonien»; suff. -ien*. II empr. au lat. chr. Macedoniani (Blaise Lat. chrét.), dér. du nom propre Macedonius, nom de l'évêque de Constantinople [342-359] qui ne semble pas avoir de son vivant fait figure d'hérésiarque. Ce n'est qu'après sa mort qu'on songea à lui attribuer la paternité d'une erreur nouvelle (Théol. cath. t. 9, 2). Fréq. abs. littér.: 56.