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LORIOT1, subst. masc.
A. − ORNITH. Oiseau de l'ordre des Passereaux et de la famille des Corvidés, un peu plus petit que le merle et dont le plumage est jaune chez le mâle, vert chez la femelle. Le printemps en Bretagne (...) fleurit trois semaines plus tôt. Les cinq oiseaux qui l'annoncent, l'hirondelle, le loriot, le coucou, la caille et le rossignol, arrivent avec des brises qui hébergent dans les golfes de la péninsule armoricaine (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 59).Mais parmi le pépiement des moineaux, nichés dans les fentes des vieux murs (...), le chant du loriot gorgé de cerises sonnait parfois, comme un grand cri vibrant de volupté, un chant profond et tendre, qui faisait palpiter le cœur immense de la nuit (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 185):
Du mot aureolus le français a fait oriol, puis par agglutination de l'article (l'), loriol, devenu loriot [it. ds le texte]; c'est l'oiseau d'or, et les Allemands appellent également le loriot goldamsel, le merle doré (...). Mais pourquoi les Danois l'appellent-ils le Suédois (Swenske) et les Flamands, le Wallon? Peut-être parce qu'ils donnent au loriot le nom de leurs meilleurs amis. Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 183.
B. − Pop. Orgelet du bord de la paupière. Synon. compère-loriot (v. ce mot B).Et mon imbécile de cocher qui a un loriot sur l'œil, par parenthèse! (Feuillet, J. de Trécœur,1872, p. 93).
Prononc. et Orth. : [lɔ ʀjo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin xives. ornith. (E. Deschamps, Miroir de mariage, 149 ds Œuvres complètes, éd. G. Raynaud, t. 9, p. 8 : paons, pymars, et lorios : < ryos >); 2. 1834 « orgelet » (Hécart, Dictionnaire rouchi-français). 1 altération par substitution de suff., de *loriol (attesté de nos jours, sous différentes formes, dans les patois, cf. FEW t. 1, p. 178a), issu par agglutination de l'art. défini à l'anc. subst. oriol « oiseau » (ca 1140 orïoel, Pèlerinage de Charlemagne, 290 ds T.-L.), de l'adj. lat. aureolus « d'or, de couleur d'or » (dimin. de aureus « id. », dér. de aurum « or »), en raison de la couleur jaune vif du plumage de cet oiseau; 2 v. compère-loriot, étymol. et hist. (déjà sous la forme leuriel vers 1465, loc. cit.). Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. Baist (G.). Vermischtes. Z. rom. Philol. 1923, t. 43, pp. 90-91. - Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 97.