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LOGOS, subst. masc.
,,Parole transmettant de façon adéquate la raison interne de celui qui parle aussi bien que la raison externe inscrite dans « l'ordre des choses »`` (Legrand 1972). L'enfant sans le savoir enseigne la nature; Et cette bouche rose est l'auguste ouverture D'où tombe, ô majesté de l'être faible et nu! Sur le gouffre ignoré le logos inconnu (Hugo, Légende, t. 4, 1877, p. 860).Ce n'est plus une parole, un logos, c'est un acte tissé dans le plein du réel (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 191).
A. − PHILOSOPHIE
1. [Chez Platon, les stoïciens, Hegel, etc.] Raison divine; sort, raison organisatrice, explicatrice de l'univers. Logos, terme que Pythagore, Platon et les premiers philosophes chinois ont également employé pour exprimer la manifestation de l'être ou de la raison suprême (Maine de Biran, Journal, 1823, p. 381) :
1. Il semble même que les anciens connussent cette vérité, que toutes nos pensées sont dans nos paroles, lorsqu'ils comprenoient presque toutes les sciences sous le nom de grammaire, qui est proprement l'art de parler, et que les Grecs appeloient du même nom logos, [it. ds texte] la parole et la pensée. Bonald, Législ. primit., t. 1, 1802, p. 62.
2. THÉOL. (christianisme). Seconde personne de la Trinité, verbe éternel de Dieu venu s'incarner et qui est nommé dans St Jean (I, 1-18) « Parole » ou « Verbe ». La thèse de l'incarnation du Logos (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 253):
2. S. Jean voit son maître si parfait, qu'au lieu de dire que ce maître est l'énonciateur du Logos, [it. ds le texte] il s'écrie qu'il est le Logos [it. ds le texte] lui-même. P. Leroux, Humanité, t. 2, 1840, p. 913.
B. − LING. Parole, langage conçu comme la capacité, spécifique à l'espèce humaine, de communiquer au moyen de signes vocaux. La pensée de la trace ne peut se couler dans celle du logos dès lors que celle-ci s'est instituée comme répression, et rejet au dehors de l'écriture (Ducrot-Tod. 1972).
Prononc. et Orth. : [lɔgɔs], [-o:s]. [-ɔs] (Barbeau-Rodhe 1930, Lar. Lang. fr.), [-o:s] (Pt Rob.). Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1749 (Voltaire, Sermon des Cinquante, p. 267 : je ne sais quelle métaphysique de Platon s'amalgame avec la secte nazaréenne : on fait de Jésus le Logos, le Verbe-Dieu, puis consubstantiel à Dieu son père); 1764 (Id., Dict. philos., p. 364 : Le Logos, qui, chez Platon, signifiait la Sagesse, la raison de l'Être suprême, devint chez nous le Verbe). Empr. au gr. λ ο ́ γ ο ς « parole », « raison ». Fréq. abs. littér. : 78.