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LIGNEUX, -EUSE, adj.
BOTANIQUE
A. − Qui est constitutif du bois. Tissu ligneux. Sans tenir compte de l'analogie de nature entre les feuilles de bois à plaquer et le papier, composés l'une et l'autre de fibres ligneuses, il nous sera plus aisé de démontrer la supériorité de la marqueterie en papier peint sur celle en bois plaqué (Nosban, Manuel menuisier,1857, p. 163).
Emploi subst. masc., vx. Le ligneux, le bois, matière (...) faisant la base solide de tous les végétaux (Fourcroy, Philos. chim., 3eéd., Paris, 1806, p. 323).
B. − Qui a les caractères et les propriétés du bois. Plante ligneuse (p. oppos. à plante herbacée). La végétation qui couvre les terrains à mettre en culture peut être ligneuse, semi-ligneuse ou herbacée (Ballu, Mach. agric.,1933, p. 25):
1. Et puis : les ronces, les épines, les buissons de toute sorte, selon la composition du sol. Et puis : l'arbuste, premier individu ligneux faisant ombre; mais qui ne prend point de taille et ne sert qu'à acheminer vers la phase boisée. Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 10.
Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. Par ces premiers jours de printemps, ces réveils de soleil, au moment où du ligneux des arbustes jaillissent les pousses vertes, je ne sais quels bourgeons vénériens cherchent à percer les vieilles peaux, quels animalcules spermatiques mordent les vieux cuirs (Goncourt, Journal,1874, p. 973).
P. anal. Qui a l'aspect ou la consistance du bois. Il reste un moment, sans rien dire, à épousseter doucement, du bout de sa main ligneuse, la bourre bleue de sa veste propre (Giono, Gd troupeau,1931, p. 262):
2. ... terre gluante, mouvante où viennent s'échouer tous les essaims de moustiques, tous les détritus des Andes, tous les troncs des arbres arrachés, racines en l'air, souches mortes, pareils aux crocodiles qui lèvent vers nous leurs têtes ligneuses. Morand, Air indien,1932, p. 226.
MÉD. Qui a la consistance du bois. Phlegmon ligneux (Man.-Man.Méd.1977).
Au fig. [En parlant d'une pers. pour indiquer sa rigidité physique ou morale] Elle semblait encore plus absente que naguère, aussi pétrifiée et ligneuse que les aigles de pierre et de bois qui encombraient toujours ses lugubres salons (L. Daudet, Fant. et viv.,1914, p. 251).M. Le Roy, ingénieur sévère et particulièrement ligneux (Colette, Jumelle,1938, p. 124):
3. Le Clergé français n'aime pas les saints ni les apôtres (...). Rejeton ligneux de la vieille souche gallicane et légataire de son coriace orgueil, il abhorre par-dessus tout la supériorité de l'esprit... Bloy, Désesp.,1886, p. 48.
REM.
Lignosité, subst. fém.Caractère de ce qui est de nature ligneuse. P. métaph. Pât mon sévère censeur des Études, le Révérend Père du Passage, me reprocher ma non lignosité − c'est-à-dire de n'être pas de bois − j'avoue que ce spectacle de paradis terrestre me transporta d'un certain enthousiasme (L. Daudet, Rech. beau,1932, p. 191).
Prononc. et Orth. : [liɳø], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. Bot. 1505 racines ligneuses (Desdier, Platine de honneste volupté, fo41 vo); 1814 plantes ligneuses (Nysten); 2. méd. 1938 phlegmon ligneux (Garnier-Del.) Empr. du lat.lignosus « semblable à du bois », dér. de lignum « bois ». Fréq. abs. littér. : 68. Bbg. Quem. DDL t. 13.