Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
LE2, LA2, LES2, pronom. obj. dir.
[Le, la, les renvoient respectivement à un subst. masc., fém. ou plur. déjà mentionné dans le discours ou qui va l'être par la suite (ex. 3, 4, 5, 6); le peut renvoyer aussi à un contenu propositionnel mentionné auparavant dans le discours ou qui va l'être par la suite (sous forme d'une assertion, d'un ordre, d'une question ex. 1, 2, 7)]
I. − [Le est uniquement lié au verbe qu'il précède ou qu'il suit le plus immédiatement]
A. − [Le est compl. d'obj. dir.]
1. [Le précède le verbe]
a) [Le verbe est à un mode personnel autre que l'impér.] On pose la victime sur le matelas gonflé d'air, et on la pousse vers le large (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 269).− Qu'est devenu Armand? − Je l'ignore. Nous l'avons très peu connu (Dumas fils, Dame Cam.,1848, p. 40).La seule différence qui existe entre les diables et les brigands, c'est que les diables sont moins noirs qu'on ne le dit, et les brigands plus crottés qu'on ne le suppose (About, Roi mont.,1857, p. 65).Et je savais qu'il préférait ne pas retourner chez ses parents... Les parents, n'est-ce pas, une fois qu'on les a quittés... (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1193).Chloé me tape sur le plexus solaire; tu piges? − Tu es amoureux... plus que je ne le croyais (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 85).
Rem. Le neutre peut être omis dans les incises, avec pouvoir, vouloir, falloir et avec les verbes exprimant un certain mode de connaissance (savoir, penser, croire, ignorer, dire, etc.). As-tu raison? Je ne sais. Je ne serais pas venu si j'avais su. Vous voudriez, j'imagine, être à ma place (Ac. 1935).
b) [Le verbe est à un mode nominal, inf., part. ou gérondif]
[Inf.] Plus d'une fois, elle avait été obligée de me rappeler pour l'aider à grimper aux rochers, tandis que, sans songer à elle, je m'étais déjà élancé plus haut (Musset, Confess. enf. s.,1836, p. 253).Marthereau, lui, en a [des paires de bas] qui ne sont pas du même ton toutes deux, car il n'a pu trouver pour les débiter en lanières deux bouts de capote aussi usés et aussi sales l'un que l'autre (Barbusse, Feu,1916, p. 19).Papa vient assez rarement à Paris, comme vous pouvez le penser (Duhamel, Suzanne,1941, p. 57):
1. Mon départ, je puis le dire sans me vanter, a désorganisé la justice militaire! Vercel, Cap. Conan,1934, p. 227.
[Part. ou gérondif] − À ce soir, dis-je à Marguerite en la quittant. Elle ne me répondit pas (Dumas fils, Dame Cam.,1848, p. 226).− Allons, Monsieur Bernard, bonsoir et bonne nuit! dit le Marquis en le saluant de la main (Sandeau, Mllede La Seiglière,1848, p. 162).Pendant longtemps il s'était consacré à promener les Anglais dans Ermenonville, en les conduisant aux lieux de méditation de Rousseau (Nerval, Filles feu, Sylvie, 1854, p. 619).
c) [Le verbe est à l'impér. négatif] Ne l'achetez pas; ne le répétez pas. Ne la réveillez pas, dis-je doucement, pour inviter la voisine, tout au moins, à baisser la voix (Gide, Symph. pastor.,1919, p. 878).
2. [Le suit le verbe à l'impér. positif] Avoue-le, ce n'est pas moi que tu aimes, c'est Élisabeth (Mauriac, Mal Aimés,1945, I, 1, p. 158).Soit deux territoires ayant chacun sa firme dominante; au lieu de considérer chaque territoire comme fermé, couplons-les l'un à l'autre (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 183):
2. lia : Peu importe. Va-t'en... jean : Mais dis-le donc qu'il est le plus beau! lia : Il est le plus beau, du monde et de ma vie. Giraudoux, Sodome,1943, II, 8, p. 155.
B. − [Le est attribut du suj.] C'est un vrai paysan du Danube, et ravi de l'être (Bremond, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 495).Martyrisé par les mouches, il se disait que les taureaux l'étaient encore beaucoup plus que lui, ce qui lui permit enfin d'aimer son mal (Montherl., Bestiaires,1926, p. 527).Vanité de ce cri d'homme du désert! Vous êtes tels que si vous l'aperceviez comme moi, vous ne pourriez plus l'être (G. Bataille, Exp. int.,1943, p. 82):
3. Si je ne craignais d'être impoli, je vous dirais tout cru que vous me semblez en démence. − Je le semblerais à beaucoup d'autres, monsieur. Borel, Champavert,1833, p. 191.
C. − Rare. [Le est « sujet logique » (« séquence ») d'un verbe impersonnel] La chose n'était pas si simple qu'elle le paraît à l'écrire. Surtout elle n'était pas seulement, comme il le semble « du côté » de Simone (Paulhan, Œuvres complètes, t. 1, p. 67ds M. Hériau, p. 83, infra bbg).Plus précisément, comme il l'a été écrit dans les colonnes du no7, qui est à l'origine de l'inculpation, ce journal se veut l'annonce d'une nouvelle presse (Beauvoir, Lettre au Monde, 16 oct. 1970, p. 26,ds M. Hériau, p. 84, infra bbg).
II. − [Le se construit avec un groupe de deux verbes dont le premier est laisser, faire ou un verbe de perception]
A. − [Le est compl. d'obj. dir. du premier verbe tout en conservant une fonction logique par rapport au second verbe]
1. [Le est le suj. logique du second verbe]
a) [Le second verbe n'a pas de compl. dir.]
α) [En dehors de l'impér. positif, le précède le premier verbe] Sa révolution sur elle-même, est de vingt-trois de nos heures, suivant Cassini, qui l'observa, en 1700, avec une lunette de seize pieds, qui la lui fit paraître trois fois plus grande que la lune à la simple vue (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 350).La frégate marchait rapidement, toutes voiles dehors, et je ne la sentais pas aller (Vigny, Serv. grand. milit.,1835, p. 173).Un homme était là gisant − quelque escogriffe! Que Trac vous houspillait du croc et de la griffe. J'eus une peine énorme à le faire lâcher (Ponchon, Muse cabaret,1920, p. 269):
4. La peinture est tout autre chose (...). L'esprit seul s'y peut mouvoir, en tous sens, (...) plonger les formes dans l'ombre, les faire saillir dans le jour... Faure, Espr. formes,1927, p. 38.
β) [À l'impér. positif, le suit le premier verbe] Au même moment, Marceau et dix autres officiers supérieurs passaient derrière les rangs, criant : − Laissez-les approcher! Laissez-les approcher! (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 217).− Faites-le décamper tout de suite; qu'il ne reste pas une seconde de plus à la compagnie! Il finirait par passer au conseil (Benjamin, Gaspard,1915, p. 130).Regardez-le, écoutez-le ronfler, il rêve, il rêve qu'il part en voyage, rêve que tout va bien (Prévert, Paroles,1946, p. 15).
b) [Le second verbe a un compl. dir. réfl.] M. Prévère continuait de rester les bras croisés, dans une attitude de réflexion (...) je pris le parti de m'asseoir, dans l'espérance que je le verrais bientôt s'ôter de cette fenêtre où sa présence m'imposait une grande gêne (Toepffer, Nouv. genev.,1839, p. 26).Il aurait dû feindre de ne rien soupçonner, et les laisser se trahir tout doucement (Maupass., Contes et nouv., t. 2, M. Parent, 1886, p. 610).Il put attirer les ennemis en des places où telle pile menaçait de choir, et les faire s'abîmer avec elle (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 125).
[À l'impér. positif] Mes enfants! cria alors M. de Kergaz, s'il m'arrivait malheur... Si cet homme venait à me tuer, laissez-le s'en aller, mais veillez sur la comtesse (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 504).
c) Rare. [Le second verbe a un compl. dir.] :
5. Mon oncle et Alissa devaient aller, en juin, rejoindre, aux environs de Nîmes, Juliette, qui attendait un enfant vers cette époque. Des nouvelles un peu moins bonnes les firent précipiter leur départ. Gide, Porte étr.,1909, p. 552.
Rem. Avec faire, le est normalement remplacé par un datif. V. lui.
2. [Le est le compl. logique du second verbe] Le dauphin ne reviendrait qu'avec le duc de Bourgogne, et seulement si le conseil voulait maintenir d'autre sorte la paix et le bon ordre dans le royaume. Alors on résolut de le faire arrêter (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 4, 1821-24, p. 113).Il a fait lui-même un pamphlet contre M. Mairobert, et il a eu l'étourderie de le faire imprimer là-bas (Stendhal, L. Leuwen, t. 3, 1836, p. 41).Faites-le désarmer tout doucement par Slick. Il n'a qu'un revolver. Si on le lui prend, c'est fini (Sartre, Mains sales,1948, 6etabl., 1, p. 224).
B. − [Le est compl. d'obj. dir. du second verbe]
1. [Le précède le second verbe] Paysan, apporte-nous une grande marmite pleine d'eau et laisse-nous la mettre sur ton feu! (Claudel, Soulier,1944, épil., 1, p. 1085):
6. « On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre », répondit-il. Le voyant dans ces dispositions, Thomas le pria de le laisser l'accompagner au presbytère... Queffélec, Recteur,1944, p. 220.
2. [Le précède le premier verbe (le suj. du second verbe prend alors la forme d'un datif)] Ses mains seulement étaient extraordinairement froides et s'engourdissaient. On les lui fit mettre dans de l'eau tiède (Krüdener, Valérie,1803, p. 275).Écoute, dit Petit-Claud, défie-toi du caniche... − Tu ne le connais pas, s'écria David. Kolb, c'est comme moi-même. − Veux-tu me le laisser éprouver?... (Balzac, Splend. et mis.,1847, p. 601):
7. le prince : Chez lui!... (À Éva). Mais alors, il n'était donc pas où vous dites, madame? éva, vivement : Si!... avant! le prince, la regardant fixement : Vous êtes bien pressée de me le faire croire!... Sardou, Rabagas,1872, V, 4, p. 230.
Rem. Le doit toujours précéder faire.
III. − [Le, la, les entrent comme compl. dir., dans un grand nombre de loc. (qu'on trouvera traitées aux autres mots qu'elles comportent)] Se la couler douce, la bailler belle, l'emporter sur qqn, ne pas l'entendre de cette oreille, etc.
Rem. 1. En dehors de l'impér. positif, le pronom datif de 3epers. (non réfl.) (infra a) ainsi que en (infra b) et y (infra c) suivent le; le pronom datif réfl. (infra d), ainsi que le datif de première ou de seconde pers. (infra e) le précédent : a) Il avait oublié l'anneau de mariage pour sa femme, lorsqu'il alla se marier dans le Limousin. Il tira de son doigt l'anneau de Peytel et le lui donna (Goncourt, Journal, 1864, p. 91). Sur ces entrefaites, Susannah quitta le piano. Je cueillis un bouquet sur la table et vins le lui offrir avec des yeux railleurs (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 135). Léo : Georges, je suis restée seule avec cette petite, après votre départ. Nous avons parlé, autant que son état le lui permettait, bien entendu (Cocteau, Par. terr., 1938, III, 1, p. 270). b) Une fois dans la sacristie, il se montra plus traitable encore. Il ne réclamait plus les pièces pour le jour-même. Il implorait qu'un jour ou l'autre, seulement, et quand Thomas l'en jugerait digne, il rentrât en possession de son or (Queffélec, Recteur, 1944, p. 40). Didace était étendu tout rond par terre près du poêle (...). Alors (...) elle alla chercher une courtepointe pour l'en couvrir (Guévremont, Survenant, 1945, p. 161). c) Elle ne veut même pas se demander combien de temps la retiendra, dans cette maison de la colline, le caprice qui l'y a conduite (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 195). Le torrent ne produit de l'électricité que si l'homme l'y contraint (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 171). d) Comme quelqu'un qui sans vouloir se le formuler à lui-même sait au fond qu'il a pris son parti et que ce n'est plus qu'une question de temps (Du Bos, Journal, 1927, p. 242). e) − Oui, vous savez bien, cette belle montre à répétition que vous faisiez sonner dans la bibliothèque (...). Eh bien! elle est retrouvée, on vous la rendra (Mérimée, Carmen, 1847, p. 26). − Tenez, continua Andrea, jurez-moi que ce que je vais vous demander, vous le ferez si je meurs? − Je te le jure (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 403). − Tais-toi, tu vas nous la tuer, répétait la mère Malorthy. Misère de nous! (Bernanos, Soleil Satan, 1926, p. 74). Je voudrais pouvoir te la retrouver sa photo de jeunesse! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 498). Dans la lang. pop. ou relâchée le groupe le lui (ou le leur) se réduit souvent à lui (ou leur). C'est une lettre pour m'ame Matthieu... Faut que je lui remette à elle-même (Sue, Myst. Paris, t. 5, 1843, p. 354). Dis donc, tu ne crois pas qu'elles nous laisseraient dormir dans leur grange? − Je vais leur demander (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 221). 2. À l'impér., le suit immédiatement le verbe et précède le pronom datif. Il demande qu'on lui laisse ce coffret, le docteur assure qu'il n'y a aucun danger. − Le Commandant : Laissez-le lui (Sue, Atar-Gull, 1831, p. 31). − Haynes. Allez jusqu'au poste de sans-fil. Prenez tous les télégrammes qu'ils ont reçus. Apportez-les moi (Peisson, Parti Liverpool, 1932, p. 243). Venez demain! Madeleine : Mais... Léo : Il n'y a pas de mais. À cinq heures. C'est un ordre. Jurez-le moi sur Michel (Cocteau, Par. terr., 1936, II, 12, p. 266). Minutello : Mon ami, c'est une bizarre entreprise pour un homme veuf que d'élever deux filles. Bartholomeo : Elles vous donnent du souci? Minutello : Plus que tous les marchands de laine de Florence, de Londres et de Bruges. Silvio : Confiez-les nous (Salacrou, Terre ronde, 1938, I, 1, p. 139). Dans la lang. fam., le datif peut précéder le. Fossoyeur, pourquoi pleures-tu? Pourquoi ces larmes, pareilles à celles d'une femme? Rappelle-toi-le bien; nous sommes sur ce vaisseau démâté pour souffrir (Lautréam., Chants Maldoror, 1869, p. 153). − Mais je n'ai pas au moins Ferdinand! Dis-moi-le tout de suite, baissé tant que ça dans ton estime? Tu me le dirais? (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 450). Mais le petit, qui avait bonne envie de vivre, gigota tellement dans ses langes que Didace le rendit aussitôt à Marie-Amanda : − Ôte-moi-le des mains. J'ai trop peur de l'échapper (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 186). Tenez-le vous pour dit/ Tenez-vous le pour dit : les deux tours s'emploient indifféremment. Il faut que l'eau lui soit ainsi qu'une rosée, tenez-vous-le pour dit (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 198). Tiens-le-toi pour dit (Martin du Gard, Les Thibault, II, p. 109 ds Grev. 1969, § 482). 3. Vx ou littér. Lorsqu'un inf., dont le est compl. dir., se trouve précédé d'un auxil. de mode (vouloir, pouvoir, devoir), plus rarement aller ou être (au passé composé ou au passé simple), le peut précéder le premier verbe. Le maire lui prit sa fille unique, et au bout de huit jours la lui rendit gâtée. Je le fus voir alors (Courier, Pamphlets pol., Gaz. vill., 1823, p. 187). Cependant lorsque, arrivés déjà à six lieues de Meulan, les gens d'armes demandèrent l'argent qui leur était promis, il ne les voulut point payer (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 4, 1821-24, p. 397). Votre idéal peut être illimité, indéfini, ou, comme vous préférez dire, infini, mais cela une réalité ne le pourra jamais être, quelle qu'elle soit (Barrès, Cahiers, t. 5, 1907, p. 226). − Puis-je te servir à quelque chose? As-tu besoin de moi? Je me mis à sa disposition. Je lui promis de l'aller voir (Duhamel, Confess. min., 1920, p. 59).
Prononc. et Orth. : [lə], [la], [lε] et [le]. Le, la + voyelle ou h muet : élision (je l'appelle, je l'habille); le, la + en ou y : élision (je l'en priverai, je l'y laisserai); impér. positif + le, la + voyelle : pas d'élision (faites le entrer, faites la entrer), mais élision devant en ou y (faites l'en revenir, faites l'y mettre). Att. ds Ac. dep. 1694; 1740, 1762 ,,Quand le est après le verbe il ne s'élide point dans l'écriture ni même dans la prononciation, si ce n'est en vers; au-lieu que dans ce même cas, la ne souffre jamais d'élision`` mais 1798, 1835 ,,Quand le est après le verbe, s'il est suivi d'une voyelle, il ne s'élide point en écrivant, mais il s'élide en prononçant : voyez-le à son retour (on prononce voyez-l'à son retour). Dans le même cas, la ne souffre pas d'élision``; 1878, 1935 aucune remarque.
étymol. et Hist. : Pron. pers. de la 3epers., cas régime atone I. Masc. A. Sing. 1. Placé devant le verbe a) α) 842 lo (Serments, éd. Henry Chrestomathie, p. 2, 20 : et Karlus, meos sendra, de suo part non loˑ [sagrament] s tanit); 2emoitié xes. lo (St Léger, éd. J. Linskill, 14 : Al rei lo duistrent soi parent); mil. xies. le (St Alexis, éd. Chr. Storey, 31); β) 842 l' devant voyelle (Serments, p. 2, 21 : si io returnar non l' [Karlo] int pois); 1remoitié xes. (Jonas, éd. G. de Poerck, 187 : tant l'aveient [Deum] [of] fendut); γ) id. enclitique qel = que lo (id., 215); b) 1174-76 terme d'appel déterminé par une prop. rel. (Garnier de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2913 : Deus le het qui sun pere volt metre desuz sei); 2. placé après le verbe a) fin xes. régime d'un inf., lui-même régime d'un autre verbe (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 157 : Sanct Pedre sols venjar lo volt); b) α) mil. xies. forme élidée (St Alexis, 181 : ... fait l'el muster venir); β) ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 3770 : Serveie le par feid e par amur). B. Plur. 1. 1remoitié xes. placé après le verbe (Jonas, 167 : et etiam plora les [Judeos]). 2. 2emoitié xes. placé avant le verbe (St Léger, 214 : Domine Deu il les [les omnes de ciel païs] lucrat); ca 1100 enclitique sis = si les (Roland, 689). II. Fém. A. Sing. 1. Placé devant le verbe a) α) ca 881 la (Ste Eulalie, 3, 4, 9, 19, éd. Henry Chrestomathie, p. 3); β) 2emoitié xes. l' devant voyelle (St Léger, 142 : Defors l'asist [la ciutat]); γ) ca 1200 enclitique sel = se le, forme pic. du fém. (Aiol, 6624 ds T.-L.); b) 1ertiers xiies. ne représente aucun subst. du contexte (Gormont et Isembart, éd. A. Bayot, 250 : Aince[i]s k'augiez guerres de terre Men enscient l'avrez mut pesme); 1178 (Renart, éd. E. Martin, XIV, 136 : bone l'as trovée); c) 1remoitié xiiies. [ms. T] fonction d'attribut représentant un subst. fém. avec lequel il est accordé (Chansons de Conon de Béthune, éd. A. Wallensköld, 15, 3 : Et tel i a qui quide avoir amie Boine et loial ki onques ne la fu [leçon le ms. Bibl. nat. fr. 844, xiiies.]); l'accord du pron. pers. en tel cas est condamné par Vaug. [1647], p. 27-28, jugement confirmé par Th. Corneille (Les Rem. de M. de Vaugelas, 1687, t. 1, p. 44) et par l'Ac. fr. (Vaug., Obs., 1704, p. 47); 2. placé après le verbe ca 1170 régime d'un inf. lui-même régime d'un autre verbe (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 181 : Ferir la volt par mi le vis). B. Plur. fin xes. las (Passion, 414); mil. xies. les (St Alexis, 480). Même orig. que le, la, les, art. défini.
STAT.Fréq. abs. littér. Le1 et 2: 1 474 119. La1 et 2: 1 870 137. L'1 et 2: 1 370 002. Les1 et 2: 1 197 527. Fréq. rel. littér. Le1 et 2: xixes. : a) 2 084 691, b) 2 129 858; xxes. : a) 2 089 228, b) 2 092 731. La1 et 2: xixes. : a) 2 649 391; b) 2 642 306; xxes. : a) 2 684 335, b) 2 662 608. L'1 et 2: xixes. : a) 2 008 156, b) 1 818 866; xxes. : a) 1 855 178, b) 2 022 662. Les1 et 2: xixes. : a) 1 887 145, b) 1 702 535; xxes. : a) 1 662 977, b) 1 570 235.
BBG. Heriau (M.). Le Verbe impers. en fr. mod. Paris, 1980, pp. 83-85, 633-635, 735-736, 871-876, 1002-1008.