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JE(-)M'EN(-)FOUTISME,(JE MEN FOUTISME, JE-MEN-FOUTISME) subst. masc.
Fam., péj. Attitude de quelqu'un qui manifeste une totale indifférence à l'égard de ce qui devrait normalement l'intéresser, à l'égard de toute chose ou de tout le monde. Manifester un grand je-m'en-foutisme :
... il imita le Directeur lui-même et donna la représentation d'une réception de jour de l'an. Ce fut délicieux. Les reins à la cheminée, la boutonnière parée d'un pain à cacheter rouge destiné à compléter l'illusion, il fut charmant de fausseté onctueuse, de je-m'en-foutisme ému, d'éloquence ronflante et banale. Courteline, Ronds-de-cuir,1893, 4etabl., 2, p. 140.
[Avec un compl. introd. par de désignant ce qui fait l'objet de cette totale indifférence] Il y a chez cet homme un trop grand je-m'en-foutisme du public (Goncourt, Journal,1891, p. 54).
REM. 1.
Je-m'en-fichisme, subst. masc., fém.Supplétif atténué du précédent. Et l'abandon de ce tout consisterait dans un je-m'en-fichisme absolu qui me ferait négliger ce qui ne me toucherait ni directement ni personnellement (G. Ohnet ds Bruant1901, p. 263).
2.
Je m'en fous, subst. masc.,synon. de je-m'en-foutisme.Le je m'en fous intellectuel de l'opinion de tout le monde, c'est la bravoure la plus rare que j'aie encore rencontrée, − et ce n'est absolument qu'avec ce don qu'on peut faire des œuvres originales (Goncourt, Journal,1879, p. 32).
Prononc. et Orth. : [ʒmɑ ̃futism]. Rob. : je-m'en-foutisme ou j'm'enfoutisme. Soudure : jemenfoutisme (cf. Renard, Journal, 1891, p. 84). Étymol. et Hist. 1891 (Goncourt, loc. cit.). Dér. de je-m'en fous « je m'en moque » (v. foutre); suff. -isme*. Bbg. Cohn (G.). Arch. St. n. Spr. 1899, t. 103, p. 217. - Dauzat Ling. fr. 1946, p. 25, 33 (s.v. jemenfichisme). - La Ménardière (C. de). Le Fr. tel qu'on le parle. Fr. R. 1971, t. 44, p. 709 (s.v. je m'en fous). - Thomas (A.). Essais de philol. fr. Paris, 1898, p. 217.