Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
INCONTINENCE, subst. fém.
A. − Vieilli ou littér., dans la lang. de la mor. relig. Manque de retenue dans les plaisirs des sens, notamment dans les plaisirs sexuels. Synon. concupiscence, débauche, luxure; anton. continence.Sous le nom d'incontinence, se placent la luxure et la gourmandise, qui asservissent la raison aux appétits de la chair (Ozanam, Philos. Dante,1838, p. 107):
... les fils de Chlother Ier, à l'exception de Sighebert qui était le plus jeune, avaient tous à un très haut degré le vice de l'incontinence, ne se contentant presque jamais d'une seule femme, quittant sans le moindre scrupule celle qu'ils venaient d'épouser, et la reprenant ensuite, selon le caprice du moment. Thierry, Récits mérov., t. 1, 1840, p. 328.
B. − P. ext.
1. Manque de retenue (en matière de langage); fait de parler trop abondamment ou dans un registre trivial (par liberté excessive de l'expression); p. méton., manifestation de ce manque de retenue. Synon. intempérance, logorrhée (littér. et méd.).Incontinence verbale. Le baron Larade s'est rendu coupable, envers vous, d'une incontinence de langage (Courteline, Gend. sans pitié,1899, 3, p. 168).Dès que cet homme nous eut vus, il bondit de son hamac pour nous souhaiter la bienvenue avec une volubile incontinence de paroles (Cendrars, Homme foudr.,1945, p. 304).Ce mode que j'ai choisi − le cahier où un vieillard sédentaire consigne ses souvenirs − incite à la complaisance, au laisser-aller, à l'incontinence sénile. Qui ce bavardage peut-il intéresser? (Martin du G., Souv. autobiogr.,1948, p. cxxx).
2. PSYCHOL. ,,Incapacité de réfréner ses émotions, sentiments, désirs et besoins`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. équilibre, maîtrise de soi.Incontinence émotionnelle, mentale. C'était [la flagellation] le moyen employé généralement alors contre l'incontinence de l'imagination (chez les fous) (Nerval, Voy. Orient, t. 2, 1851, p. 184).V. affectivo-moteur ex. 1.
C. − MÉD. ,,Incapacité de contrôler volontairement l'émission d'urines ou de matières fécales`` (Méd. Biol. t. 2 1971); émission involontaire d'excréments. Tapis souillés par l'incontinence des roquets (Adam, Enfant Aust.,1902, p. 294).
En partic. Incontinence (d'urine). Émission involontaire d'urine. Ce malade a eu de l'incontinence d'urine nocturne jusqu'à l'âge de huit ou neuf ans (Janet, Obsess. et psychasth.,1903, p. 22).Une autre maladie urinaire, l'incontinence d'urine chez la femme, à la ménopause ou après l'accouchement (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act.,1965, p. 67).
Prononc. et Orth. : [ε ̃kɔ ̃tinɑ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. xiies. « luxure » (Dialogue âme et raison, éd. F. Bonnardot, XXX, 18 ds Romania t. 5, p. 307); 2. av. 1584 [éd. 1627] méd. flux et incontinence de l'urine (A. du Pinet, Trad. Matthiolus, Commentaire sur Dioscoride, p. 37); 3. 1588 plus gén. « manque de retenue, manque de contrôle » l'incontinence de ma langue (Montaigne, Essais, II, 3, éd. A. Thibaudet, p. 395). Empr. au lat.incontinentia « excrétion involontaire, incapacité à contrôler ses désirs », spéc. au sens 1 en lat. chrét. (cf. Blaise Lat. chrét.). Fréq. abs. littér. : 31.