Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
IMPRESARIO, IMPRÉSARIO, subst. masc.
A. − Personne qui dirige une entreprise théâtrale, qui organise matériellement un spectacle. Le gouvernement donne deux cent mille francs à l'impresario (de la Scala de Milan); l'impresario loue à son profit le cinquième et le sixième rang des loges qui lui valent cent mille francs (Stendhal, Rome, Naples et Flor., t. 1, 1817, pp. 27-28).Le cinéma racontait pour la première fois une longue histoire à la façon des chemins de croix, des tableaux vivants, des vues pour lanternes magiques et stéréoscopes. Un imprésario américain acheta dix mille dollars la Passion Lumière (Sadoul, Cin.,1949, p. 26).
B. − Personne qui organise la vie professionnelle d'un artiste, d'un groupe artistique, quelquefois d'un sportif, et qui perçoit un pourcentage sur les cachets ou les bénéfices réalisés. La première idée de Barnum fut un coup de maître. Il était l'impresario de Jenny Lind, et fit composer une chanson humoristique sur l'huile, le porc salé et l'Amérique (Taine, Notes Paris,1867, p. 295) :
Le mieux (...) est de comparer le prix d'une « page d'histoire », d'un panneau décoratif pour mairie, hôtel de ville, théâtre, etc., (...) avec les profits d'un peintre ayant contrat avec une grande firme, « poussé », « soutenu » en vente publique, par son impresario, s'il lui vend un paysage ou autres toiles de dimension moyenne. Arts et litt.,1936, p. 72-06.
P. métaph. On peut imaginer qu'il y a en tout individu particulier, fragment dans l'univers phénoménal de cette entité métaphysique antérieure au phénomène, quelque vague ressouvenir d'avoir été le propre impresario et le propre artisan de sa destinée (Gaultier, Bovarysme,1902, p. 249).
Prononc. et Orth. : [ε ̃pʀesaʀjo] ou [-zaʀjo]. [s] plus cour. à l'époque mod. (ds Dub. et Lar. Lang. fr.); [z] ds Littré, Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930; [s] ou [z] ds Pt Rob. et Warn. 1968. [-pʀ ε-] ds Littré et Passy 1914. Mais la syll. étant atone l'e a tendance à se fermer même quand il ne porte pas d'accent aigu (cf. Buben 1935, § 20). Att. ds Ac. 1935, sans accent; même graph. ds Rob., Littré et DG. -pré- ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Lar. encyclop. et comme var. ds Lar. Lang. fr., v. aussi Sadoul, loc. cit. Plur. des imprésarios; le plur. ital. des impresarii est vieilli. Étymol. et Hist. 1753 (Grimm, Corresp. litt., philos. et crit., 1erjuillet, éd. M. Tourneux, t. II, p. 259 [en it. ds le texte]). Mot ital. (attesté dep. 1644-83 au sens gén. de « entrepreneur »; dep. début xviiies. au sens d'« organisateur de spectacles publics », Martello ds Batt.) dér. de impresa « entreprise », fém. subst. de impreso part. passé de imprendere « entreprendre », du lat. vulg. *imprehendere, dér. de prehendere « saisir ». V. FEW t. 4, p. 602 b; cf. emprise. Fréq. abs. littér. : 50. Bbg. Henschel (B.). Qq. dat. nouv. du xviiies. Fr. mod. 1969, t. 37, p. 119. - Hope 1971, p. 446. - Hotier (H.). Le Vocab. du cirque et du music-hall en France. 1973, p. 113.