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IMPASSIBILITÉ, subst. fém.
A. − THÉOL. Qualité d'un être qui n'est pas susceptible de souffrance. Fourier avait appris dans le catéchisme que les qualités des corps glorieux, après la résurrection, seront la clarté, l'agilité, l'impassibilité et la subtilité (Proudhon, Créat. ordre,1843, p. 259).
B. − P. ext.
1. Qualité, caractère d'une personne (ou, p. méton., d'un comportement) qui ne laisse paraître aucun trouble, aucune émotion. Synon. imperturbabilité, sang-froid.Voici Paul Fargue (...). Curieux mélange de sensualité frémissante et d'impassibilité orientale (Martin du G., Notes Gide,1951, p. 1360) :
J'ai retrouvé (...) la femme au visage blême et à la tignasse rousse dont l'impassibilité et le détachement m'avaient fait une impression si pénible en mars dernier. Green, Journal,1943, p. 3.
2. Au fig. Caractère d'une réalité que rien ne peut affecter. Et dire surtout l'impassibilité insolente de ce ciel (Estaunié, Empreinte,1896, p. 321).
Prononc. et Orth. : [ε ̃pasibilite]. [ε ̃pɑ-] ds Passy 1914. V. impasse. [-a-], en dehors de l'accent, dans tous les autres dict. Le mot est att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [xiiies. Impasibiliteiz ds Gdf. Compl. d'apr. DG]; 1. 1370 « incapacité de souffrir » impassibilités et repos (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, livre II, chap. 4, fol. 27d, p. 153); 2. 1799 « caractère d'une personne impassible » (Senancour, Rêveries, p. 96 : il s'élève à l'impassibilité et à l'abandon du sage). Empr. au b. lat.impassibilitas (dér. de impassibilis, v. impassible) employé par les aut. chrét. au sens de « incapacité de souffrir, d'être soumis aux passions (en parlant de Dieu); état de celui qui n'a plus de passions ». Fréq. abs. littér. : 195.