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IMMANENCE, subst. fém.
Présence par mode d'intériorité. Immanence pure, divine, psychologique, transcendentale, absolue; immanence de principe, de l'expérience, de la vie morale; idée, doctrine, théorie, philosophie, dialectique de l'immanence; l'immanence n'est concevable que par la transcendance; la transcendance implique l'immanence. Tout ce que j'aime, tout ce que je pense et ressens, m'incline à une philosophie particulière de l'immanence d'après laquelle la surréalité serait contenue dans la réalité même (ne lui serait ni supérieure ni extérieure) (Éluard, Donner,1939, p. 122).Pour le marxiste comme pour le chrétien, ce qui fait la bonté du moyen c'est l'immanence et la présence en lui du but (Lacroix, Marxisme, existent., personn.,1949, p. 21) :
1. Hegel (...) restaure, sans doute, dans le devenir du monde, l'immanence de l'esprit. Mais cette immanence n'est pas fixe, elle n'a rien de commun avec le panthéisme ancien. Camus, Homme rév.,1951, p. 179.
THÉOL. Immanence divine. Présence de Dieu dans l'intériorité de la conscience humaine. L'immanence divine est telle que l'homme prend conscience de l'action de Dieu sur lui (Théol. cath.t. 4 1 1920, p. 852).
(Apologétique) Méthode d'immanence. Méthode permettant d'accéder à la connaissance de Dieu par la considération des aspirations naturelles de la conscience en tant qu'elles sont prégnantes de la présence divine :
2. En quoi consiste donc la méthode d'immanence, sinon à mettre en équation, dans la conscience même, ce que nous paraissons penser et vouloir faire, avec ce que nous faisons, nous voulons et nous pensons en réalité ... M. Blondel, Lettres sur les exigences de la pensée contemporaine,p. 39 ds Foulq.-St-Jean 1962.
PHILOS. [En parlant de la conscience] Prérogative attribuée à la conscience dans l'acte par lequel, par la réflexion, elle fait retour sur soi. Immanence de l'esprit, de la conscience. Il nous faut bien refuser à la conscience perceptive la pleine possession de soi et l'immanence qui exclurait toute illusion (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, 396) :
3. Par expérience interne transcendantale, nous entendons (...) la révélation originaire du vécu à soi-même, telle qu'elle s'accomplit dans une sphère d'immanence radicale... M. Henry, Philos. et phénoménologie du corps, Paris, P.U.F., 1965, p. 21.
Principe d'immanence. Principe suivant lequel ,,tout est intérieur à tout`` (E. Le Roy, Dogme et critique, 9-10 ds Foulq.-St-Jean 1962) en telle sorte que rien n'advient à l'esprit qui ne soit déjà virtuellement contenu en lui :
4. Le principe d'immanence consiste, au plan ontologique, à affirmer que tout est réductible à tout, c'est-à-dire qu'il n'existe qu'un seul mode de réalité. Au point de vue épistémologique, ce principe soutient que nous ne connaissons que ce qui est « à l'intérieur » de l'esprit ou chez Blondel (méthode d'immanence), que rien n'advient à l'esprit si celui-ci n'est pas déjà en attente. Thinès-Lemp. 1975.
Philosophie de l'immanence. Philosophie qui exclut la transcendance divine et assigne à l'homme une fin immanente à son propre développement. La transcendance divine est maintenant rejetée, c'est une philosophie de l'immanence qui occupe la place. Avec Hegel, Dieu apparaîtra comme la limite idéale du développement du monde et de l'humanité (Maritain, Human. intégr.,1936, p. 42).
LING. Principe d'immanence. Principe méthodologique admis par F. de Saussure d'après lequel l'étude du fonctionnement de la langue revendique son autonomie sans en appeler aux phénomènes et aux explications extra-linguistiques (d'apr. D.D.L. 1976).
Prononc. et Orth. : [im(m)anɑ ̃:s]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1840 l'immanence de Dieu (P. Leroux, Humanité, t. 1, p. 313). Dér. de immanent*; suff. -ence (-ance*). Fréq. abs. littér. : 81. Bbg. Barthes (R.). Éléments de sémiologie. Communications. 1964, t. 4, p. 133. - Gohin (Y.). Sur l'emploi des mots immanent et immanence chez Victor Hugo. Paris, 1968, 55 p. - Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-1918, t. 30, p. 62. - Seebacher (J.). R. Hist. litt. Fr. 1970, t. 70, pp. 1085-1086.