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IBSÉNIEN, -IENNE, adj.
A. − Qui appartient à Ibsen. Le théâtre ibsénien. Le symbolisme social ibsénien (Arts et litt.,1936, p. 30-05).
Emploi subst. Admirateur d'Ibsen :
Au surplus, que de gens, en France, Vont admirant, de confiance, Tout ce qui vient de l'étranger. Ceux-là − je parle du vulgaire − De ceux qui ne comprenaient guère, Et disaient : je n'ai pas compris, Étaient renvoyés à leurs douches, Par nos ibséniens farouches, Et traités de poissons pourris. Ponchon, Muse cabaret,1920, p. 292.
B. − Qui rappelle les thèses, les idées contenues dans l'œuvre d'Ibsen ou qui s'en inspire. Le divertissement que nous offre déjà la troupe humanitaire de nos évangélistes ibséniens ou tolstoïsants (Maurras, Chemin Paradis,1894, p. xxii).
REM. 1.
Ibsénisme, subst. masc.Manière de penser et d'écrire propre à Ibsen. Voir Verlaine, Œuvres posth., t. 3, Prose, 1896, p. 190.
2.
Ibsénité, subst. fém.,p. plaisant. J'entends encore feu « notre oncle » Exaspéré comme un furoncle, Notre oncle un peu traînard en art, Criant, comme un damné de Dante, À l'ibsénité révoltante, Quand on lui posa ce « canard » (Ponchon, Muse cabaret,1920p. 294).
3.
Ibsénomanie, subst. fém.Admiration sans discernement, goût excessif pour le théâtre d'Ibsen. Avec Ibsen et l'Ibsénomanie, nous entrons dans une autre zone de déformations, celles de la logique et de la clarté françaises (L. Daudet, Entre-deux-guerres,1915, p. 185).
Prononc. : [ibsenjε ̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. 1894 (Maurras, loc. cit.). Du nom de l'écrivain norvégien Henrik Ibsen (1828-1906); suff. -ien*. Bbg. Quem. DDL t. 9, 15 (s.v. ibsénisme).